Imaginez un instant : un enfant, les pieds dans la boue, un bol vide à la main, attendant une aide qui ne vient plus. Cette scène, bien trop réelle, se déroule aujourd’hui dans les camps de réfugiés rohingyas au Bangladesh. Depuis des années, ces populations, chassées par la violence, survivent dans des conditions inhumaines. Mais en 2025, un nouveau coup dur frappe : les financements humanitaires s’effondrent, mettant en péril des milliers de vies, surtout celles des plus jeunes.
Une Crise Qui S’aggrave Sous Nos Yeux
Depuis 2017, près d’un million de Rohingyas, majoritairement musulmans, ont fui les persécutions dans leur pays d’origine pour se réfugier dans des camps au Bangladesh. Ces lieux, déjà précaires, sont aujourd’hui au bord du gouffre. D’après une source proche des organisations humanitaires, la situation atteint un point critique, avec une hausse alarmante de la malnutrition chez les enfants.
La Malnutrition, Fléau Silencieux des Camps
En février dernier, le nombre d’enfants nécessitant un traitement urgent contre la **malnutrition aiguë sévère** a bondi de 27 % par rapport à l’année précédente. Plus de 15 % des 500 000 enfants vivant dans ces camps sont aujourd’hui touchés, un record depuis l’exode massif de 2017. Ce chiffre, glacial, cache une réalité encore plus sombre : des corps affaiblis, des familles démunies et un avenir incertain.
Plus de 15 % des enfants sont mal nourris, un taux jamais vu depuis des années.
– Une représentante humanitaire basée à Dhaka
Les causes ? Elles sont multiples et s’entrelacent dans un cercle vicieux. Les pluies de mousson, prolongées l’an passé, ont ravagé les infrastructures déjà fragiles, favorisant des épidémies comme le choléra ou la dengue. Ajoutez à cela des rations alimentaires réduites depuis deux ans et un flux constant de nouveaux arrivants fuyant les violences. Le tableau est sombre, mais il ne s’arrête pas là.
Quand l’Aide Internationale Recule
Le financement humanitaire, pilier de la survie dans ces camps, subit des coupes drastiques. Depuis janvier 2025, une décision venue d’outre-Atlantique a gelé l’aide étrangère américaine pour trois mois, avant d’annoncer une suppression de 83 % des programmes d’une agence clé du développement. Une onde de choc dans le monde humanitaire, qui voit ses ressources s’évanouir alors que les besoins explosent.
Pour les Rohingyas, cela signifie moins de nourriture, moins de soins, moins d’espoir. Une responsable sur place confie : « La crise du financement risque de devenir une crise vitale. » Les enfants, premières victimes, paient le prix de ces choix politiques lointains.
Les Conséquences des Catastrophes Naturelles
Les camps de Cox’s Bazar, où s’entassent ces réfugiés, ne sont pas épargnés par la nature. Les **pluies de mousson** de l’année dernière ont transformé ces lieux en bourbiers insalubres. L’eau contaminée a propagé des maladies graves, comme la diarrhée aiguë, tandis que les moustiques ont fait grimper les cas de dengue. Ces conditions, déjà extrêmes, aggravent une situation où chaque calorie compte.
- Eau potable rare et contaminée.
- Épidémies favorisées par l’insalubrité.
- Enfants plus vulnérables aux infections.
Face à cela, les humanitaires tirent la sonnette d’alarme. Sans une intervention rapide, les chiffres de la malnutrition pourraient encore s’envoler, plongeant ces familles dans un désespoir sans fond.
Un Programme de Sauvetage en Sursis
Bonne nouvelle dans ce chaos ? Une dérogation a été obtenue pour maintenir un programme vital de traitement des enfants mal nourris. Mauvaise nouvelle : sans nouveaux fonds, il risque de s’arrêter dès juin 2025. Une course contre la montre s’engage pour trouver des donateurs capables de pallier ce vide. Mais qui prendra le relais alors que les grands partenaires se retirent ?
Année | Enfants mal nourris | Aide disponible |
2024 | 12 % | Réduite |
2025 | 15 % | En chute libre |
Ce tableau illustre une tendance inquiétante : plus les fonds diminuent, plus les enfants souffrent. Une équation simple, mais aux conséquences dévastatrices.
Pourquoi les Enfants Paient-ils le Prix Fort ?
Les enfants, par leur fragilité, sont les premiers touchés. Leur corps, en plein développement, ne supporte pas la privation. Une malnutrition prolongée entraîne des retards de croissance, des maladies chroniques et, dans les cas extrêmes, la mort. Dans les camps, où l’accès aux soins est limité, chaque jour sans aide est un jour de trop.
Une voix du terrain résume : « Rien ne remplace le soutien des grands donateurs. » Sans cette aide, les familles se retrouvent seules, face à des choix impossibles : manger moins ou ne pas manger du tout.
Un Appel à l’Action Urgent
Face à cette crise, les organisations humanitaires ne baissent pas les bras. Elles appellent à une mobilisation internationale pour sauver ces enfants. Mais le temps presse. Juin approche, et avec lui, la menace d’un arrêt total des secours. Que faudra-t-il pour réveiller les consciences ? Une catastrophe encore plus grande ?
En résumé : La situation des Rohingyas au Bangladesh est une bombe à retardement. Les enfants, au cœur de cette crise, ont besoin d’aide maintenant.
Ce drame, bien qu’éloigné géographiquement, nous concerne tous. Car derrière les chiffres, ce sont des vies, des espoirs, des futurs qui s’éteignent. La question reste en suspens : agirons-nous avant qu’il ne soit trop tard ?