C’est une nouvelle qui fait l’effet d’une bombe dans le monde du hockey sur glace : la mythique Coupe du Monde fera son grand retour en 2028, et cette fois avec la participation exceptionnelle des plus grandes stars de la NHL, la ligue nord-américaine. L’annonce a été faite mercredi par Gary Bettman, le grand patron de la NHL, en marge du « Four Nations Face-Off », un tournoi amical réunissant le Canada, la Suède, la Finlande et les États-Unis à Montréal.
Un Événement Majeur qui Manquait au Calendrier
La dernière édition de la Coupe du Monde remonte à 2016. Depuis, les amateurs de hockey internationaux étaient frustrés de ne plus voir s’affronter les meilleurs joueurs de la planète sous les couleurs de leur pays. Les Jeux Olympiques permettaient ces confrontations, mais les pros de NHL n’y ont plus participé depuis 2014.
Selon une source proche du dossier, la NHL veut faire de cette Coupe du Monde un rendez-vous régulier, tous les 4 ans, en alternance avec les JO d’hiver. Le but est de créer un « événement signature » pour le hockey, à l’image de la Coupe du Monde de football. Un moyen aussi pour la NHL de contrôler un tournoi majeur et d’en tirer des bénéfices, là où les JO profitent surtout au CIO.
Le Format de la Compétition
Si les détails restent à finaliser, les grandes lignes sont connues. La Coupe du Monde 2028 réunira 8 équipes, composées uniquement de joueurs sous contrat NHL. Exit donc la sélection « Reste de l’Europe » alignée en 2016. Les pays pressentis sont le Canada, les États-Unis, la Suède, la Finlande, la Tchéquie, la Slovaquie, l’Allemagne et la Suisse.
Le lieu n’est pas encore fixé, mais M.Bettman a indiqué que des villes européennes seraient candidates, ce qui constituerait une première pour ce type de compétition créée par la NHL. Jusqu’ici, la Coupe du Monde et la Coupe Canada se déroulaient en Amérique du Nord.
Les Stars Prêtes à en Découdre
Interrogés à ce sujet, plusieurs stars de NHL ont fait part de leur enthousiasme. « Représenter son pays, c’est le summum, surtout face aux meilleurs joueurs du monde », a déclaré Sidney Crosby, capitaine des Penguins de Pittsburgh et double champion olympique avec le Canada.
« J’espère bien être de la partie en 2028, même si j’aurai 41 ans. Ce sera peut-être ma dernière chance de gagner ce trophée mythique »
– Alexander Ovechkin, capitaine des Capitals de Washington
Du côté des jeunes pousses, on rêve aussi de cette opportunité unique. « Bien sûr que c’est un objectif ! Porter le maillot des États-Unis, aux côtés des meilleurs, et pouvoir se mesurer aux Canadiens ou aux Suédois, ça donne des frissons », s’enflamme Auston Matthews, l’attaquant vedette des Maple Leafs de Toronto, 25 ans.
Un Vrai « Best on Best »
Si le hockey est un sport majeur au Canada, en Europe du Nord et dans certaines régions des États-Unis, il peine à exister médiatiquement face aux mastodontes que sont le football, le basket ou le baseball. La Coupe du Monde version NHL est vue comme un formidable outil de promotion.
« Ça sera un vrai ‘Best on Best’, ce que les fans réclament. Les meilleurs joueurs, sous leurs couleurs nationales, avec l’intensité et la passion propres aux matchs internationaux. Il y aura de l’enjeu, du spectacle, de l’émotion. Tout ce qu’on aime dans le sport »
– Un dirigeant de la NHL
Certains y voient aussi un moyen de « reconquérir » des marchés où le hockey est bousculé par d’autres sports, notamment chez les jeunes. C’est le cas en Suède ou en Tchéquie, nations phares qui peinent à renouveler leur vivier. Une performance de leurs stars NHL en Coupe du Monde pourrait créer un électrochoc.
Et les Français dans Tout Ça ?
Seul Français à avoir disputé la Coupe du Monde en 2016 avec l’équipe « Europe », Pierre-Édouard Bellemare ne devrait plus être en activité en 2028. Mais d’ici là, les Bleus peuvent rêver d’un exploit olympique en 2026 ou lors d’un Mondial, eux qui n’ont plus décroché de médaille depuis 1995.
Avec l’essor des dernières années et l’avènement d’une génération talentueuse, emmenée par Alexandre Texier (Columbus) et Antoine Roussel (Arizona), sans oublier les gardiens Florian Hardy et Henri-Corentin Buysse, l’équipe de France a de solides arguments. Réussir un bon résultat lors du prochain Mondial, en mai prochain, constituerait un premier pas pour se rapprocher un jour du graal : une participation à la grande messe du hockey mondial organisée par la NHL en 2028.