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Comores : Élections Législatives Sans Réelle Surprise Ce Dimanche

Des élections législatives sans grand suspense se déroulent ce dimanche aux Comores. L'opposition a largement boycotté ce scrutin, jugeant qu'il manque de transparence et de liberté. Découvrez les enjeux de ce vote crucial pour l'avenir politique de l'archipel...

Ce dimanche, les Comoriens sont appelés aux urnes pour élire leurs députés lors d’un scrutin qui s’annonce sans grand suspense. En effet, l’opposition a largement choisi de boycotter ces élections législatives, estimant que les conditions d’un vote libre et transparent ne sont pas réunies. Une décision qui devrait permettre au parti présidentiel, la Convention pour le Renouveau des Comores, de consolider sa mainmise sur l’Assemblée nationale.

Une campagne électorale en demi-teinte

Malgré quelques candidats de l’opposition qui ont décidé de se présenter, la campagne électorale n’a pas vraiment suscité l’engouement dans l’archipel. Plombée par un contexte de désillusion politique, elle s’est achevée vendredi dans une relative indifférence. Un contraste saisissant avec la ferveur qui avait entouré les précédentes élections.

Le parti au pouvoir part donc grand favori pour remporter une nouvelle fois la majorité des 33 sièges à pourvoir au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Un mode de scrutin qui avantage clairement la formation présidentielle, certains de ses candidats étant même assurés de l’emporter dès le premier tour faute d’adversaires.

L’ascension fulgurante du fils du président

Parmi les candidats en lice figure Nour el-Fath Azali, le propre fils du président Azali Assoumani. À seulement 39 ans, celui qui occupait déjà le poste stratégique de conseiller privé de son père a vu son influence encore renforcée en juillet dernier en étant nommé secrétaire général du gouvernement. Un signe supplémentaire de son ascension au sein du régime.

Durant la campagne, les partisans de Nour el-Fath Azali ont multiplié les opérations de tractage, distribuant casquettes et t-shirts à son effigie. Le jeune quadra, également numéro deux du parti présidentiel, ne devrait guère avoir de mal à s’imposer dans sa circonscription de Hambou, à une vingtaine de kilomètres de la capitale Moroni.

Un pouvoir sans réelle opposition

Au-delà de ce cas emblématique, ce scrutin législatif confirme surtout la main-mise du président Azali Assoumani et de son parti sur la vie politique comorienne. Arrivé au pouvoir par un coup d’État en 1999 avant d’être élu en 2016, le chef de l’État a réussi à verrouiller progressivement tous les contre-pouvoirs.

Outre l’Assemblée nationale, les trois îles de l’archipel – Grande Comore, Anjouan et Mohéli – sont désormais toutes dirigées par des gouverneurs issus de la formation présidentielle. Des postes clés remportés lors des élections de 2024, sur fond d’accusations de fraudes massives de la part de l’opposition.

Un nouveau mandat contesté pour Azali Assoumani

Cette domination sans partage du pouvoir s’est encore accrue avec la réélection contestée d’Azali Assoumani en janvier 2024. Crédité officiellement de 57,2% des voix, il a pu se maintenir à la tête du pays jusqu’en 2029. Mais ce scrutin présidentiel a été émaillé de nombreuses irrégularités dénoncées par l’opposition et la société civile.

Pendant plusieurs jours, des manifestations ont secoué l’archipel de 870 000 habitants pour réclamer l’annulation du scrutin. Des heurts qui ont fait un mort et plusieurs blessés avant d’être sévèrement réprimés par les forces de l’ordre. Depuis, le pouvoir contrôle d’une main de fer ce petit pays de l’océan Indien où la contestation reste rare et rapidement étouffée.

Quel avenir pour la démocratie comorienne ?

Dans ce contexte, les législatives de ce dimanche ne devraient donc pas réserver de grande surprise. Malgré le mot d’ordre de boycott diversement suivi par l’opposition, le taux de participation ne devrait pas atteindre des sommets. De quoi renforcer encore un peu plus l’emprise du clan présidentiel sur les institutions du pays.

Reste à savoir si ce verrouillage du pouvoir permettra d’assurer la stabilité des Comores sur le long terme. Car en muselant toute forme d’opposition et en empêchant l’alternance démocratique, le régime en place prend le risque de nourrir les frustrations et les ressentiments d’une partie croissante de la population. Une situation potentiellement explosive pour l’avenir de l’archipel.

Au-delà de ce cas emblématique, ce scrutin législatif confirme surtout la main-mise du président Azali Assoumani et de son parti sur la vie politique comorienne. Arrivé au pouvoir par un coup d’État en 1999 avant d’être élu en 2016, le chef de l’État a réussi à verrouiller progressivement tous les contre-pouvoirs.

Outre l’Assemblée nationale, les trois îles de l’archipel – Grande Comore, Anjouan et Mohéli – sont désormais toutes dirigées par des gouverneurs issus de la formation présidentielle. Des postes clés remportés lors des élections de 2024, sur fond d’accusations de fraudes massives de la part de l’opposition.

Un nouveau mandat contesté pour Azali Assoumani

Cette domination sans partage du pouvoir s’est encore accrue avec la réélection contestée d’Azali Assoumani en janvier 2024. Crédité officiellement de 57,2% des voix, il a pu se maintenir à la tête du pays jusqu’en 2029. Mais ce scrutin présidentiel a été émaillé de nombreuses irrégularités dénoncées par l’opposition et la société civile.

Pendant plusieurs jours, des manifestations ont secoué l’archipel de 870 000 habitants pour réclamer l’annulation du scrutin. Des heurts qui ont fait un mort et plusieurs blessés avant d’être sévèrement réprimés par les forces de l’ordre. Depuis, le pouvoir contrôle d’une main de fer ce petit pays de l’océan Indien où la contestation reste rare et rapidement étouffée.

Quel avenir pour la démocratie comorienne ?

Dans ce contexte, les législatives de ce dimanche ne devraient donc pas réserver de grande surprise. Malgré le mot d’ordre de boycott diversement suivi par l’opposition, le taux de participation ne devrait pas atteindre des sommets. De quoi renforcer encore un peu plus l’emprise du clan présidentiel sur les institutions du pays.

Reste à savoir si ce verrouillage du pouvoir permettra d’assurer la stabilité des Comores sur le long terme. Car en muselant toute forme d’opposition et en empêchant l’alternance démocratique, le régime en place prend le risque de nourrir les frustrations et les ressentiments d’une partie croissante de la population. Une situation potentiellement explosive pour l’avenir de l’archipel.

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