ActualitésInternational

Conférence Conservatrice Internationale à Londres

Début d'un "nouveau siècle conservateur" ? C'est ce qu'affirment des milliers de conservateurs internationaux réunis à Londres pour une conférence controversée sur l'avenir de la civilisation occidentale. Découvrez les coulisses de cet événement qui suscite de vives réactions...

Londres est devenue l’épicentre d’une mobilisation conservatrice internationale sans précédent. Des milliers de personnalités de différents pays se sont réunies pour une conférence de trois jours visant à « rétablir les fondations de la civilisation occidentale ». Cet événement, organisé par l’Alliance pour une citoyenneté responsable (ARC), suscite autant d’enthousiasme que de controverses.

Selon des sources proches de l’organisation, environ 4000 participants ont fait le déplacement pour assister aux débats et discours. Parmi les intervenants de renom figurent des figures politiques majeures comme le chef républicain de la Chambre des représentants américaine, Mike Johnson, qui a déclaré par vidéo : « C’est notre moment civilisationnel, nous devons saisir cette opportunité, et par la grâce de Dieu, nous le ferons ».

L’avènement d’un « nouveau siècle conservateur » ?

La cheffe de l’opposition britannique et dirigeante du parti Tory, Kemi Badenoch, a affirmé sans ambages : « Nous sommes à l’aube du nouveau siècle conservateur ». Elle a exhorté ses troupes à ne pas « gaspiller cette opportunité par colère, doute ou faiblesse », au risque de voir « notre pays et toute la civilisation occidentale perdus ».

Ces propos alarmistes font écho à la défaite cuisante subie par les conservateurs britanniques aux dernières élections législatives, après 14 ans au pouvoir. Le parti anti-immigration Reform UK ne cesse de grignoter leur électorat traditionnel, poussant les Tories à durcir leur discours.

Réseautage des forces conservatrices mondiales

Au-delà des enjeux électoraux nationaux, cette conférence vise à fédérer les mouvements conservateurs à l’échelle internationale. Des intervenants prestigieux venus des quatre coins du monde sont attendus, parmi lesquels :

  • L’ancien Premier ministre australien Tony Abbott
  • Le magnat américain de la tech Peter Thiel, cofondateur de PayPal
  • L’ex-secrétaire à l’Energie de Trump, Chris Wright, fervent défenseur des énergies fossiles
  • L’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy
  • Kevin Roberts, président du puissant think tank ultraconservateur The Heritage Foundation

Cette brochette de personnalités influentes témoigne de l’ambition de l’ARC de créer un front commun conservateur capable de peser sur les grands enjeux mondiaux. Fondée par le controversé psychologue canadien Jordan Peterson, cette organisation entend « rétablir les fondations de notre civilisation ».

Entre peurs civilisationnelles et accusations d’extrémisme

Mais ce projet ne fait pas l’unanimité. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer une dérive réactionnaire, voire extrémiste, de ce courant conservateur. Ses détracteurs l’accusent d’attiser les peurs et de propager une vision apocalyptique d’un « choc des civilisations ».

Sous couvert de défendre la civilisation occidentale, ces ultras prônent en réalité un repli identitaire dangereux et une politique de la terre brûlée. Ils jouent avec le feu.

Un opposant à la conférence de l’ARC

Face à ces critiques, les organisateurs se défendent de tout extrémisme et revendiquent le droit de défendre leurs valeurs. Dans une interview accordée à un grand média britannique, le cofondateur de l’ARC a assuré que la conférence était ouverte au dialogue et visait à « rassembler les gens autour d’un projet positif pour l’avenir ».

Une fracture idéologique de plus en plus visible

Au-delà des passes d’armes, cette conférence met en lumière la profonde fracture idéologique qui traverse les sociétés occidentales. Entre tenants d’un conservatisme décomplexé et partisans d’une vision plus progressiste, le fossé ne cesse de se creuser.

Reste à savoir si ce type d’événements contribuera à renforcer le camp conservateur ou au contraire à le radicaliser davantage. Une chose est sûre : le débat est loin d’être clos et risque de s’inviter de plus en plus dans l’actualité des prochains mois.

En attendant, les 4000 participants à la conférence de l’ARC auront trois jours pour échanger, débattre et plancher sur l’avenir de leur mouvement. Un rendez-vous crucial pour dessiner les contours de ce fameux « nouveau siècle conservateur » dont rêvent certains, et que redoutent d’autres.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.