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Côme Girardot, Recordman Français du « Plongeon de la Mort »

À 23 ans, Côme Girardot vient de battre le record du monde de dods diving, un sport extrême venu de Norvège, avec un saut à couper le souffle de 44,3 mètres. Découvrez son parcours, sa passion et les coulisses de cet exploit hors norme qui repousse...

Imaginez-vous au sommet d’un édifice mythique comme la colonne Vendôme ou l’Arc de Triomphe, prêt à vous élancer dans le vide. Une sensation que connaît bien Côme Girardot, un Français de 23 ans devenu le nouveau recordman du monde de dods diving, un sport extrême venu tout droit de Norvège aussi appelé « plongeon de la mort ». Le 7 octobre dernier, du haut de la falaise de La Cimbarra en Andalousie, ce prodige du plongeon a repoussé les limites en établissant un nouveau record à une hauteur vertigineuse de 44,3 mètres, atteignant une vitesse de pointe de 106 km/h avant de pénétrer dans l’eau.

Un sport à l’esprit viking

Si le dods diving vous est inconnu, c’est normal. Cette discipline née dans les fjords norvégiens reste confidentielle et réservée à une poignée de casse-cous. Mais pour Côme Girardot, c’est une véritable passion :

« C’est un sport à l’esprit viking où tu dois être courageux. Il faut avoir la gnac, ne rien lâcher. Le plongeon en haute altitude, c’est comme un jeu d’échecs en 3D. Il faut visualiser ta trajectoire, gérer ton stress, il y a énormément de paramètres à prendre en compte. »

Un mental d’acier

Au-delà de la préparation physique, la clé de la réussite réside dans un mental d’acier. Rester concentré et garder son calme dans des conditions extrêmes est primordial. Perché à plus de 40 mètres au-dessus de l’eau, la moindre erreur peut être fatale. Le jour de son record, Côme a dû composer avec des bourrasques de vent :

« J’avais dix minutes de grosses rafales et cinq minutes de calme. Il fallait que je reste focus et motivé. Là c’était vraiment esprit guerrier. »

Une intensité digne des plus grands champions. Car à ce niveau, la maîtrise technique doit être parfaite. Une entrée dans l’eau ratée, et c’est le choc violent assuré avec un risque de blessures sévères.

Un sport en pleine expansion

Derrière ces sauts spectaculaires se cache une préparation minutieuse et de longues années d’entraînement. Issu du plongeon classique en piscine, Côme Girardot a découvert le dods diving en 2014 via des vidéos sur internet. Conquis, il s’est lancé à corps perdu dans l’aventure, enchaînant les entraînements et les compétitions.

Et il n’est pas le seul. Le dods diving connaît un réel engouement ces dernières années. Présenté comme l’un des sports les plus dangereux au monde, il attire de plus en plus de jeunes en quête d’adrénaline. Des compétitions voient le jour aux quatre coins du globe avec comme pionnier le championnat de cliff diving (plongeon de falaise) organisé par Red Bull.

Objectif : la barre des 50 mètres

Mais pour Côme Girardot, hors de question de s’arrêter en si bon chemin. Après avoir battu le record du monde, il vise désormais la barre symbolique des 50 mètres:

« J’ai beaucoup progressé sur la préparation mentale. Je me sens capable d’aller encore plus haut, d’atteindre les 50 mètres. C’est le Graal pour tout plongeur de haut vol. »

Un objectif ambitieux qui promet de repousser encore un peu plus loin les limites du corps humain. En attendant de nouveaux exploits, Côme Girardot peut savourer son record du monde, lui qui a transformé sa passion en un art des plus extrêmes.

Le saviez-vous ?

  • La vitesse d’entrée dans l’eau peut atteindre 120 km/h pour les plus hauts plongeons.
  • Le record du monde de saut en hauteur dans l’eau est de 58,8 mètres, établi par le Suisse Laso Schaller en 2015.
  • Les plongeurs subissent un choc équivalent à 10 G au moment de l’impact avec l’eau, similaire à celui enduré par les pilotes de chasse.
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