Dimanche soir, les Verts ont une nouvelle fois été victimes de leur talon d’Achille cette saison : les coups de pied arrêtés. Battus 2-0 par l’Olympique de Marseille, les Stéphanois ont encaissé le second but sur penalty, un scénario qui est en train de devenir une fâcheuse habitude.
Un constat alarmant
Avec déjà X buts concédés sur phases arrêtées depuis le début du championnat, Saint-Étienne pointe en tête du classement des mauvais élèves dans ce domaine. Une statistique préoccupante qui vient s’ajouter à un bilan comptable déjà bien sombre : lanterne rouge de Ligue 1, les hommes de Claude Puel n’ont toujours pas gagné le moindre match cette saison.
Face à l’OM, les Verts ont pourtant semblé en mesure de tenir tête à leur adversaire pendant plus d’une heure. Mais comme trop souvent, une faute dans la surface est venue doucher leurs espoirs et les condamner à une nouvelle défaite.
« C’est rageant de perdre encore sur un coup de pied arrêté, a réagi le gardien Gautier Larsonneur après la rencontre. On travaille pourtant ces phases de jeu à l’entraînement mais en match, on retombe dans nos travers. »
La défense en cause
Si l’ensemble de l’équipe est à pointer du doigt, la défense stéphanoise cristallise les critiques. Avec une charnière centrale régulièrement remaniée et des latéraux souvent pris à défaut, les Verts présentent de sérieuses lacunes sur le plan défensif.
Des carences qui s’expliquent en partie par un recrutement jugé insuffisant dans ce secteur de jeu. Malgré des investissements conséquents, Saint-Étienne peine en effet à attirer des renforts défensifs de qualité. Un constat amer pour les supporters qui continuent de voir leur équipe souffrir derrière.
« On prend beaucoup trop de buts, c’est un fait, a reconnu le défenseur Léo Pétrot. À nous de hausser notre niveau individuellement et collectivement. Si on continue comme ça, ça va être compliqué… »
L’attaque n’est pas en reste
Incapables de tenir leurs cages inviolées, les Verts ne peuvent pas non plus compter sur une attaque prolifique pour masquer leurs failles défensives. Avec seulement X buts marqués depuis le début de la saison, les Stéphanois font pâle figure sur le plan offensif.
Face à l’OM, les Verts n’ont cadré que 3 frappes en 90 minutes, confirmant leurs difficultés à se montrer dangereux. Un manque d’efficacité préjudiciable qui empêche l’équipe de prendre les commandes au score et donc de s’éviter de devoir courir après un résultat.
- 3 tirs cadrés seulement face à l’OM
- 15e attaque de Ligue 1 en termes de buts marqués
- 7 matchs consécutifs sans marquer plus d’un but
Un marasme inquiétant
Entre une défense perméable et une attaque stérile, les maux stéphanois sont profonds. Malgré les promesses de début de saison, le onze ligérien semble toujours appartenir à la Ligue 2, championnat dans lequel il évoluait il y a quelques mois encore.
Une situation d’autant plus préoccupante que le club est englué dans une spirale négative et peine à inverser la tendance. Sans réaction rapide, les Verts pourraient bien se diriger tout droit vers une nouvelle saison galère et hypothéquer sérieusement leurs chances de maintien.
« On n’est pas au niveau, il faut être lucide, a concédé le milieu de terrain Yvan Neyou. Il va falloir vite se remettre la tête à l’endroit et montrer autre chose sur le terrain. Sinon, on va droit dans le mur. »
Prochaine étape dès mercredi avec la réception de Montpellier, un adversaire direct dans la course au maintien. L’occasion pour les Verts de stopper l’hémorragie et enfin lancer leur saison. Sous peine de voir le spectre d’une nouvelle relégation planer au-dessus du Chaudron.