Imaginez-vous enfermé dans une cellule surpeuplée, sans eau potable, sans lumière, où les cris de douleur résonnent jour et nuit. Cette scène cauchemardesque n’est pas tirée d’un film d’horreur, mais bien de la réalité décrite par un récent rapport des Nations unies sur les prisons de Khartoum, au Soudan. Alors que le pays est déchiré par une guerre civile depuis avril 2023, les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR) se livrent à une lutte sans merci, laissant derrière elles un sillage de violations des droits humains qui glace le sang.
Une Dénonciation Choc de l’ONU
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a tiré la sonnette d’alarme dans un communiqué cinglant. Basé sur des dizaines de témoignages d’anciens détenus, de leurs proches et de témoins directs, ce rapport met en lumière des pratiques qui défient l’entendement. Des actes de **torture généralisée**, des conditions de détention **inhumaines** et des mauvais traitements systématiques : voilà le quotidien de ceux qui croupissent dans ces geôles.
Des Prisons Transformées en Enfer
Dans la région de Khartoum, les récits sont unanimes : les détenus subissent des sévices d’une violence inouïe. D’après une source proche du dossier, les FSR, en particulier, utilisent des méthodes brutales comme les **coups répétés** ou les **décharges électriques** pour briser leurs prisonniers. Mais les FAS ne sont pas en reste, ciblant des groupes spécifiques avec une cruauté calculée.
Les conditions dans ces lieux de détention sont tout aussi accablantes. Imaginez des cellules où la surpopulation est telle qu’on ne peut ni s’asseoir ni respirer correctement. Ajoutez à cela une ventilation quasi inexistante, des sanitaires rares et un accès limité à l’eau ou à la nourriture. Dans certains cas, ces privations ont conduit à des **taux de mortalité alarmants**, notamment dans les prisons contrôlées par les FSR.
« Les pratiques observées violent toutes les normes internationales. Elles sont profondément préoccupantes. »
– Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme
Des Enfants au Cœur de l’Horreur
Ce qui choque encore davantage, c’est l’implication des plus jeunes dans ce système infernal. Selon le rapport, les FSR recrutent des **enfants de 14 ans** pour servir de gardiens dans des établissements comme la prison de Soba. Pire encore, des adolescents dès 13 ans se retrouvent enfermés aux côtés d’adultes, exposés aux mêmes atrocités.
Ces pratiques ne sont pas seulement inhumaines, elles bafouent les conventions internationales sur les droits de l’enfant. Comment une guerre peut-elle voler l’innocence de gamins à peine sortis de l’enfance ? La réponse reste suspendue dans un silence assourdissant.
Violences Sexuelles : Une Arme de Guerre
Le tableau s’assombrit encore avec les témoignages de **violences sexuelles** infligées aux femmes détenues. Dans au moins deux centres contrôlés par les FSR, des cas d’exploitation et d’abus ont été signalés. Ces actes, loin d’être isolés, s’inscrivent dans une stratégie plus large, déjà documentée dans d’autres régions comme le Darfour, où le viol est utilisé comme une arme pour terroriser et soumettre.
Les survivantes, souvent laissées sans soins ni soutien, portent des cicatrices invisibles qui s’ajoutent aux horreurs physiques. Ce constat, aussi révoltant soit-il, n’est qu’une facette d’un conflit où l’humanité semble avoir déserté.
Discrimination et Ciblage Ethnique
La guerre au Soudan ne se contente pas de détruire des vies ; elle ravive aussi des tensions ethniques profondes. Dans les prisons des FSR, les détenus issus de tribus africaines subissent des **tortures plus fréquentes**, comme si leur identité était un crime en soi. De l’autre côté, les FAS ciblent particulièrement les originaires du Darfour, du Kordofan ou des tribus arabes.
Ces discriminations ne sont pas anodines. Elles reflètent les fractures d’un pays où le pouvoir et la violence se disputent sur fond de rivalités historiques. Un cercle vicieux qui ne fait qu’aggraver la crise.
Une Crise Humanitaire Sans Précédent
Depuis le début du conflit en avril 2023, le Soudan est plongé dans ce que l’ONU qualifie de **pire crise humanitaire mondiale**. Des millions de personnes ont été déplacées, la famine menace, et les infrastructures s’effondrent. Les prisons ne sont qu’un symptôme d’un mal plus profond : une guerre qui ne laisse aucun répit aux civils.
Et pourtant, au milieu de ce chaos, des transferts de prisonniers ont été signalés ces derniers mois. Face à l’avancée des forces gouvernementales, les FSR déplacent leurs détenus vers d’autres régions, augmentant les risques de disparitions et de nouvelles exactions. Une stratégie qui inquiète au plus haut point les observateurs internationaux.
Que Peut-On Faire Face à Cette Barbarie ?
Face à ces révélations, une question brûle les lèvres : comment mettre fin à cette spirale de violence ? Le Haut-Commissaire des Nations unies appelle à une action immédiate pour enquêter sur ces abus et tenir les responsables pour compte. Mais dans un pays où les deux camps s’accusent mutuellement, la justice semble un rêve lointain.
Pourtant, des solutions existent. Voici quelques pistes évoquées par les experts :
- Pression internationale accrue sur les belligérants pour respecter les droits humains.
- Envoi d’observateurs indépendants pour documenter les exactions.
- Soutien humanitaire renforcé pour les victimes et leurs familles.
Mais sans volonté politique, ces mesures risquent de rester lettre morte. Le monde regarde-t-il ailleurs pendant que le Soudan s’enfonce ?
Un Appel à l’Humanité
Ce rapport de l’ONU n’est pas qu’un simple document. C’est un cri d’alarme, un appel à ne pas fermer les yeux. Derrière les chiffres et les témoignages, il y a des vies brisées, des familles déchirées, des enfants privés d’avenir. Le Soudan, à feu et à sang, mérite mieux que l’indifférence.
Alors que la guerre entre FAS et FSR entre dans sa troisième année, une chose est claire : chaque jour qui passe sans action aggrave le calvaire des détenus. La communauté internationale saura-t-elle répondre à cet appel ? L’histoire nous jugera.
Note : Ces informations sont tirées de sources fiables et reflètent la situation au début 2025. La réalité sur le terrain peut évoluer rapidement.