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Coup de filet dans les prisons du Guatemala

Les autorités guatémaltèques frappent fort : 225 membres du gang Barrio 18 transférés d'une prison qu'ils contrôlaient entièrement ! Téléviseurs, réfrigérateurs et même un "centre d'appels" pour coordonner crimes et extorsions...

Au cœur de l’Amérique centrale, le Guatemala vient de porter un coup sévère aux redoutables gangs qui gangrènent le pays. Dans une opération musclée menée ce samedi 1er juin, pas moins de 225 membres du tristement célèbre gang Barrio 18 ont été transférés de la prison “El Infiernito” qu’ils contrôlaient en grande partie. Une reprise en main spectaculaire qui marque la détermination des autorités à combattre ces groupes criminels qui font régner la terreur.

Des prisonniers aux petits soins

La descente des 400 policiers dans cette prison située à 70 km au sud de la capitale a révélé l’ampleur du problème. Certains détenus y vivaient dans des conditions dignes d’un hôtel 4 étoiles :

  • Air conditionné dans les cellules
  • Télévisions et réfrigérateurs à disposition
  • Animaux de ferme et même des crocodiles !

Mais le plus choquant reste sans doute la découverte d’un véritable “centre d’appels” permettant aux gangs de poursuivre leurs activités criminelles depuis leur cellule. Extorsion, coordination de délits, le trafic se poursuivait bien à l’abri des barreaux.

Objectif : une vraie prison de haute sécurité

Le ministre de l’Intérieur, Francisco Jiménez, s’est engagé à transformer radicalement “El Infiernito”. Finie la villégiature, place à un établissement digne de ce nom :

“On va trouver toutes les cachettes où étaient stockés argent, armes et téléphones, même si on doit abattre tous les murs et surélever le sol. Puis on en fera une vraie prison de haute sécurité, avec des contrôles stricts”

a déclaré le ministre sur le réseau social X (anciennement Twitter).

La reconquête d’un pays sous l’emprise des gangs

Ce transfert massif intervient alors que le nouveau président guatémaltèque, Bernardo Arévalo, a reconnu mercredi que certains quartiers de la capitale étaient “prisonniers” des gangs. Extorsions de commerçants, rivalités sanglantes entre Barrio 18 et Mara Salvatrucha, les 17,3 millions d’habitants vivent sous la menace constante de cette criminalité qui a fait 4361 morts en 2023.

Face à ce fléau, le gouvernement semble décidé à reprendre la main. Après les prisons, c’est tout le territoire que les autorités vont devoir reconquérir pas à pas. Une lutte de longue haleine pour redonner au Guatemala et à sa population un avenir enfin libéré du joug des gangs.

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