Un rapport glaçant publié par des défenseurs des droits humains met en lumière les conditions de détention épouvantables subies par les prisonniers politiques au Venezuela. Depuis la réélection très controversée du président Nicolas Maduro en 2024, leur sort n’a cessé d’empirer, atteignant un degré d’inhumanité inouï.
L’enfer des geôles vénézuéliennes
Intitulé « Prisons injustes, cellules inhumaines », le rapport du Comité pour la liberté des prisonniers politiques (CLIPPVE) dresse un tableau effroyable du quotidien de ces détenus. Entassés dans des cellules sordides, ils sont soumis à des tortures physiques et psychologiques, maintenus dans un isolement total, privés de tout contact avec leurs proches et leurs avocats.
Au fait d’être arbitrairement détenus et injustement emprisonnés s’ajoute la souffrance exponentielle qu’ils endurent en raison des conditions d’emprisonnement dures et inhumaines auxquelles ils sont soumis.
Nourriture infecte et rations insuffisantes
Selon les témoignages d’anciens détenus, la nourriture servie est immangeable, souvent infestée d’insectes, avariée ou mal cuite. Les rations, minuscules, ne permettent pas de couvrir les besoins nutritionnels des prisonniers qui sont affamés.
Un système carcéral à bout de souffle
Plus de 2400 personnes ont été arrêtées suite à la réélection contestée de Maduro, accusées pour la plupart de terrorisme et d’incitation à la haine. Jetées dans des centres de haute sécurité surpeuplés, elles pâtissent d’un système pénitentiaire vétuste et sous-dimensionné, incapable d’assurer des conditions de détention décentes.
Des libérations en trompe-l’œil
Si les autorités affirment avoir libéré plus de 900 détenus suite à une révision des dossiers en novembre, dont tous les mineurs, le rapport pointe du doigt des procédures opaques et dénonce des libérations en trompe-l’œil. La plupart des prisonniers politiques croupissent toujours dans des geôles indignes.
La communauté internationale doit agir
Face à cette situation catastrophique, les organisations de défense des droits humains appellent la communauté internationale à accentuer la pression sur le régime de Maduro. Des sanctions ciblées et un contrôle accru des conditions de détention doivent être mis en place de toute urgence pour mettre fin à ce traitement cruel et dégradant des prisonniers politiques.
Le Venezuela traverse une crise politique et humanitaire sans précédent. Au cœur de ce marasme, les détenus d’opinion payent un lourd tribut, subissant des conditions de détention moyenâgeuses qui bafouent les droits humains les plus élémentaires. Il est temps que la communauté internationale réagisse fermement pour que cesse cet état de fait intolérable et que la dignité de ces hommes et de ces femmes soit enfin respectée.