Préparez-vous à un week-end de galère dans les aéroports français ! Deux syndicats de contrôleurs aériens ont déposé un préavis de grève pour samedi et dimanche, réclamant des effectifs adéquats et de meilleures conditions de travail. Si vous avez prévu de prendre l’avion ces jours-là, attendez-vous à des retards et des annulations en pagaille. Le trafic aérien risque d’être sérieusement perturbé !
Pourquoi les aiguilleurs du ciel entrent-ils en grève ?
Les syndicats Usac CGT et Unsa Icna dénoncent des sous-effectifs chroniques qui dégradent les conditions de travail des contrôleurs aériens. Malgré un accord signé fin avril avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), les organisations estiment que le compte n’y est pas, notamment pour l’aéroport d’Orly. Elles réclament l’embauche rapide de personnel supplémentaire pour faire face à la hausse du trafic attendue dans les prochaines années.
« Nos managers persistent, pour Orly, dans la pingrerie et les calculs d’apothicaires qui feront rapidement retomber les équipes en sous-effectif. »
Unsa Icna dans un tract syndical
Un préavis de grève national pour l’Usac CGT
Le syndicat Usac CGT a déposé un préavis au niveau national. En plus des revendications sur les effectifs, il demande le retrait d’un projet controversé de restructuration qui menacerait de fermer 51 centres de contrôle aérien de proximité, impactant près de 500 emplois. Il exige aussi des revalorisations salariales et le maintien de certains acquis sociaux remis en cause par la DGAC.
L’Unsa Icna concentre son action sur Orly
De son côté, l’Unsa Icna focalise son mouvement sur l’aéroport d’Orly. Le 2e aéroport français risque de tourner au ralenti ce week-end, avec de nombreux vols retardés ou annulés. Le syndicat déplore que les négociations avec la direction n’aient pas permis d’obtenir les garanties nécessaires sur le maintien des effectifs à moyen terme. Il appelle les contrôleurs à se mobiliser massivement pour défendre leurs conditions de travail.
Quel impact pour les passagers ce week-end ?
Si vous aviez prévu de voyager en avion samedi ou dimanche, préparez-vous à de sérieuses perturbations :
- De nombreux vols seront retardés ou annulés, en particulier sur l’aéroport d’Orly mais aussi potentiellement dans les autres aéroports français.
- Les files d’attente risquent d’être très longues aux contrôles de sécurité et aux comptoirs des compagnies.
- Certains passagers pourraient rester bloqués de longues heures dans les terminaux en attendant de pouvoir décoller.
- Des correspondances seront manquées, générant un effet domino sur le trafic aérien.
Si votre vol est annulé ou retardé de plus de 5 heures, vous avez des droits :
Situation | Indémnisation | Prise en charge |
Vol annulé | 250 à 600 € selon la distance | Remboursement ou réacheminement + repas, rafraîchissements, 2 appels + hôtel et transferts si attente 1 nuit ou plus |
Retard de plus de 3h à l’arrivée | 250 à 600 € selon la distance | |
Retard de 2h à 4h selon distance | – | Repas et rafraîchissements + 2 appels |
En cas de litige avec la compagnie, vous pouvez saisir le médiateur Tourisme et Voyage. N’hésitez pas à vous renseigner sur vos droits !
Comment éviter la galère à l’aéroport ?
Si reporter votre voyage n’est pas envisageable, voici quelques conseils pour limiter les désagréments :
- Vérifiez régulièrement le statut de votre vol avant de partir.
- Arrivez très en avance à l’aéroport, au moins 3 heures avant le décollage prévu.
- Voyagez léger pour éviter l’attente aux comptoirs d’enregistrement.
- Ayez sur vous de quoi vous occuper et vous restaurer (livres, en-cas…).
- Prévoyez une solution d’hébergement près de l’aéroport si besoin.
En attendant que la situation se débloque entre syndicats et direction, les passagers n’ont guère d’autre choix que de prendre leur mal en patience. Malheureusement, ces mouvements sociaux risquent de se répéter dans les mois à venir si les revendications des contrôleurs aériens ne sont pas entendues. Le transport aérien, déjà fragilisé par la crise du Covid, se serait bien passé de ce énième coup dur…