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Coopération Chine-Russie-Iran-Corée du Nord : Inquiétude des Services Suisses

Les services de renseignement suisses s'inquiètent d'une coopération militaire renforcée entre la Chine, la Russie, l'Iran et la Corée du Nord, y voyant un facteur d'instabilité mondiale. La Suisse fait face à de nouveaux défis sécuritaires sur fond de...

Une préoccupation majeure émerge au sein des services de renseignement suisses : la coopération militaire renforcée entre la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. D’après le rapport annuel du Service de renseignement de la Confédération (SRC), cette alliance inédite entre quatre puissances révisionnistes constitue « l’un des schémas stratégiques les plus préoccupants » du moment.

Un monde en pleine recomposition

Le SRC souligne que nous traversons actuellement « une période de transition dangereuse et instable », porteuse d’un « réordonnancement des relations de pouvoir à l’échelle planétaire ». Cette reconfiguration géopolitique, caractérisée par un rapprochement sans précédent entre Pékin, Moscou, Téhéran et Pyongyang, fragilise considérablement la sécurité de la Suisse par rapport à il y a quelques années encore.

Vers un monde multipolaire

La coordination croissante entre ces quatre pays, notamment sur le plan militaire, « implique une plus grande incidence sur les guerres et crises régionales ». Mus par une volonté de contester l’influence américaine et les valeurs démocratiques libérales, ils cherchent à transformer le statu quo dans leurs zones d’influence respectives.

« La collaboration militaire plus étroite entre ces autocraties est l’un des schémas stratégiques les plus préoccupants parmi ceux qui se dessinent actuellement. »

Service de renseignement de la Confédération (SRC)

Cette pression simultanée exercée sur plusieurs fronts par des puissances aux « intentions révisionnistes » s’avère particulièrement déstabilisatrice pour les États-Unis et leurs alliés, dont la Suisse.

De nouvelles menaces pour la Suisse

Sur le plan du renseignement, si la Russie demeure la principale source d’inquiétude, la Chine fait également peser une lourde menace. De nombreux services étrangers possèdent des antennes clandestines, appelées « résidences », sur le territoire helvétique, souvent au sein même des représentations diplomatiques.

Par ailleurs, les activités d’influence menées par Moscou et Pékin s’intensifient. La Russie tente notamment de contourner les sanctions occidentales via des entreprises privées basées dans des pays tiers, ce qui complique grandement le contrôle suisse des exportations de biens sensibles.

Terrorisme et radicalisation : des défis persistants

Parallèlement, la menace terroriste reste élevée en Suisse, s’étant même accentuée en 2024. Elle demeure principalement le fait d’individus isolés inspirés par l’idéologie djihadiste. Un phénomène inquiétant réside dans l’augmentation des cas de radicalisation chez les mineurs, tant dans la mouvance djihadiste que dans celle de l’extrémisme violent de droite.

Face à ces multiples défis, la Suisse doit plus que jamais rester vigilante et adapter ses dispositifs de sécurité et de renseignement. L’évolution des relations entre grandes puissances et l’émergence de nouvelles menaces nécessitent une approche globale et proactive pour préserver la stabilité et les intérêts du pays.

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