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Corruption Vietnamienne Dévoilée : Pots-de-vin et Abus de Pouvoir Durant la Crise Covid

Un scandale de corruption secoue le Vietnam : 17 responsables condamnés jusqu'à 12 ans de prison pour des pots-de-vin liés aux vols de rapatriement et quarantaines durant la crise du Covid-19. Les dessous d'un système opaque révélés au grand jour...

Alors que le monde entier luttait contre la pandémie de Covid-19, certains responsables vietnamiens y ont vu une opportunité d’enrichissement personnel. Un scandale de corruption vient d’éclater au grand jour, révélant l’ampleur des malversations commises pendant cette période troublée. Pas moins de 17 fonctionnaires et personnalités du monde des affaires ont été condamnés vendredi à des peines allant jusqu’à 12 ans de prison pour corruption et abus de pouvoir.

Des pots-de-vin en échange de places sur les vols de rapatriement

Lors de la crise sanitaire, les frontières du Vietnam étaient fermées à presque tous les voyageurs, à l’exception des ressortissants souhaitant retourner au pays. Mais le retour au bercail n’avait rien d’une sinécure. Les citoyens vietnamiens faisaient face à des procédures d’entrée complexes, des vols aux tarifs exorbitants et des coûts de quarantaine élevés.

C’est dans ce contexte que les mis en cause ont flairé le bon filon. Selon le verdict rapporté par le journal Cong Ly, les accusés ont profité « des politiques du parti, de l’État et de leurs positions pour accepter des pots-de-vin » de citoyens cherchant à tout prix à revenir au Vietnam pendant la pandémie. En échange de généreux dessous-de-table, les fonctionnaires véreux organisaient l’attribution de sièges sur les vols de rapatriement tant convoités ainsi que la prise en charge des coûteuses quarantaines obligatoires.

Tran Tung, le roi de la magouille

L’un des protagonistes phare de cette affaire n’est autre que Tran Tung, ancien responsable de la province de Tahi Nguyen. Reconnu coupable d’avoir perçu la rondelette somme de 300 000 dollars de pots-de-vin et commissions pour l’organisation de mises en quarantaine, il écope de la peine la plus lourde : 12 ans de réclusion pour corruption et abus de pouvoir. Une sacrée chute pour celui qui se prenait pour un intouchable.

Ministères et provinces éclaboussés

Mais Tran Tung est loin d’être le seul à avoir profité du système. Parmi ses 16 comparses condamnés, on retrouve des fonctionnaires du ministère des Transports, des responsables provinciaux et des employés d’agences de voyage, écopant de peines allant jusqu’à trois ans et demi de prison. Tous ont trempé à leur niveau dans ce vaste réseau de corruption qui gangrénait l’appareil d’État vietnamien.

La facture astronomique des rapatriements

Et les sommes en jeu donnent le tournis. Sur l’ensemble des affaires de corruption jugées en 2023 concernant les vols de rapatriement durant la pandémie, le montant total des pots-de-vin perçus atteint la bagatelle de 9,5 millions de dollars. La manne était si juteuse que même de hauts fonctionnaires des ministères des Affaires étrangères, de la Santé et de la Sécurité publique y ont succombé. Quatre d’entre eux ont été condamnés à perpétuité lors de ce volet du procès.

Pour les familles de ressortissants vietnamiens coincés à l’étranger, le rapatriement avait un coût exorbitant, bien au-delà des tarifs officiels. Sous couvert d’anonymat, une mère de famille de Hanoi a confié à l’AFP en 2023 avoir dû débourser jusqu’à 12 000 dollars pour faire revenir sa fille adolescente de son pensionnat en Europe. Un véritable racket qui a brisé de nombreuses familles.

Une lutte anti-corruption XXL au Vietnam

Ce nouveau scandale qui éclabousse le Vietnam n’est que la partie émergée de l’iceberg. Depuis plusieurs années, le pays communiste mène une vaste campagne anti-corruption pour tenter d’assainir le système. Des centaines de hauts responsables ont été limogés, condamnés à de lourdes peines ou même exécutés pour avoir dilapidé les deniers publics et abusé de leur pouvoir.

« La corruption gangrène notre société et freine notre développement économique. Elle doit être combattue avec la plus grande fermeté. »

– Déclaration d’un haut responsable du Parti Communiste Vietnamien qui a requis l’anonymat

Mais pour de nombreux observateurs, ces procès à répétition ressemblent davantage à des purges internes destinées à éliminer les rivaux politiques. Dans un pays où le parti unique contrôle la justice, difficile de démêler le vrai du faux. Une chose est sûre, le combat contre la corruption est encore loin d’être gagné au Vietnam, comme le prouve ce énième scandale révélé au grand jour. La route vers la transparence et l’intégrité est encore longue et semée d’embûches.

Mais Tran Tung est loin d’être le seul à avoir profité du système. Parmi ses 16 comparses condamnés, on retrouve des fonctionnaires du ministère des Transports, des responsables provinciaux et des employés d’agences de voyage, écopant de peines allant jusqu’à trois ans et demi de prison. Tous ont trempé à leur niveau dans ce vaste réseau de corruption qui gangrénait l’appareil d’État vietnamien.

La facture astronomique des rapatriements

Et les sommes en jeu donnent le tournis. Sur l’ensemble des affaires de corruption jugées en 2023 concernant les vols de rapatriement durant la pandémie, le montant total des pots-de-vin perçus atteint la bagatelle de 9,5 millions de dollars. La manne était si juteuse que même de hauts fonctionnaires des ministères des Affaires étrangères, de la Santé et de la Sécurité publique y ont succombé. Quatre d’entre eux ont été condamnés à perpétuité lors de ce volet du procès.

Pour les familles de ressortissants vietnamiens coincés à l’étranger, le rapatriement avait un coût exorbitant, bien au-delà des tarifs officiels. Sous couvert d’anonymat, une mère de famille de Hanoi a confié à l’AFP en 2023 avoir dû débourser jusqu’à 12 000 dollars pour faire revenir sa fille adolescente de son pensionnat en Europe. Un véritable racket qui a brisé de nombreuses familles.

Une lutte anti-corruption XXL au Vietnam

Ce nouveau scandale qui éclabousse le Vietnam n’est que la partie émergée de l’iceberg. Depuis plusieurs années, le pays communiste mène une vaste campagne anti-corruption pour tenter d’assainir le système. Des centaines de hauts responsables ont été limogés, condamnés à de lourdes peines ou même exécutés pour avoir dilapidé les deniers publics et abusé de leur pouvoir.

« La corruption gangrène notre société et freine notre développement économique. Elle doit être combattue avec la plus grande fermeté. »

– Déclaration d’un haut responsable du Parti Communiste Vietnamien qui a requis l’anonymat

Mais pour de nombreux observateurs, ces procès à répétition ressemblent davantage à des purges internes destinées à éliminer les rivaux politiques. Dans un pays où le parti unique contrôle la justice, difficile de démêler le vrai du faux. Une chose est sûre, le combat contre la corruption est encore loin d’être gagné au Vietnam, comme le prouve ce énième scandale révélé au grand jour. La route vers la transparence et l’intégrité est encore longue et semée d’embûches.

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