Imaginez un instant : plus d’un million de personnes entassées dans des camps de fortune, loin de chez elles, luttant chaque jour pour survivre. Au Bangladesh, les réfugiés rohingya font face à une nouvelle épreuve : la faim. En ce mois de mars 2025, alors que le ramadan bat son plein, une annonce inquiétante résonne : les rations alimentaires pourraient être drastiquement réduites. Pourquoi ? Parce que l’argent manque. Le secrétaire général de l’ONU a tiré la sonnette d’alarme lors d’une visite émouvante dans ces camps, promettant de tout faire pour éviter le pire.
Une Situation Humanitaire au Bord du Gouffre
Les camps de Cox’s Bazar, dans le sud du Bangladesh, abritent une population immense, majoritairement issue de la minorité musulmane de Birmanie. Ces réfugiés ont fui des violences atroces, et leur quotidien est déjà marqué par la précarité. Mais aujourd’hui, la menace d’une crise alimentaire plane, amplifiée par des décisions internationales qui fragilisent les efforts humanitaires.
Pourquoi les Rations Sont-elles en Danger ?
D’après une source proche des organisations sur place, le Programme alimentaire mondial (PAM), qui nourrit quotidiennement ces populations, manque de fonds. Dès le mois prochain, il pourrait être contraint de couper de moitié la valeur des rations distribuées. Une décision qui intervient après une réduction significative de l’aide humanitaire venue des États-Unis, gelée depuis janvier pour une période de révision. Ce choix a des répercussions concrètes : moins de nourriture dans les assiettes, et un risque accru de malnutrition.
« Je parlerai à tous les pays du monde pour réunir les fonds nécessaires et éviter que les gens souffrent ou meurent. »
– Secrétaire général de l’ONU, lors de sa visite à Cox’s Bazar
Cette déclaration, faite devant des centaines de réfugiés partageant un repas de rupture du jeûne, montre l’urgence. Mais les mots suffiront-ils face à la réalité des chiffres ?
La Malnutrition : Une Bombe à Retardement
Les enfants sont les premiers touchés. Selon des données récentes, la malnutrition dans les camps a atteint son pire niveau depuis 2017. Une représentante d’une agence onusienne a révélé que son budget pour aider ces populations a été amputé d’un quart. Moins de lait, moins de céréales, moins de tout : voilà le quotidien qui se profile pour des milliers de familles.
- 2017 : Dernier pic notable de malnutrition dans les camps.
- 2025 : Une aggravation alarmante, avec des enfants en première ligne.
- Réduction budgétaire : Un quart de moins pour les programmes d’aide.
Ce tableau sombre ne laisse personne indifférent. Pourtant, les solutions tardent à se concrétiser, laissant les humanitaires dans une course contre la montre.
Un Contexte Géopolitique Explosif
La situation des Rohingya ne date pas d’aujourd’hui. Depuis le coup d’État en Birmanie en 2021, les violences ont redoublé dans les régions qu’ils habitaient. Entre rébellions et répression militaire, le conflit a poussé encore plus de familles à traverser la frontière. Le Bangladesh, déjà sous pression, doit gérer cet afflux massif avec des ressources limitées.
Pendant ce temps, le chef du gouvernement provisoire bangladais, un prix Nobel de la paix, a rencontré le patron de l’ONU. Leur discussion a porté sur la solidarité et les réformes en cours dans le pays, mais aussi sur cette crise humanitaire qui ne peut plus attendre.
L’ONU Face à un Défi Colossal
Le secrétaire général n’a pas mâché ses mots : il veut mobiliser la communauté internationale. Mais comment convaincre des nations déjà réticentes à ouvrir leurs portefeuilles ? La diminution de l’aide américaine, confirmée par un haut responsable cette semaine, complique encore davantage la tâche.
Avant | Maintenant | Conséquences |
Aide stable | Coupes de 83 % | Rations divisées par deux |
Budget suffisant | Quart amputé | Malnutrition en hausse |
Ce tableau illustre une réalité brutale : sans un sursaut mondial, la situation risque de devenir incontrôlable.
Et Après ? Les Enjeux à Venir
La visite de l’ONU n’est qu’un début. Si les promesses se concrétisent, les Rohingya pourraient éviter le pire. Mais le temps presse. Chaque jour sans financement supplémentaire rapproche ces familles d’un point de non-retour. Et pendant que les discussions se multiplient, les estomacs, eux, restent vides.
Une question demeure : la solidarité internationale sera-t-elle au rendez-vous, ou les Rohingya seront-ils oubliés une fois de plus ?
En attendant, les regards se tournent vers les grandes puissances. Le ramadan, moment de partage et de générosité, pourrait-il inspirer un élan mondial ? Rien n’est moins sûr, mais l’espoir persiste.