Dans la région colombienne du Catatumbo, les violents combats entre la guérilla de l’ELN et les dissidents des FARC ont provoqué l’exode de plus de 2500 personnes. Fuyant pour sauver leurs vies, ces déplacés ont trouvé refuge dans la ville de Tibú, espérant échapper à un conflit qui a déjà fait au moins 60 morts parmi les civils. Au milieu de cette crise humanitaire, leur cri du cœur est unanime : « Nous voulons la paix ».
Le Lourd Tribut des Civils dans le Conflit
Gladis Angarita, 62 ans, fait partie des centaines de personnes ayant tout abandonné pour fuir son village. Entre deux bouffées de son traitement contre l’asthme, elle implore : « Nous voulons la paix, qu’ils mettent fin à cette guerre. Nous souffrons et nous n’avons rien à voir avec ce conflit ». Terrorisée par les tirs incessants, Gladis a dû partir précipitamment, sans même prendre de quoi dormir.
Comme elle, ils sont plus de 500 réfugiés entassés dans un centre d’accueil de Tibú, une ville d’environ 60 000 habitants tristement réputée pour abriter le plus grand nombre de plantations de drogue au monde selon l’ONU. « Il y a tant de personnes innocentes qui paient le prix de cette guerre », se désole Carmelina Pérez, 62 ans, en larmes. Elle a dû laisser derrière elle ses filles qui refusaient de partir, pour mettre à l’abri ses petits-enfants et son mari âgé.
Un Conflit Ravivant les Pires Heures de la Colombie
Cette nouvelle flambée de violence rappelle les heures les plus sombres du conflit armé colombien. Luis Alberto Urrutia, un Vénézuélien de 39 ans ayant fui la crise dans son pays il y a 7 ans pour s’installer dans le Catatumbo, témoigne : « C’est plus dur qu’au Venezuela à cause du conflit. Il y a du danger partout, beaucoup de morts ». Craignant pour sa vie et celle de sa famille, il envisage désormais de rentrer dans son pays d’origine.
Les Négociations de Paix Mises à Mal
L’assaut sanglant de l’ELN a non seulement rompu une trêve fragile avec les dissidents des FARC, mais il met aussi à l’épreuve le gouvernement de gauche du président Gustavo Petro. Élu sur la promesse de résoudre le conflit par le dialogue, il a annoncé vendredi la suspension des pourparlers de paix avec l’ELN. Un revers pour ce processus en crise permanente, miné par les attaques rebelles, les différends entre groupes armés et l’absence d’accords concrets.
Pourtant, malgré ces obstacles, la soif de paix des populations déplacées reste intacte. Dans le centre d’accueil de Tibú, au milieu des hamacs suspendus aux arbres et des enfants qui courent, une lueur d’espoir subsiste. Pendant que des femmes préparent une soupe traditionnelle sur un feu de bois, les réfugiés rêvent d’un avenir meilleur, loin des combats et des morts innocentes.
Cette crise humanitaire met en lumière l’urgence de trouver une issue pacifique au conflit armé colombien. Les appels à la paix lancés par les déplacés de Tibú résonnent comme un cri du cœur, un appel pressant à ne pas les oublier dans cette guerre qui les dépasse. Car pour eux, chaque jour passé loin de chez eux est un jour de trop dans un exil forcé par la violence.
Nous voulons la paix, qu’ils mettent fin à cette guerre.
Gladis Angarita, déplacée colombienne
La Colombie se trouve aujourd’hui à un tournant crucial de son histoire. Les négociations suspendues avec l’ELN représentent certes un coup dur, mais la volonté de paix exprimée par les civils pris entre deux feux ne doit pas rester lettre morte. C’est en écoutant ces voix trop souvent oubliées que le pays pourra enfin tourner la page de décennies de conflit et offrir un avenir plus serein à tous ses enfants, loin du fracas des armes.
Cette nouvelle flambée de violence rappelle les heures les plus sombres du conflit armé colombien. Luis Alberto Urrutia, un Vénézuélien de 39 ans ayant fui la crise dans son pays il y a 7 ans pour s’installer dans le Catatumbo, témoigne : « C’est plus dur qu’au Venezuela à cause du conflit. Il y a du danger partout, beaucoup de morts ». Craignant pour sa vie et celle de sa famille, il envisage désormais de rentrer dans son pays d’origine.
Les Négociations de Paix Mises à Mal
L’assaut sanglant de l’ELN a non seulement rompu une trêve fragile avec les dissidents des FARC, mais il met aussi à l’épreuve le gouvernement de gauche du président Gustavo Petro. Élu sur la promesse de résoudre le conflit par le dialogue, il a annoncé vendredi la suspension des pourparlers de paix avec l’ELN. Un revers pour ce processus en crise permanente, miné par les attaques rebelles, les différends entre groupes armés et l’absence d’accords concrets.
Pourtant, malgré ces obstacles, la soif de paix des populations déplacées reste intacte. Dans le centre d’accueil de Tibú, au milieu des hamacs suspendus aux arbres et des enfants qui courent, une lueur d’espoir subsiste. Pendant que des femmes préparent une soupe traditionnelle sur un feu de bois, les réfugiés rêvent d’un avenir meilleur, loin des combats et des morts innocentes.
Cette crise humanitaire met en lumière l’urgence de trouver une issue pacifique au conflit armé colombien. Les appels à la paix lancés par les déplacés de Tibú résonnent comme un cri du cœur, un appel pressant à ne pas les oublier dans cette guerre qui les dépasse. Car pour eux, chaque jour passé loin de chez eux est un jour de trop dans un exil forcé par la violence.
Nous voulons la paix, qu’ils mettent fin à cette guerre.
Gladis Angarita, déplacée colombienne
La Colombie se trouve aujourd’hui à un tournant crucial de son histoire. Les négociations suspendues avec l’ELN représentent certes un coup dur, mais la volonté de paix exprimée par les civils pris entre deux feux ne doit pas rester lettre morte. C’est en écoutant ces voix trop souvent oubliées que le pays pourra enfin tourner la page de décennies de conflit et offrir un avenir plus serein à tous ses enfants, loin du fracas des armes.