Un drame bouleversant s’est produit ce mardi matin sur les routes de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Aux alentours de 6h du matin, sur l’axe reliant Duekoué à Daloa, précisément dans le village de Ponan-Ouinlo, un terrible accident a eu lieu entre un camion de marchandises et un car transportant des passagers. Ce choc frontal a malheureusement coûté la vie à au moins 17 personnes et fait 23 blessés, selon un bilan actualisé communiqué par le ministère des Transports ivoirien.
D’après les premières informations recueillies, le car impliqué dans cet accident mortel appartenait à une compagnie étrangère nommée KALSLA Transport, tandis que le camion de marchandises était la propriété de la coopérative CA-ECATIE. L’Office national de la protection civile (ONPC) avait initialement indiqué que le car comptait 70 places. Les pompiers civils de la région du Guémon, où s’est déroulé le drame, ont rapidement été dépêchés sur place pour prendre en charge les victimes et sécuriser les lieux.
Une enquête ouverte pour déterminer les causes de l’accident
Face à ce bilan tragique, le ministère des Transports ivoirien a annoncé le déploiement immédiat d’une équipe d’investigation sur les lieux de l’accident. L’objectif est de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de cette collision mortelle et d’en identifier les causes techniques et administratives.
Malheureusement, ce drame routier n’est pas un cas isolé en Côte d’Ivoire. Début décembre, une autre collision entre véhicules, également survenue dans l’ouest du pays, avait déjà fait 26 morts et 28 blessés. Les accidents meurtriers sont fréquents sur les routes ivoiriennes, en raison de plusieurs facteurs :
- Le mauvais état de certaines routes, notamment dans la région ouest
- Le nombre élevé de véhicules en circulation
- L’incivisme de nombreux conducteurs
- La détention de permis de conduire achetés sans formation adéquate
Un lourd tribut humain sur les routes ivoiriennes
Selon les estimations du ministère des Transports, entre 1 000 et 1 500 personnes perdent la vie chaque année dans des accidents de la route en Côte d’Ivoire, pour un parc automobile d’environ 1,5 million de véhicules. À titre de comparaison, la France, qui n’est pourtant pas le meilleur élève en Europe en matière de sécurité routière, déplore environ 3 500 décès annuels pour un parc de 39 millions de véhicules.
Des mesures pour tenter d’enrayer l’hécatombe routière
Conscientes de l’ampleur du problème, les autorités ivoiriennes ont pris ces dernières années une série de mesures visant à réduire le nombre d’accidents mortels :
- L’instauration d’un permis à points
- L’interdiction d’importer des véhicules de plus de cinq ans d’âge
- La mise en place de la vidéosurveillance sur certains axes routiers
- La rénovation de routes particulièrement accidentogènes
Malgré ces efforts, le chemin vers une sécurité routière renforcée en Côte d’Ivoire semble encore long et semé d’embûches. Chaque nouveau drame, comme celui survenu ce mardi entre Duekoué et Daloa, vient rappeler l’urgence d’agir pour préserver des vies. Au-delà des mesures coercitives et des investissements dans les infrastructures, c’est aussi une prise de conscience collective et un changement des comportements au volant qui s’avèrent nécessaires pour endiguer cette hécatombe routière.
En attendant les conclusions de l’enquête sur ce terrible accident, une nation entière se recueille et adresse ses pensées émues aux familles des victimes, espérant que ce énième drame sera le dernier d’une trop longue série. La Côte d’Ivoire doit désormais relever le défi de la sécurité routière avec détermination, pour que ses routes cessent d’être synonymes de tragédies et de vies brisées.