Un terrible drame aérien a endeuillé le Kazakhstan mercredi. Un avion d’Azerbaijan Airlines s’est écrasé peu après son décollage de l’aéroport d’Almaty, faisant 38 victimes parmi les passagers et membres d’équipage. Alors que l’enquête sur les causes de l’accident débute à peine, la Russie met déjà en garde contre les hypothèses et rumeurs qui circulent.
Un bilan tragique et des circonstances encore floues
Le vol Azerbaijan Airlines devait relier Almaty, la plus grande ville du Kazakhstan, à la capitale azerbaïdjanaise Bakou. Mais quelques minutes seulement après avoir décollé en fin d’après-midi, l’appareil s’est écrasé dans une zone inhabitée, ne laissant aucun survivant parmi les 35 passagers et 3 membres d’équipage.
Si les boîtes noires ont été récupérées, les circonstances exactes du drame restent pour l’instant mystérieuses. Des conditions météorologiques difficiles pourraient avoir joué un rôle, mais certains experts évoquent aussi la possibilité que l’avion ait été touché accidentellement par un missile de la défense antiaérienne russe.
La Russie appelle à la prudence sur les spéculations
Moscou a rapidement réagi à ces allégations. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré qu’il fallait «attendre les résultats de l’enquête» et que «toute hypothèse était prématurée et inappropriée à ce stade».
Les autorités du Kazakhstan, allié de la Russie, ont elles aussi dénoncé des «spéculations» et affirmé qu’il n’était «pas possible de dire maintenant» ce qui avait causé le crash.
La compagnie Azerbaijan Airlines et les autorités azerbaïdjanaises se sont pour l’instant refusées à tout commentaire. Dans un message de condoléances, le président Ilham Aliyev a simplement indiqué avoir ordonné «une enquête approfondie» sur cet accident.
Un contexte géopolitique tendu
Ce crash tragique intervient dans une région sous haute tension, sur fond de guerre en Ukraine et de relations compliquées entre la Russie et les ex-républiques soviétiques d’Asie centrale et du Caucase.
Si un tir accidentel de la défense russe était avéré, cela pourrait sérieusement détériorer les liens entre Moscou, Bakou et Astana. Mais à ce stade, la prudence reste de mise. Seule l’enquête technique, si elle est menée de façon transparente, permettra de lever le voile sur ce drame qui endeuille deux pays.
