La Corée du Sud traverse une crise politique sans précédent. Ce vendredi, les enquêteurs du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) ont tenté d’exécuter un mandat d’arrêt contre le président déchu Yoon Suk Yeol, soupçonné de « rébellion » après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale début décembre. Mais selon des sources proches du dossier, les agents se sont heurtés à un obstacle de taille : une unité militaire fidèle au dirigeant controversé bloque leur progression au sein même de la résidence présidentielle.
Cette situation inédite fait craindre une escalade et une aggravation de l’instabilité dans le pays. Yoon Suk Yeol, bien que destitué par le Parlement le 14 décembre, reste officiellement le chef de l’État jusqu’à ce que la Cour constitutionnelle confirme son éviction, attendue d’ici mi-juin. Son arrestation serait une première dans l’histoire sud-coréenne.
Une bataille juridique sur fond de crise politique
Face à cette tentative d’arrestation, les avocats du président déchu contre-attaquent. Maître Yoon Kap-keun a dénoncé une procédure « illégale et invalide », annonçant de nouveaux recours pour bloquer l’exécution du mandat, en plus de ceux déjà déposés pour contester sa validité. Une véritable bataille juridique s’engage donc en parallèle de la crise politique.
Le temps presse pour les enquêteurs du CIO, qui ont jusqu’au 6 janvier pour mettre leur mandat à exécution. Mais l’opposition frontale d’une faction de l’armée rend l’issue incertaine. Le chef du CIO, Oh Dong-woon, a haussé le ton, avertissant que toute entrave à l’arrestation pourrait être elle-même passible de poursuites.
Des partisans mobilisés, un pays sous tension
Devant la résidence présidentielle, des centaines de partisans inconditionnels de Yoon Suk Yeol se sont rassemblés. Parmi eux, des figures controversées comme des youtubeurs d’extrême-droite et des prédicateurs évangéliques. Certains ont même organisé des prières nocturnes pour soutenir le président déchu. Face à eux, un important dispositif policier a été déployé pour éviter tout débordement, alors que des échauffourées avaient déjà éclaté la veille entre pro et anti-Yoon.
Cette mobilisation traduit les profondes divisions qui traversent la société sud-coréenne. Le pays retient son souffle face à ce bras de fer inédit entre le pouvoir politique, la justice et une partie de l’armée. Beaucoup craignent une aggravation de la crise et une déstabilisation durable des institutions.
Un pays au bord du précipice institutionnel
Le 3 décembre, Yoon Suk Yeol avait choqué le pays en imposant la loi martiale et en envoyant l’armée occuper le Parlement, pour tenter de le museler. Un coup de force qui avait ravivé le spectre de la dictature militaire. Malgré un recul quelques heures plus tard face à la mobilisation des députés et de la rue, le mal était fait. Sa destitution le 14 décembre a précipité le pays dans l’inconnu.
Depuis, la confusion règne au sommet de l’État. Après la destitution surprise du Premier ministre Han Duck-soo qui assurait l’intérim vendredi dernier, c’est désormais le ministre des Finances Choi Sang-mok qui se retrouve propulsé aux commandes par défaut. Un intérim sous haute tension, alors que la Cour constitutionnelle doit encore confirmer ou infirmer la destitution de Yoon Suk Yeol.
Une Cour constitutionnelle sous pression
Tout l’enjeu est désormais de savoir si les juges valideront la révocation du président. En coulisses, une intense bataille est engagée pour influencer la décision de la haute juridiction. Celle-ci doit avoir une majorité des deux tiers pour entériner la destitution, sans quoi Yoon Suk Yeol retrouverait ses fonctions.
Face à la vacance de trois de ses neuf sièges, le ministre-président par intérim Choi Sang-mok vient de procéder à la nomination de deux nouveaux juges, répondant à une demande insistante de l’opposition. Beaucoup y voient un geste pour tenter de rééquilibrer le rapport de force en défaveur du président déchu. Mais rien n’est encore joué.
