Les élections au sein des fédérations sportives françaises se sont déroulées ces dernières semaines, dans la foulée des Jeux Olympiques de Paris. Un moment clé pour l’avenir du sport tricolore, qui a vu la plupart des présidents sortants être reconduits dans leurs fonctions. Retour sur les principaux résultats de ce renouvellement des instances dirigeantes.
Une large prime aux sortants
Dans la majorité des fédérations olympiques, les présidents en place ont obtenu un nouveau mandat de leurs clubs et comités. C’est notamment le cas en cyclisme, où Michel Callot a été réélu avec près de 70% des voix. Même scénario à la Fédération Française de Tennis, Gilles Moretton conservant son fauteuil avec 61% des suffrages.
Au handball, Philippe Bana poursuit son long règne entamé en 2008, tandis qu’à la FFF, Philippe Diallo a été confirmé après son intérim ayant suivi la démission de Noël Le Graët. Des taux de réélection impressionnants, frôlant parfois les 90%, comme pour Pascal Grizot au golf ou Dominique Nato à la boxe.
De rares changements et des élections serrées
Dans quelques fédérations, le vent du renouveau a toutefois soufflé. En athlétisme, André Giraud cède sa place à Jean Gracia, élu de justesse avec 42% des voix dans une triangulaire. Changement également en équitation, où Serge Lecomte transmet les rênes à Frédéric Bouix.
À la Fédération Française de Basket, le duel pour succéder à Jean-Pierre Siutat a tourné à l’avantage de Jean-Pierre Hunckler avec 95% des votes. Un plébiscite qui tranche avec la lutte serrée en escrime, Rémy Delhomme s’imposant d’un souffle (64%) face à une liste concurrente.
Une première historique
La Fédération Française de Lutte a innové en élisant une coprésidence inédite. Lise Legrand et Jean-Carl Fossati dirigeront ensemble l’instance, une première dans l’histoire des fédérations olympiques françaises. Avec Dominique Mérieux, nouvelle présidente de la Fédération Française de Gymnastique, elles ne sont cependant que deux femmes accédant à la plus haute marche.
Un taux de participation en baisse
Selon des sources fédérales, le taux de participation aux assemblées générales électives s’est révélé inférieur aux précédents scrutins dans plusieurs disciplines. Un constat qui interroge sur la mobilisation des clubs et des territoires à l’aube d’un nouveau mandat.
Ces élections représentaient un moment charnière après les Jeux de Paris. La stabilité semble l’avoir emporté, mais les défis restent nombreux pour accompagner le développement du sport français.
Une source proche des instances sportives
Avec des présidents élus ou réélus pour des mandats de 4 ans dans la plupart des cas, les grandes orientations du sport français sont désormais connues jusqu’aux prochains Jeux Olympiques. Développement de la pratique, haute performance, modèle économique… Les chantiers ne manqueront pas pour cette nouvelle gouvernance qui misera d’abord sur la continuité.