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Conférence de Paris pour la Reconstruction du Liban Après la Guerre

Le président Macron annonce une conférence à Paris pour mobiliser l'aide internationale à la reconstruction du Liban. Il appelle à accélérer l'application de l'accord de cessez-le-feu avec Israël. Quelle sera l'ampleur du soutien de la communauté internationale ?

Face à la situation critique que traverse le Liban, le président français Emmanuel Macron a réaffirmé vendredi le soutien de la France aux nouveaux dirigeants libanais. Lors de sa visite à Beyrouth, il a annoncé l’organisation prochaine d’une conférence internationale à Paris visant à mobiliser l’aide à la reconstruction du pays, qui sort d’une guerre dévastatrice avec Israël.

Un « printemps » au cœur de l’hiver libanais

S’adressant au président libanais Joseph Aoun, élu le 9 janvier après plus de deux ans de crise politique, Emmanuel Macron a salué l’espoir que représente ce nouveau leadership :

Depuis le 9 janvier dernier, en plein milieu de l’hiver, le printemps est apparu. Et vous êtes cet espoir. Et le Premier ministre désigné concrétise cet espoir à vos côtés.

Emmanuel Macron

Le chef de l’État français a précisé qu’une conférence internationale pour la reconstruction sera organisée à Paris dans quelques semaines, dès la venue du président libanais dans la capitale française. L’objectif sera de « mobiliser les financements » nécessaires pour aider le Liban à se relever, alors que le pays traverse depuis cinq ans une crise économique sans précédent.

Reconstruire après la guerre

Au-delà de la crise économique, le Liban sort d’une guerre destructrice de plusieurs mois entre le Hezbollah pro-iranien et Israël. Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre dernier. Dans ce contexte, Emmanuel Macron a estimé que la communauté internationale devait « anticiper un soutien massif à la reconstruction des infrastructures » du pays.

Le président français a appelé à « accélérer » la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu avant la date butoir du 26 janvier, soulignant que des « résultats ont été obtenus » mais qu’ils devaient « s’accélérer » et « se confirmer dans la durée » :

Il faut un retrait total des forces israéliennes, un monopole total de l’armée libanaise sur les armes.

Emmanuel Macron

Vers une application stricte de l’accord de cessez-le-feu

Selon les termes de l’accord, l’armée libanaise doit se déployer dans le sud du pays aux côtés de la force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), tandis que l’armée israélienne doit se retirer de la zone avant le 26 janvier. Le Hezbollah est également tenu de retirer ses forces au nord du fleuve Litani.

Emmanuel Macron, qui doit rencontrer le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres également présent au Liban, a insisté sur le rôle clé du « mécanisme de surveillance » de l’accord, auquel la France participe. Celui-ci doit permettre « une application stricte des engagements pris par les autorités israéliennes et libanaises dans le cadre de l’accord et dans les délais prévus ».

Le Liban à la croisée des chemins

Cette visite du président français intervient à un moment charnière pour le Liban. Après des années de blocage politique et une guerre dévastatrice, le pays a désormais une opportunité de tourner la page et de s’engager sur la voie de la reconstruction et de la stabilité.

L’élection du président Aoun et la désignation d’un nouveau Premier ministre ont suscité l’espoir d’un renouveau. Cependant, les défis restent immenses, tant sur le plan économique que sécuritaire. Le soutien de la communauté internationale, et notamment de la France, sera crucial pour accompagner le Liban dans cette phase délicate.

La conférence de Paris annoncée par Emmanuel Macron devra mobiliser des financements conséquents pour permettre la reconstruction des infrastructures dévastées par la guerre. Elle sera aussi l’occasion de réaffirmer l’engagement des partenaires du Liban à ses côtés, pour l’aider à retrouver le chemin de la paix et de la prospérité.

Le respect de l’accord de cessez-le-feu avec Israël sera un autre enjeu majeur des prochaines semaines. La France, qui participe au mécanisme de surveillance, entend jouer un rôle actif pour s’assurer de l’application stricte des engagements pris par les parties. Le retrait total des forces israéliennes et le déploiement de l’armée libanaise dans le sud seront des étapes cruciales pour restaurer la souveraineté du Liban sur l’ensemble de son territoire.

Au-delà de l’urgence de la reconstruction et de la stabilisation, le Liban devra aussi s’attaquer aux racines de la crise qui le mine depuis des années. Cela passera par des réformes profondes pour assainir l’économie, lutter contre la corruption et renforcer les institutions. Un chantier titanesque, qui nécessitera une mobilisation de tous les instants et un soutien sans faille de la communauté internationale.

La visite d’Emmanuel Macron à Beyrouth et l’annonce de la conférence de Paris envoient un signal fort : le Liban n’est pas seul face à l’immensité de la tâche qui l’attend. La France, fidèle à ses liens historiques avec le pays du Cèdre, entend jouer un rôle moteur pour l’aider à se relever et à construire un avenir meilleur. Un pari audacieux, mais nécessaire pour redonner espoir à tout un peuple.

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