Quand la délinquance devient un mode de vie, difficile d’en sortir. C’est ce que démontre le parcours de Mebarek B., 34 ans, jugé ce vendredi par le tribunal correctionnel de Grenoble. Cet homme était suspecté d’avoir commis de nombreux vols ces dernières semaines, mais aussi d’avoir conduit des voitures volées sans permis sous l’emprise du cannabis, et d’avoir recelé des papiers d’identité et cartes bancaires dérobés.
Une interpellation mouvementée
C’est une course-poursuite qui a mené à son arrestation le 25 juin dernier. Au volant d’une Fiat 500 volée la veille à Menton, Mebarek B. est passé à vive allure devant une patrouille de police, grillant des feux rouges et franchissant des lignes continues. Mais les policiers avaient un temps d’avance. Quelques jours plus tôt, la photo du trentenaire, suspecté d’une série de vols, avait été transmise à tous les équipages.
Malgré ses tentatives pour semer les forces de l’ordre, le fuyard a fini par être interpellé. Et les découvertes faites dans le véhicule n’ont fait que confirmer les soupçons des enquêteurs.
Un butin varié
Dans la Fiat 500, les policiers ont mis la main sur un véritable butin :
- Plusieurs papiers d’identité volés
- Des cartes bancaires dérobées
- Divers objets provenant vraisemblablement de larcins
Un casier judiciaire bien rempli
Car l’homme est loin d’en être à son coup d’essai. Son casier judiciaire fait état de 27 condamnations, dont 11 peines de prison, pour des délits divers mais tournant toujours autour du trio vols, recels, stupéfiants. Malgré plusieurs incarcérations, le trentenaire semble incapable de sortir de la spirale de la délinquance.
Tant que je n’aurai pas de travail, je continuerai à voler.
Mebarek B. face au tribunal
Un constat amer, symptôme d’une insertion sociale et professionnelle difficile. Mais qui n’excuse en rien les actes commis, aux yeux de la justice.
18 mois ferme pour casser la spirale
Face à ce profil de multirécidiviste, le tribunal correctionnel a choisi la fermeté. Mebarek B. a été condamné à 18 mois de prison ferme. Une peine lourde, destinée à marquer un coup d’arrêt dans son parcours chaotique.
Mais au-delà du cas individuel, cette affaire révèle les failles d’un système qui peine à réinsérer certains délinquants. Problèmes d’accès à l’emploi, difficulté à sortir des réseaux criminels, manque de suivi à la sortie de détention… Les obstacles sont nombreux.
Il est urgent de trouver des solutions pour casser le cercle vicieux de la récidive. Car derrière les actes, il y a des vies brisées, celles des victimes, mais aussi celles des condamnés, enfermés dans la délinquance. Un défi majeur pour notre société, qui doit conjuguer fermeté judiciaire et prévention au long cours.