Une polémique secoue le football français après le refus du FC Nantes de partager la recette du match de Coupe de France contre l’amateur de Drancy. Un clash révélateur des tensions entre monde pro et amateur.
Nantes garde la recette, Drancy amer
Selon une source proche du dossier, le FC Nantes n’a pas laissé à Drancy, pensionnaire de National 3 (5e div.), la recette de la billetterie du 32e de finale disputé au stade Bauer de Saint-Ouen. Les 26 000 euros générés par les 3 400 spectateurs seront donc partagés, déclenchant l’incompréhension des dirigeants drancéens.
On va faire un virement aux Nantais de 13 000 euros alors qu’ils ont un budget de plusieurs dizaines de millions. Pour nous, le déplacement et les dépenses vont nous faire un trou de 40 000 euros.
Alain Melaye, président de Drancy
Le dirigeant pointe aussi du doigt les dégâts causés par les ultras nantais, le club devant payer un filet de protection brûlé après le match.
Kita se justifie, clash de personnes
Face à la polémique naissante, le président nantais Waldemar Kita est monté au créneau. Il regrette l’accueil distant réservé à son équipe et le manque de dialogue de son homologue drancéen.
Ce n’est pas parce qu’on est pros qu’on n’a pas le droit à du respect, les clubs pros ne sont pas des vaches à lait.
Waldemar Kita, président du FC Nantes
Au-delà de l’aspect financier, c’est un véritable choc de personnalités qui se joue entre les deux présidents. Kita, habitué aux joutes verbales, est souvent décrié pour sa gestion. Il se dit victime de son image de « bête noire » et appelle à ne « pas exagérer ».
Des enjeux sportifs en toile de fond
Si la goutte d’eau de la recette a cristallisé les tensions, le sportif n’est jamais loin. Nantes, 16e de Ligue 1, connaît une saison compliquée et cherche à redorer son blason en Coupe. Pour les amateurs de Drancy, l’exploit était proche et l’addition financière d’autant plus douloureuse.
Comme souvent, l’argent vient parasiter la fête du football. Pros contre amateurs, petits contre gros, la fracture est béante. Espérons que l’esprit de la Coupe, fait d’exploits et de romantisme, primera finalement sur le tiroir-caisse. Les prochains tours nous le diront.