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Crèche Vandalisée à Perpignan : Deux Attaques aux Œufs en Une Soirée

À peine installée dans la vitrine d’un restaurant de Perpignan, une magnifique crèche de Noël a reçu deux salves d’œufs le même soir. Les gérants sont sidérés et envisagent de porter plainte. Mais qui peut bien en vouloir à une simple décoration de Noël, et surtout pourquoi ? L’histoire complète risque de vous surprendre…

Imaginez la scène : vous venez de passer des heures à installer avec soin un petit village de Bethléem dans votre vitrine pour égayer le centre-ville à l’approche de Noël. Les santons sourient, la lumière est douce, l’ambiance est chaleureuse. Et puis, en quelques heures seulement, quelqu’un décide que cela le dérange… au point de balancer des œufs sur la vitre. Pas une fois, mais deux dans la même journée.

C’est exactement ce qui est arrivé mercredi 3 décembre 2025 au restaurant Le Méditerranée, situé en plein cœur de Perpignan. Une histoire banale en apparence qui révèle, une fois de plus, les tensions qui couvent autour des symboles de Noël dans l’espace public… ou quasi public.

Une crèche qui dérange dès le premier jour

Les deux associés du restaurant, Sapanis Yalap et Yoann Gaudin, avaient pourtant le sourire en accrochant guirlandes et illuminations. Leur idée ? Partager un peu de magie de Noël avec les passants, comme le font tant de commerçants à cette période. La crèche miniature, avec ses personnages traditionnels, trônait fièrement derrière la grande vitre donnant sur la rue.

Mais à peine le temps de tourner le dos que le premier « assaut » a eu lieu. Des œufs lancés avec précision ont éclaté sur la vitre, maculant les santons et la décoration d’un jaune visqueux. Les gérants nettoient, un peu surpris mais sans trop s’alarmer. Après tout, c’est peut-être l’acte isolé d’un mauvais plaisant.

Sauf que non. En fin d’après-midi, nouvelle salve. Cette fois, c’est clair : quelqu’un en a après leur crèche. « On l’a nettoyée une première fois en début d’après-midi, et en repartant le soir vers 18 h, on a vu que c’était de nouveau recouvert », raconte Sapanis Yalap, encore sous le choc.

« Si ça commence par des œufs le premier jour, qu’est-ce que ça va être le reste du mois ? Il va falloir tenir jusqu’à début janvier… »

Sapanis Yalap, co-gérant du restaurant

Des actes répétés qui interrogent

Ce qui frappe dans cette affaire, c’est la répétition immédiate. Deux attaques le même jour, à quelques heures d’intervalle. Cela ne ressemble pas à une blague d’adolescent prise sur le vif. On sent plutôt une forme de détermination, comme si l’auteur (ou les auteurs) guettait le moment où la vitrine serait de nouveau propre pour frapper encore.

Et la question brûlante demeure : pourquoi ? Une crèche de Noël dans la vitrine d’un commerce privé dérange-t-elle à ce point ? Est-ce un acte de pure bêtise, une provocation anticléricale, ou le signe d’une intolérance plus profonde ? Dans une ville comme Perpignan où les traditions catalanes et chrétiennes sont encore très vivaces, cet incident ne passe pas inaperçu.

Une plainte déposée, la justice saisie

Face à cette double agression, les gérants ont décidé de ne pas laisser passer. Yoann Gaudin doit se rendre au commissariat dès le vendredi pour déposer plainte pour dégradation volontaire. Un choix logique : les caméras de vidéosurveillance de la rue et du restaurant ont peut-être capturé des images exploitables.

Ce genre de plainte, même pour « seulement » des œufs, peut aboutir. Rappelons que le vandalisme sur des symboles religieux ou culturels est pris très au sérieux, surtout quand il se répète. Reste à savoir si l’auteur sera identifié rapidement. En attendant, les associés réfléchissent déjà à renforcer la protection de leur vitrine, peut-être avec un film plastique temporaire… triste réalité.

Noël, une fête qui dérange encore en 2025

On pourrait croire que ces histoires appartiennent au passé. Souvenez-vous des polémiques autour des crèches dans les mairies il y a quelques années. Des décisions de justice, des associations qui saisissent les tribunaux administratifs, des arrêtés préfectoraux… Tout ça pour une poignée de santons.

Mais en 2025, la simple vue d’une crèche dans une vitrine privée semble encore capable de déclencher des réactions épidermiques. Comme si, pour certains, la présence visible de la culture chrétienne majoritaire en France pendant le mois de décembre était devenue insupportérable.

Et pourtant, la loi est claire : un commerçant est libre de décorer sa vitrine comme il l’entend, tant qu’il respecte les règles d’urbanisme et de sécurité. Aucun texte n’interdit une crèche chez un particulier ou dans un commerce. Alors pourquoi cette agressivité ?

Un climat de tension palpable à Perpignan

Perpignan n’est pas une ville comme les autres. Ces dernières années, elle a souvent été au cœur de l’actualité pour des faits divers, parfois graves. Mais ce qui frappe dans cette histoire d’œufs, c’est son côté presque anodin… et pourtant révélateur.

Car lancer des œufs sur une crèche, ce n’est pas juste « abîmer une décoration ». C’est un geste symbolique. C’est dire : votre tradition me gêne, je veux qu’elle disparaisse de l’espace que je fréquente. C’est une forme de censure par la petite violence quotidienne.

Et quand ce genre de gestes se répète – deux fois le même jour ! – on ne peut plus parler d’incident isolé. On entre dans une logique d’intimidation. Demain, ce seront peut-être des pierres. Après-demain, pire.

Les réactions ne se font pas attendre

Dès la nouvelle connue, les réseaux sociaux locaux se sont enflammés. Nombreux sont ceux qui soutiennent les gérants du restaurant et dénoncent un « climat de haine anti-chrétienne ». D’autres, plus nuancés, parlent d’acte imbécile sans arrière-pens Chromatography religieuse.

Mais dans les deux cas, tout le monde s’accorde sur un point : ce n’est pas normal. Lancer des œufs sur une vitrine parce qu’on n’aime pas ce qu’il y a dedans, ce n’est pas de la liberté d’expression. C’est de la lâcheté.

Et maintenant ? Résister ou céder ?

Les gérants l’ont dit clairement : ils ne comptent pas retirer leur crèche. Malgré les œufs, malgré la menace d’autres attaques, ils veulent tenir tout le mois de décembre. Un acte de résistance pacifique, en somme.

Et ils ont raison. Car céder maintenant, ce serait donner raison aux lanceurs d’œufs. Ce serait accepter que la peur dicte ce qu’on a le droit d’afficher ou non dans sa propre vitrine. Ce serait un précédent dangereux.

Alors oui, ils vont nettoyer encore. Oui, ils vont peut-être mettre une protection temporaire. Mais la crèche restera. Parce que Noël, c’est aussi ça : la lumière qui persiste malgré ceux qui veulent l’éteindre.

En attendant l’enquête et d’éventuelles suites judiciaires, cette petite crèche de Perpignan est devenue, bien malgré elle, le symbole d’une France qui se demande encore, en 2025, jusqu’où ira la tolérance… ou l’intolérance.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Une simple bêtise ou le signe d’un malaise plus profond ? La parole est à vous.

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