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COP29 : La France Privilégie Le Dialogue Malgré Des Réserves

La ministre française de la Transition écologique exprime ses réserves quant à la tenue de la COP29 en Azerbaïdjan, mais réaffirme l'engagement de la France dans les négociations climatiques multilatérales. Découvrez pourquoi la France juge crucial de participer malgré tout.

La prochaine Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, plus connue sous le nom de COP29, se tiendra à Bakou en Azerbaïdjan. Un choix qui ne fait pas l’unanimité, y compris au sein du gouvernement français. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a ainsi exprimé ses réserves quant à la sélection du pays hôte lors d’une séance au Sénat.

Une préférence pour un autre lieu

Selon des propos rapportés par une source proche du dossier, la ministre aurait déclaré : “Bien entendu, j’aurais préféré que cette COP se tienne ailleurs. J’aurais préféré qu’elle ne se tienne pas à Bakou”. Cette position s’explique par le fait que lors du vote l’an dernier pour désigner le pays organisateur, la France avait soutenu la candidature de l’Arménie, qui était en compétition avec l’Azerbaïdjan.

Les tensions diplomatiques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui s’affrontent dans un conflit frontalier, ont pesé dans la balance. Le sénateur écologiste Yannick Jadot a même appelé au boycott de l’événement “pour le climat, pour les Arméniens et pour les droits humains”. Un appel qui n’a pas été entendu par le gouvernement.

Pas de “politique de la chaise vide”

Malgré ses réticences, la France a décidé de participer à la COP29 à Bakou. La ministre Pannier-Runacher a justifié cette position en expliquant que le pays ne ferait pas “la politique de la chaise vide parce que c’est faire la politique de nos opposants”. Selon elle, déserter les négociations reviendrait à “laisser la place à ceux qui pourraient pousser un accord contre le climat, pour les énergies fossiles, contre l’Europe et contre la France”.

L’enjeu est de taille puisque la COP, en tant que “seule négociation onusienne multilatérale en relation avec le climat qui réunit tous les pays du monde”, est le lieu privilégié pour faire avancer la cause climatique au niveau international. La France entend donc bien “porter les couleurs de l’Accord de Paris” lors de ce rendez-vous crucial.

Une délégation française de haut niveau absente

Si la France sera présente à la COP29, elle n’enverra cependant pas de représentants au plus haut niveau de l’État. La ministre a précisé qu'”aucun dirigeant français ne participera au segment de haut niveau”, une première depuis la signature de l’Accord de Paris en 2015. Le président Emmanuel Macron sera donc absent des traditionnelles réunions des chefs d’État et de gouvernement prévues les 12 et 13 novembre.

Cette décision survient dans un contexte géopolitique tendu, notamment marqué par le retrait annoncé des États-Unis de l’Accord de Paris. Pour autant, la ministre française a martelé l’importance de maintenir le dialogue : “Il nous appartient de porter les couleurs de l’Accord de Paris”. Un message fort envoyé à la communauté internationale à quelques mois de cette grand-messe du climat, où environ une centaine de dirigeants mondiaux sont attendus malgré les controverses.

Un équilibre diplomatique à trouver

Le choix de l’Azerbaïdjan comme pays hôte place la France dans une position diplomatique délicate. D’un côté, soutenir la tenue de la COP à Bakou pourrait être perçu comme un désaveu des critiques sur la situation des droits humains dans ce pays et un revers pour l’Arménie. De l’autre, boycotter l’événement priverait la France d’une tribune internationale majeure pour faire avancer ses ambitions climatiques.

En optant pour une participation de principe sans présence de haut niveau, le gouvernement tente de trouver un équilibre. Il s’agira de défendre l’héritage de l’Accord de Paris et la coopération multilatérale face au défi climatique, tout en envoyant un message politique sur ses désaccords avec le pays hôte. Un numéro d’équilibriste qui reflète toute la complexité des enjeux géostratégiques qui se mêlent à la question climatique.

