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Colère et Consternation Face aux Décisions de Trump

Stupeur internationale face aux premières décisions fracassantes de Trump pour son retour à la Maison Blanche. Limogeages en série, ruptures d'accords, menaces commerciales : les alliés des États-Unis s'inquiètent des répercussions. L'Europe cherche de nouveaux partenariats.

C’est un véritable raz-de-marée qui s’abat sur Washington en ce début de semaine. À peine 24 heures après sa prise de fonction, le président Donald Trump multiplie les décisions choc, semant la consternation aux États-Unis comme à l’international. Limogeages massifs, retrait d’accords multilatéraux, menaces de guerres commerciales : le locataire de la Maison Blanche renoue avec un style offensif qui avait marqué son premier mandat.

Une vague de limogeages sans précédent

Dès son arrivée au Bureau ovale lundi matin, Donald Trump a signé une série de décrets présidentiels actant le limogeage de plus d’un millier de personnes nommées par son prédécesseur démocrate Joe Biden. Du jamais vu à une telle échelle selon les observateurs. Parmi les fonctions touchées figurent des postes clés au sein des départements d’État, du Trésor ou encore de la Justice.

Cette purge express s’inscrit dans une volonté affichée de « remettre de l’ordre » dans une administration jugée pléthorique et inefficace. Mais elle soulève aussi de vives critiques quant au risque de désorganisation des institutions en pleine crise internationale.

L’Amérique se retire des accords de Paris

Autre décision fracassante : les États-Unis se retirent une nouvelle fois de l’accord de Paris sur le climat. Comme lors de son premier mandat, Donald Trump justifie ce choix par la défense des intérêts économiques américains et la volonté de desserrer le carcan des régulations environnementales.

Une annonce qui passe très mal auprès des partenaires internationaux, et notamment européens. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a immédiatement exprimé son « profond regret » et sa volonté de maintenir le cap des engagements climatiques malgré ce « revers majeur ».

Washington claque la porte de l’OMS

Dans la foulée, la Maison Blanche confirme la sortie des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Donald Trump accuse depuis des mois l’agence onusienne d’avoir mal géré la crise du Covid-19 et d’être inféodée à la Chine. Une rupture lourde de sens au moment où la pandémie continue de faire des ravages.

Cette décision unilatérale a aussitôt été condamnée par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Il a déploré un « coup dur » porté à la coopération sanitaire mondiale et appelé les États-Unis à « reconsidérer » leur position dans l’intérêt de tous.

La Chine dénonce les menaces de guerre commerciale

Les tensions montent également entre Washington et Pékin. Depuis la Suisse où il participe au Forum économique mondial de Davos, le vice-premier ministre chinois Liu He a vivement réagi aux menaces de guerre commerciale brandies par Donald Trump. Il a mis en garde contre une politique de confrontation « perdant-perdant » et défendu le multilatéralisme face à « l’égoïsme » américain.

Une position partagée par plusieurs dirigeants européens présents à Davos. Le président français Emmanuel Macron a notamment plaidé pour « un multilatéralisme rénové » permettant de relever les défis communs au-delà des clivages. Une main tendue à la Chine qui pourrait déboucher sur un rapprochement stratégique entre l’UE et Pékin face à l’imprévisibilité de l’administration Trump.

International : autres sujets brûlants

Au-delà du retour tonitruant de Donald Trump, l’actualité internationale reste chargée :

  • En Israël, le chef d’état-major de l’armée a démissionné en reconnaissant sa responsabilité dans « l’échec » à empêcher une récente attaque meurtrière du Hamas à Gaza.
  • En Turquie, la colère gronde après l’incendie meurtrier d’un hôtel de luxe qui a fait au moins 76 morts. L’établissement était apparemment dépourvu de systèmes de sécurité aux normes.
  • Danois et Groenlandais défendent l’autonomie de l’immense territoire arctique face aux visées de Donald Trump sur ses ressources minières.

Au lendemain de ce lundi noir, les chancelleries du monde entier scrutent fébrilement les prochains mouvements du président américain. Beaucoup redoutent une escalade des tensions et une déstabilisation durable du fragile équilibre international. Les prochaines semaines s’annoncent déterminantes pour mesurer l’ampleur du séisme Trump 2.0.

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