Le cauchemar des airbags Takata n’en finit pas pour les constructeurs automobiles. Dernière marque impactée en date : Citroën, qui vient d’annoncer l’extension à toute l’Europe du rappel des C3 et DS3 équipées de ces équipements de sécurité potentiellement mortels.
Déjà 102 000 Citroën et DS rappelées, 400 000 de plus prévues
Selon une source proche du dossier, le groupe Stellantis, maison-mère de Citroën, a déjà procédé ces derniers mois au rappel de 102 000 véhicules des marques Citroën et DS en Europe du Sud, principalement en France, en Italie, en Espagne et au Portugal. Une première vague qui ne serait que le début d’une vaste campagne de rappel.
En effet, ce sont au total plus de 400 000 Citroën C3 et DS3 supplémentaires qui devraient faire l’objet d’un rappel dans les prochaines semaines, étendant ainsi la procédure à l’ensemble du continent européen. Les modèles concernés ont été produits entre 2009 et 2017.
Comment savoir si votre véhicule est concerné ?
Citroën a mis en place un site internet dédié permettant aux propriétaires de C3 et DS3 de vérifier si leur voiture fait partie des modèles rappelés. Il suffit pour cela de renseigner le numéro VIN du véhicule. La marque aux chevrons précise que seules les C3 de phase 2 et les DS3 sont potentiellement impactées, excluant ainsi les C3 Picasso, C3 de phase 1 et 3, ainsi que les C3 Pluriel.
Un rappel « standard » sans immobilisation
Contrairement à la première vague de rappels qui avait conduit à l’immobilisation des véhicules dans l’attente des réparations, Citroën opte cette fois pour un rappel « standard ». D’après un responsable de Stellantis cité sous couvert d’anonymat, le niveau de risque serait « considérablement plus faible » dans le nord de l’Europe que dans les pays du sud. Les propriétaires pourront donc continuer à rouler en attendant la prise en charge de leur voiture par le réseau après-vente de la marque.
Les airbags Takata, un problème persistant
Pour rappel, les airbags fabriqués par l’équipementier japonais Takata sont considérés comme défectueux car ils peuvent projeter des fragments métalliques au visage du conducteur en se déployant, en raison d’un problème d’étanchéité. Selon certaines sources, ils seraient responsables de plusieurs décès à travers le monde.
Depuis 2014, de nombreux constructeurs ont dû procéder à des rappels massifs, Toyota, Nissan, BMW ou encore Volkswagen figurant parmi les plus impactés. Malgré la faillite de Takata en 2017, l’affaire est donc loin d’être terminée et continue de hanter les constructeurs automobiles.
Avec ce nouveau rappel portant sur plus d’un demi-million de C3 et DS3, Citroën n’échappe pas à la règle et devra gérer l’inquiétude légitime de ses clients. Un défi de taille pour la marque, qui devra démontrer sa réactivité et être irréprochable dans la prise en charge des véhicules concernés pour rassurer les automobilistes et préserver son image.
La sécurité de nos clients est notre priorité absolue. Nous mettons tout en œuvre pour remplacer au plus vite les airbags défectueux et permettre aux propriétaires de C3 et DS3 de rouler en toute tranquillité.
Un porte-parole de Citroën
Un rappel d’ampleur qui illustre une nouvelle fois les défis auxquels est confrontée l’industrie automobile, entre enjeux de sécurité, de qualité et de maîtrise des coûts. Et qui montre que malgré les progrès et les leçons tirées, le secteur n’est pas à l’abri de problèmes majeurs pouvant impacter des centaines de milliers de véhicules à travers le monde.