Les attentes pour la COP29

Au-delà des polémiques sur son organisation, la COP29 devra relever le défi de maintenir la dynamique de l’Accord de Paris dans un contexte international difficile. Après l’échec de la COP25 à Madrid en 2019 et une COP26 à Glasgow en demi-teinte en 2021 sur fond de crise sanitaire, la pression monte pour obtenir des avancées concrètes.

Plusieurs dossiers brûlants seront sur la table des négociations :

  • La finalisation des règles des marchés carbone internationaux prévus par l’article 6 de l’Accord de Paris
  • Le renforcement des engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre
  • Le financement des politiques d’adaptation des pays vulnérables
  • La question épineuse des “pertes et préjudices” subis par les pays du Sud

Ces sujets à fort enjeu devraient cristalliser les débats entre pays développés et pays en développement, dans un contexte économique mondial fragilisé qui pourrait reléguer le climat au second plan des priorités. La capacité de la COP29 à dépasser ces clivages pour insuffler un nouveau souffle à l’action climatique sera scrutée de près.

Quel rôle pour la France ?

Dans ce contexte, la France entend peser de tout son poids diplomatique pour préserver l’ambition de l’Accord de Paris qu’elle a largement contribué à façonner. Sa crédibilité en la matière repose notamment sur son agenda climatique domestique, avec des objectifs ambitieux de réduction des émissions, de transition énergétique et d’investissement dans les énergies renouvelables.

La ministre de la Transition écologique a souligné la nécessité pour le pays de montrer l’exemple : “Il nous appartient de prouver que la transition écologique est une opportunité pour créer des emplois, renforcer notre souveraineté et améliorer la qualité de vie des Français”. Un message qu’elle compte porter dans les enceintes européennes et internationales.

La France devrait notamment mettre en avant son initiative “One Planet Summit”, lancée après le retrait américain de l’Accord de Paris pour mobiliser les acteurs publics et privés sur le financement de la transition bas-carbone. Un levier parmi d’autres pour tenter d’imprimer sa marque sur les discussions qui s’annoncent à Bakou.

Un test pour la gouvernance climatique mondiale

Au-delà des enjeux spécifiques à la France, la COP29 sera un test pour la gouvernance climatique mondiale. Après des années de négociations marathon pour accoucher de l’Accord de Paris, le défi est désormais de traduire les promesses en actes pour limiter le réchauffement nettement en dessous de 2°C, voire 1,5°C, par rapport à l’ère préindustrielle.

Un objectif qui semble s’éloigner chaque année un peu plus au vu des tendances actuelles en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Selon l’ONU, les engagements actuels des États signataires de l’Accord de Paris conduisent à un réchauffement catastrophique de 2,7°C à la fin du siècle. Un constat alarmant qui nécessite une réaction forte et coordonnée au niveau international.

Dans ce contexte, tous les regards seront tournés vers Bakou pour jauger de la capacité de la communauté internationale à relever le plus grand défi du XXIe siècle. Un rendez-vous que la France, malgré ses réserves sur le pays hôte, juge crucial pour l’avenir de la planète et des générations futures. La partie diplomatique qui s’annonce sera serrée, mais l’enjeu en vaut la chandelle.

Si la France sera présente à la COP29, elle n’enverra cependant pas de représentants au plus haut niveau de l’État. La ministre a précisé qu'”aucun dirigeant français ne participera au segment de haut niveau”, une première depuis la signature de l’Accord de Paris en 2015. Le président Emmanuel Macron sera donc absent des traditionnelles réunions des chefs d’État et de gouvernement prévues les 12 et 13 novembre.

Cette décision survient dans un contexte géopolitique tendu, notamment marqué par le retrait annoncé des États-Unis de l’Accord de Paris. Pour autant, la ministre française a martelé l’importance de maintenir le dialogue : “Il nous appartient de porter les couleurs de l’Accord de Paris”. Un message fort envoyé à la communauté internationale à quelques mois de cette grand-messe du climat, où environ une centaine de dirigeants mondiaux sont attendus malgré les controverses.

