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Colonisation en Cisjordanie : Un Crime de Guerre selon l’ONU

La colonisation en Cisjordanie, un crime de guerre selon l’ONU : 911 Palestiniens tués, des colonies en expansion… Que cache cette crise explosive ? Cliquez pour savoir !

Imaginez un territoire où chaque pierre raconte une histoire de lutte, où les chiffres s’accumulent comme des cris silencieux : 911 Palestiniens tués en Cisjordanie depuis octobre 2023, selon des sources officielles palestiniennes, contre 32 Israéliens dans des affrontements ou attaques. Ce contraste brut, presque vertigineux, résonne dans un récent rapport des Nations unies qui ne mâche pas ses mots : la colonisation israélienne dans ce territoire occupé depuis 1967 serait un crime de guerre. Mais qu’est-ce qui se cache derrière cette accusation explosive, relayée par le chef des droits humains de l’ONU ? Plongeons dans une crise qui secoue le droit international et ravive des tensions déjà brûlantes.

Une Condamnation Ferme par l’ONU

Dans un communiqué tranchant, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a pointé du doigt une pratique qu’il juge illégale : le transfert de civils israéliens vers la Cisjordanie occupée. Selon lui, cette politique viole des règles fondamentales du droit international. Il ne s’est pas arrêté là, exigeant un arrêt immédiat de toute nouvelle activité de colonisation et l’évacuation complète des colons installés sur ces terres palestiniennes.

Le transfert de populations dans un territoire occupé constitue une infraction grave au droit international.

– Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme

Ce n’est pas une simple déclaration de principe. Elle s’appuie sur un rapport détaillé couvrant la période du 31 octobre 2023 au 1er novembre 2024, qui met en lumière une réalité alarmante : une expansion sans précédent des colonies israéliennes, accompagnée d’une montée en flèche de la violence.

Une Expansion Coloniale Record

Le document onusien ne laisse place à aucun doute : les douze derniers mois ont marqué un tournant. À Jérusalem-Est, des plans pour plus de 20 000 nouvelles unités de logement dans les colonies ont été mis en route, selon des ONG locales. Dans le reste de la Cisjordanie, 10 300 unités supplémentaires sont en cours de planification, tandis que 49 nouveaux avant-postes ont vu le jour – un record historique, d’après les experts.

Mais ce n’est pas tout. Pendant ce temps, 1 779 structures palestiniennes ont été rasées sous prétexte d’un manque de permis de construire, des permis quasi impossibles à obtenir pour les habitants locaux. Résultat ? Plus de 4 500 personnes ont été déplacées de force, leurs vies bouleversées par des bulldozers et des décisions administratives implacables.

  • 20 000+ unités de logement prévues à Jérusalem-Est.
  • 10 300 unités en planification dans le reste de la Cisjordanie.
  • 49 nouveaux avant-postes établis en un an.
  • 1 779 structures palestiniennes démolies.

Ces chiffres, froids et implacables, dessinent une stratégie d’expansion qui, selon l’ONU, s’apparente à une tentative d’annexion déguisée, en violation des décisions de la Cour internationale de justice.

Violence et Impunité : Une Frontière Effacée

Depuis le 7 octobre 2023, la Cisjordanie est devenue un théâtre de violences quotidiennes. Le rapport note une hausse vertigineuse des actes perpétrés par des colons, souvent épaulés – ou du moins tolérés – par les forces de sécurité israéliennes. Sur l’année étudiée, 612 Palestiniens ont perdu la vie, tués par des colons ou des soldats, tandis que 24 Israéliens ont été victimes d’attaques ou de heurts avec des Palestiniens.

Mais les chiffres s’alourdissent encore si l’on regarde jusqu’au 14 mars 2025 : d’après une source proche du ministère palestinien de la Santé, le bilan atteint 911 morts côté palestinien. Côté israélien, les données officielles recensent au moins 32 victimes, dont des militaires tombés lors d’opérations ou d’attentats.

Période Palestiniens tués Israéliens tués
31 oct. 2023 – 1er nov. 2024 612 24
7 oct. 2023 – 14 mars 2025 911 32

Ce qui frappe, c’est la fusion entre violence des colons et actions étatiques. Le rapport parle d’une frontière effacée entre les deux, laissant place à une impunité quasi totale. Des colons armés, parfois intégrés à des unités militaires, participent à une militarisation croissante du mouvement de colonisation.

Un Droit à l’Autodétermination Menacé

Au-delà des chiffres et des démolitions, c’est une question fondamentale qui est posée : celle du droit des Palestiniens à disposer d’eux-mêmes. Pour le chef des droits humains de l’ONU, les politiques israéliennes – expansion des colonies, lois discriminatoires, annexions implicites – sapent ce droit reconnu par la communauté internationale.

La Cour internationale de justice, citée à plusieurs reprises dans le rapport, a déjà statué sur l’illégalité de ces pratiques. Pourtant, sur le terrain, la machine coloniale ne ralentit pas. Au contraire, elle accélère, portée par des décisions politiques et une militarisation accrue.

Ces actes portent atteinte au droit des Palestiniens à l’autodétermination.

– Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme

Une Crise Post-Trêve à Gaza

Le contexte récent ajoute une couche de complexité. Depuis la trêve signée le 19 janvier 2025 entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, l’attention s’est déplacée vers la Cisjordanie. Une opération militaire d’envergure a été lancée, amplifiant les tensions. Les violences, déjà intenses depuis octobre 2023, ont atteint un nouveau pic, alimentées par des incursions militaires et des attaques de colons.

Cette escalade intervient dans un climat où les Palestiniens se voient privés de leurs terres, leurs maisons détruites, leurs vies menacées. Pendant ce temps, les colonies continuent de s’étendre, redessinant la carte d’un territoire occupé depuis près de six décennies.

Que Faire Face à Cette Impasse ?

Face à cette situation, l’ONU ne se contente pas de dénoncer. Elle appelle à des mesures concrètes : cessation des activités de colonisation, évacuation des colons, réparation des dommages causés par des décennies de présence jugée illégale. Mais ces exigences, aussi claires soient-elles, se heurtent à une réalité politique complexe.

Sur le terrain, les habitants de la Cisjordanie vivent dans l’incertitude, coincés entre la menace des démolitions et la violence quotidienne. Pour les observateurs, cette crise pose une question cruciale : jusqu’où ira cette escalade avant qu’une solution viable ne soit trouvée ?

Une terre disputée, des vies brisées, un droit bafoué : la Cisjordanie reste au cœur d’un conflit qui défie le temps.

En attendant, les chiffres continuent de s’accumuler, les ruines de s’amonceler, et les espoirs de paix de s’effriter. La colonisation, qualifiée de crime de guerre, n’est pas qu’une affaire de droit : c’est une tragédie humaine qui se joue sous nos yeux, jour après jour.

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