Saviez-vous qu’un simple vote au Sénat américain pouvait faire trembler les équilibres géopolitiques du Moyen-Orient ? C’est pourtant ce qui s’est produit mercredi, lorsque l’ex-gouverneur républicain, figure emblématique de la droite chrétienne, a été confirmé comme nouvel ambassadeur des États-Unis en Israël. Avec 53 voix pour et 46 contre, ce choix, porté par Donald Trump, ne laisse personne indifférent. Mais pourquoi cette nomination fait-elle autant parler, et que pourrait-elle changer dans une région déjà sous tension ?
Un Ambassadeur au Profil Controversé
Ce n’est pas tous les jours qu’un pasteur baptiste de 69 ans, ancien gouverneur d’un État du sud des États-Unis, se retrouve propulsé au cœur d’un conflit aussi complexe que celui du Moyen-Orient. Connu pour ses prises de position tranchées, cet homme politique n’a jamais caché son amour pour Israël. D’après une source proche, il aurait été choisi précisément pour son soutien indéfectible aux milieux pro-colonisation, un détail qui résonne fortement dans le contexte actuel.
Son passé parle pour lui : entre 1996 et 2007, il a dirigé l’Arkansas avec une vision conservatrice, s’opposant notamment aux droits LGBT+. Deux fois candidat à l’investiture républicaine, il s’est incliné face à Donald Trump en 2016, mais leur proximité idéologique est évidente. Aujourd’hui, ce parcours le mène à un poste stratégique, où chaque mot et chaque décision pèseront lourd.
Une Vision Particulière de la Cisjordanie
Si certains doutaient encore de son positionnement, ses déclarations passées lèvent toute ambiguïté. Lors d’une visite dans une colonie israélienne en 2017, il avait affirmé sans détour que le terme « Cisjordanie occupée » n’avait pas de sens pour lui. À ses yeux, il s’agit de la **Judée et Samarie**, des terres bibliques qu’il refuse de voir comme occupées. « Ce sont des communautés, pas des colonies », avait-il insisté.
Une colonie, ça n’existe pas. Il y a des communautés, des quartiers, des villes. L’occupation, ça n’existe pas.
– Déclaration dans une colonie en 2017
Cette rhétorique, qui rejette les termes employés par une large partie de la communauté internationale, a de quoi interpeller. Elle séduit pourtant certains acteurs israéliens, notamment un ministre d’extrême droite qui a salué cette nomination comme un appui au « processus de colonisation ». Mais qu’en pensent ceux qui, de l’autre côté, défendent une vision différente du conflit ?
Un Soutien de Poids : Donald Trump
Impossible de parler de cette nomination sans évoquer celui qui l’a orchestrée : Donald Trump. Fidèle à sa ligne pro-israélienne, l’ancien président – et désormais de retour aux affaires – voit en cet ambassadeur un allié de taille. « Il adore Israël et le peuple d’Israël, et réciproquement », avait-il déclaré lors de l’annonce, promettant un travail acharné pour la paix dans la région.
Ce n’est pas la première fois que Trump affiche un tel engagement. Lors de son premier mandat, il avait marqué les esprits en déplaçant l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, répondant ainsi à une demande historique de l’État hébreu. Aujourd’hui, avec cette nomination, il semble vouloir aller encore plus loin dans cette direction.
Un Contexte Régional Explosif
La confirmation de cet ambassadeur ne tombe pas dans un vide diplomatique. Depuis le 18 mars, l’armée israélienne a repris son offensive dans la bande de Gaza, après une trêve fragile de deux mois avec le Hamas. Ce regain de violence fait suite aux attaques sans précédent lancées par le mouvement palestinien le 7 octobre 2023, qui avaient secoué le pays.
Dans ce chaos, Trump et le Premier ministre israélien, récemment reçu à la Maison Blanche, disent travailler à un nouvel accord de cessez-le-feu. Objectif : libérer les otages encore retenus à Gaza. Mais les propositions audacieuses de Trump, comme celle de transformer Gaza en « Côte d’Azur du Moyen-Orient » sous contrôle américain, ont suscité un tollé. L’idée de déplacer les habitants vers l’Égypte ou la Jordanie a, elle, été fermement rejetée par ces pays.
Une Famille dans l’Arène Politique
Le nouvel ambassadeur n’arrive pas seul dans cette aventure. Sa fille, ancienne porte-parole de la Maison Blanche sous Trump, occupe désormais un poste de gouverneure dans l’Arkansas. Cette dynastie politique illustre une fois de plus l’influence de cette famille au sein des cercles républicains. Mais cette proximité avec le pouvoir soulève aussi des questions : jusqu’où ira leur impact sur les relations internationales ?
Les Réactions à la Nomination
Si certains, en Israël, accueillent cette nomination avec enthousiasme, d’autres voix s’élèvent pour exprimer leurs craintes. Les défenseurs d’une solution à deux États y voient un signal inquiétant, redoutant une politique encore plus favorable aux colonies. À l’inverse, les partisans d’une ligne dure célèbrent un choix qui, selon eux, reflète une « vérité historique ».
- Un ministre israélien applaudit un « soutien à la colonisation ».
- Des observateurs internationaux craignent une escalade des tensions.
- La société civile palestinienne reste sur ses gardes.
Vers une Paix ou une Poudrière ?
Alors que le Moyen-Orient oscille entre espoirs de trêve et risques d’embrasement, le rôle de ce nouvel ambassadeur sera scruté à la loupe. Sa vision, ancrée dans une lecture biblique et un soutien aux colonies, pourrait-elle vraiment ouvrir la voie à une paix durable ? Ou, au contraire, attiser des tensions déjà palpables ?
Une chose est sûre : Americans, en tout cas, ne manqueront pas de suivre cette histoire de près. Et vous, qu’en pensez-vous ? Ce choix audacieux est-il une chance pour la paix, ou un pari risqué dans une région déjà à fleur de peau ?
Le Moyen-Orient à un tournant : un ambassadeur qui divise, une paix qui se cherche.
Pour l’heure, les regards se tournent vers Washington et Jérusalem. Les prochains mois diront si cette nomination marque un tournant décisif ou un simple épisode dans une saga géopolitique sans fin. Une chose est certaine : l’histoire est en marche, et elle ne manque pas de rebondissements.