Un pays retient son souffle
Au final, c’est bien une lutte pour le contrôle des institutions qui se joue en Corée du Sud. D’un côté un président déchu qui refuse de quitter le pouvoir, quitte à défier la légalité, appuyé par une frange de l’armée et des supporters radicalisés. De l’autre, une classe politique et une justice qui tentent de rétablir un fonctionnement normal des institutions démocratiques.
Entre les deux, un pays qui vit au rythme des annonces, des rumeurs et des coups de théâtre, conscient que son destin se joue en ce moment. À l’approche des fêtes de fin d’année, la Corée du Sud s’enfonce un peu plus chaque jour dans une crise politique, institutionnelle et désormais judiciaire dont il est encore difficile de prévoir l’issue. Les prochains jours s’annoncent décisifs.
Le temps presse pour les enquêteurs du CIO, qui ont jusqu’au 6 janvier pour mettre leur mandat à exécution. Mais l’opposition frontale d’une faction de l’armée rend l’issue incertaine. Le chef du CIO, Oh Dong-woon, a haussé le ton, avertissant que toute entrave à l’arrestation pourrait être elle-même passible de poursuites.
Des partisans mobilisés, un pays sous tension
Devant la résidence présidentielle, des centaines de partisans inconditionnels de Yoon Suk Yeol se sont rassemblés. Parmi eux, des figures controversées comme des youtubeurs d’extrême-droite et des prédicateurs évangéliques. Certains ont même organisé des prières nocturnes pour soutenir le président déchu. Face à eux, un important dispositif policier a été déployé pour éviter tout débordement, alors que des échauffourées avaient déjà éclaté la veille entre pro et anti-Yoon.
Cette mobilisation traduit les profondes divisions qui traversent la société sud-coréenne. Le pays retient son souffle face à ce bras de fer inédit entre le pouvoir politique, la justice et une partie de l’armée. Beaucoup craignent une aggravation de la crise et une déstabilisation durable des institutions.
Un pays au bord du précipice institutionnel
Le 3 décembre, Yoon Suk Yeol avait choqué le pays en imposant la loi martiale et en envoyant l’armée occuper le Parlement, pour tenter de le museler. Un coup de force qui avait ravivé le spectre de la dictature militaire. Malgré un recul quelques heures plus tard face à la mobilisation des députés et de la rue, le mal était fait. Sa destitution le 14 décembre a précipité le pays dans l’inconnu.
Depuis, la confusion règne au sommet de l’État. Après la destitution surprise du Premier ministre Han Duck-soo qui assurait l’intérim vendredi dernier, c’est désormais le ministre des Finances Choi Sang-mok qui se retrouve propulsé aux commandes par défaut. Un intérim sous haute tension, alors que la Cour constitutionnelle doit encore confirmer ou infirmer la destitution de Yoon Suk Yeol.
Une Cour constitutionnelle sous pression
Tout l’enjeu est désormais de savoir si les juges valideront la révocation du président. En coulisses, une intense bataille est engagée pour influencer la décision de la haute juridiction. Celle-ci doit avoir une majorité des deux tiers pour entériner la destitution, sans quoi Yoon Suk Yeol retrouverait ses fonctions.
Face à la vacance de trois de ses neuf sièges, le ministre-président par intérim Choi Sang-mok vient de procéder à la nomination de deux nouveaux juges, répondant à une demande insistante de l’opposition. Beaucoup y voient un geste pour tenter de rééquilibrer le rapport de force en défaveur du président déchu. Mais rien n’est encore joué.
Un pays retient son souffle
Au final, c’est bien une lutte pour le contrôle des institutions qui se joue en Corée du Sud. D’un côté un président déchu qui refuse de quitter le pouvoir, quitte à défier la légalité, appuyé par une frange de l’armée et des supporters radicalisés. De l’autre, une classe politique et une justice qui tentent de rétablir un fonctionnement normal des institutions démocratiques.
Entre les deux, un pays qui vit au rythme des annonces, des rumeurs et des coups de théâtre, conscient que son destin se joue en ce moment. À l’approche des fêtes de fin d’année, la Corée du Sud s’enfonce un peu plus chaque jour dans une crise politique, institutionnelle et désormais judiciaire dont il est encore difficile de prévoir l’issue. Les prochains jours s’annoncent décisifs.