ActualitésPolitique

Crise politique en Corée du Sud : vote de destitution du président par intérim

En plein séisme politique, le Parlement sud-coréen s'apprête à voter une motion de destitution contre le président par intérim. Le pays retient son souffle dans l'attente du verdict de la Cour constitutionnelle sur le sort du président déchu. Une crise sans précédent qui ébranle la démocratie sud-coréenne jusqu'à ses fondements...

La Corée du Sud traverse une crise politique majeure suite au coup de force raté du président déchu Yoon Suk Yeol. Dans un rebondissement inattendu, le Parlement se prépare maintenant à voter une motion de destitution contre le président par intérim Han Duck-soo. La nation entière retient son souffle dans l’attente d’une issue à ce drame constitutionnel sans précédent.

Destitution du président Yoon : un traumatisme national

Le 14 décembre, les députés ont prononcé la destitution du président conservateur Yoon Suk Yeol à la suite de sa tentative avortée d’imposer la loi martiale et de museler le Parlement. Un acte désespéré qui a ébranlé la démocratie sud-coréenne dans ses fondements mêmes. Selon des sources proches du dossier, le chef de l’État serait même sous le coup d’une enquête pour « rébellion », un crime passible de la peine capitale.

Suspendu de ses fonctions, le sort de M. Yoon est désormais entre les mains de la Cour constitutionnelle. L’instance suprême dispose de six mois pour valider ou invalider la procédure de destitution lancée à son encontre. Un véritable compte à rebours qui tient le pays en haleine.

Le président par intérim dans la tourmente

Pour ajouter au chaos ambiant, l’opposition accuse maintenant le président par intérim Han Duck-soo de bloquer la nomination de trois juges à la Cour constitutionnelle. Une manœuvre qui pourrait, selon elle, influencer la décision finale sur la destitution de Yoon Suk Yeol. Furieuse, elle a déposé à son tour une motion de destitution contre M. Han, qui sera soumise au vote ce vendredi.

Un consensus entre le parti au pouvoir et l’opposition à l’Assemblée nationale, qui représente le peuple, doit d’abord être atteint.

Han Duck-soo, président par intérim

De son côté, M. Han se défend en arguant que son statut de président intérimaire ne lui confère pas le pouvoir de procéder à des nominations aussi cruciales. Il appelle de ses vœux un consensus préalable entre le parti présidentiel et l’opposition. Mais cette justification peine à convaincre ses détracteurs.

Une première dans l’histoire du pays

Si la motion est adoptée, Han Duck-soo deviendrait le premier président par intérim destitué dans l’histoire de la Corée du Sud, après la chute fracassante du président en titre. Un scénario inédit qui plongerait le pays encore un peu plus dans l’inconnu. Conformément à la Constitution, le ministre des Finances Choi Sang-mok assurerait alors l’intérim en attendant une clarification de la situation.

Face à ces incertitudes, tous les regards se tournent vers la Cour constitutionnelle, qui doit tenir ce vendredi sa première audience sur la destitution de Yoon Suk-Yeol. La composition même de cette instance fait débat, trois de ses neuf sièges étant actuellement vacants. Un imbroglio juridique qui pourrait peser lourd dans la décision finale.

Un pays au bord de la crise de nerfs

Pendant que les politiques se déchirent, l’opinion publique oscille entre stupeur, colère et lassitude. Nombreux sont ceux qui dénoncent l’irresponsabilité de la classe dirigeante, accusée de sacrifier l’intérêt général sur l’autel de luttes de pouvoir stériles. D’autres s’inquiètent des répercussions de cette crise sur l’économie et l’image du pays à l’international.

Les politiciens feraient mieux de s’occuper des vrais problèmes des gens au lieu de se crêper le chignon. On en a assez de ces querelles de cour de récré !

Kim Min-joon, un passant interrogé à Séoul

Quelles que soient les décisions à venir, une chose est sûre : la Corée du Sud traverse une zone de fortes turbulences politiques dont elle risque de ne pas sortir indemne. Dans ce contexte délétère, la question de la confiance des citoyens envers leurs institutions et leurs élus se pose avec une acuité renouvelée. Un sursaut démocratique est plus que jamais nécessaire pour sortir par le haut de cette crise existentielle.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.