C’est un coup dur porté aux trafiquants de drogue sévissant entre la France et la Belgique. Mardi, la police belge, en coopération avec les autorités françaises, a démantelé un important réseau criminel basé à Bruxelles et ayant des ramifications jusqu’à Marseille. Une douzaine de suspects ont été interpellés des deux côtés de la frontière lors de cette opération d’envergure.
Le Peterbos, plaque tournante du trafic
L’épicentre des activités de ce réseau se situait dans le quartier du Peterbos à Anderlecht, en banlieue de Bruxelles. Ce secteur est tristement réputé comme l’un des principaux « hot spots » du trafic de stupéfiants dans la capitale belge. C’est là que le groupe criminel avait établi son quartier général pour superviser un juteux commerce de cocaïne et de marijuana.
Grâce à ses connexions avec la pègre marseillaise, l’organisation pouvait acheminer de grosses quantités de drogue et blanchir des sommes considérables entre les deux pays. Lors des perquisitions menées mardi, les enquêteurs ont saisi des armes, des quantités importantes de stupéfiants et des valeurs.
Violence et intimidation
Le réseau n’hésitait pas à recourir à la violence la plus brutale pour asseoir sa domination sur le terrain. Tentatives d’assassinat, enlèvements, passages à tabac… Les trafiquants marseillais imposaient leur loi à Bruxelles, terrorisant riverains et concurrents.
Les membres du réseau n’hésitaient pas à recourir à la violence armée, allant jusqu’à des tentatives d’assassinat et de kidnapping pour intimider leurs rivaux et les contraindre à céder du terrain.
– La police fédérale belge
L’expansion des mafias étrangères en Belgique
Cette affaire met en lumière l’implantation croissante des mafias étrangères en Belgique. Outre la pègre marseillaise, des groupes criminels albanais et italiens, notamment la ‘Ndrangheta calabraise, étendent leurs tentacules dans les grandes villes belges.
Face à ce fléau, la coopération policière européenne s’avère cruciale. Le démantèlement du réseau marseillais à Bruxelles témoigne de l’importance de la collaboration entre services pour s’attaquer aux filières internationales.
Anvers, premier port d’entrée de la cocaïne en Europe
Les violences liées au trafic explosent en Belgique, notamment à Anvers dont le port est devenu la principale porte d’entrée de la cocaïne sud-américaine en Europe. Règlements de comptes et fusillades en pleine rue y sont devenus monnaie courante, sur fond de guerre des gangs pour le contrôle de cet eldorado de la poudre blanche.
Pour endiguer le phénomène, les autorités belges promettent de renforcer les moyens de la lutte antidrogue. Mais face à ces mafias surarmées qui poussent comme des champignons, c’est une véritable guerre à laquelle se livrent les forces de l’ordre. Un combat de longue haleine qui se joue à l’échelle européenne.