Un équilibre diplomatique à trouver

Le choix de l’Azerbaïdjan comme pays hôte place la France dans une position diplomatique délicate. D’un côté, soutenir la tenue de la COP à Bakou pourrait être perçu comme un désaveu des critiques sur la situation des droits humains dans ce pays et un revers pour l’Arménie. De l’autre, boycotter l’événement priverait la France d’une tribune internationale majeure pour faire avancer ses ambitions climatiques.

En optant pour une participation de principe sans présence de haut niveau, le gouvernement tente de trouver un équilibre. Il s’agira de défendre l’héritage de l’Accord de Paris et la coopération multilatérale face au défi climatique, tout en envoyant un message politique sur ses désaccords avec le pays hôte. Un numéro d’équilibriste qui reflète toute la complexité des enjeux géostratégiques qui se mêlent à la question climatique.

Les attentes pour la COP29

Au-delà des polémiques sur son organisation, la COP29 devra relever le défi de maintenir la dynamique de l’Accord de Paris dans un contexte international difficile. Après l’échec de la COP25 à Madrid en 2019 et une COP26 à Glasgow en demi-teinte en 2021 sur fond de crise sanitaire, la pression monte pour obtenir des avancées concrètes.

Plusieurs dossiers brûlants seront sur la table des négociations :

  • La finalisation des règles des marchés carbone internationaux prévus par l’article 6 de l’Accord de Paris
  • Le renforcement des engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre
  • Le financement des politiques d’adaptation des pays vulnérables
  • La question épineuse des “pertes et préjudices” subis par les pays du Sud

Ces sujets à fort enjeu devraient cristalliser les débats entre pays développés et pays en développement, dans un contexte économique mondial fragilisé qui pourrait reléguer le climat au second plan des priorités. La capacité de la COP29 à dépasser ces clivages pour insuffler un nouveau souffle à l’action climatique sera scrutée de près.

Quel rôle pour la France ?

Dans ce contexte, la France entend peser de tout son poids diplomatique pour préserver l’ambition de l’Accord de Paris qu’elle a largement contribué à façonner. Sa crédibilité en la matière repose notamment sur son agenda climatique domestique, avec des objectifs ambitieux de réduction des émissions, de transition énergétique et d’investissement dans les énergies renouvelables.

La ministre de la Transition écologique a souligné la nécessité pour le pays de montrer l’exemple : “Il nous appartient de prouver que la transition écologique est une opportunité pour créer des emplois, renforcer notre souveraineté et améliorer la qualité de vie des Français”. Un message qu’elle compte porter dans les enceintes européennes et internationales.

La France devrait notamment mettre en avant son initiative “One Planet Summit”, lancée après le retrait américain de l’Accord de Paris pour mobiliser les acteurs publics et privés sur le financement de la transition bas-carbone. Un levier parmi d’autres pour tenter d’imprimer sa marque sur les discussions qui s’annoncent à Bakou.

Un test pour la gouvernance climatique mondiale

Au-delà des enjeux spécifiques à la France, la COP29 sera un test pour la gouvernance climatique mondiale. Après des années de négociations marathon pour accoucher de l’Accord de Paris, le défi est désormais de traduire les promesses en actes pour limiter le réchauffement nettement en dessous de 2°C, voire 1,5°C, par rapport à l’ère préindustrielle.

Un objectif qui semble s’éloigner chaque année un peu plus au vu des tendances actuelles en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Selon l’ONU, les engagements actuels des États signataires de l’Accord de Paris conduisent à un réchauffement catastrophique de 2,7°C à la fin du siècle. Un constat alarmant qui nécessite une réaction forte et coordonnée au niveau international.

Dans ce contexte, tous les regards seront tournés vers Bakou pour jauger de la capacité de la communauté internationale à relever le plus grand défi du XXIe siècle. Un rendez-vous que la France, malgré ses réserves sur le pays hôte, juge crucial pour l’avenir de la planète et des générations futures. La partie diplomatique qui s’annonce sera serrée, mais l’enjeu en vaut la chandelle.

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