Un tragique bilan en provenance de Cisjordanie. Dans la nuit de vendredi à samedi, les autorités palestiniennes ont annoncé qu’une personne avait été tuée et neuf autres blessées lors d’un raid de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés de Balata, près de Naplouse. Selon le ministère de la Santé palestinien, la victime est un jeune homme de 18 ans, Mohammad Medhat Amin Amer, qui a succombé à des tirs israéliens. Parmi les blessés, quatre seraient dans un état grave.
Une opération antiterroriste selon Israël
De son côté, l’armée israélienne a affirmé avoir été attaquée au cours d’une « opération antiterroriste » à Naplouse. D’après un porte-parole militaire, les soldats ont été visés par des explosifs, des cocktails Molotov, des pierres et des feux d’artifice placés par des « terroristes ». Les troupes auraient alors riposté « afin d’éliminer la menace », sans subir de pertes dans leurs rangs.
L’agence de presse palestinienne Wafa a rapporté que les forces israéliennes étaient entrées dans le camp de Balata depuis un point de contrôle voisin, déployant des snipers sur les toits des bâtiments environnants. Une scène devenue tristement habituelle en Cisjordanie occupée.
Le lourd tribut du conflit en Cisjordanie
Depuis la reprise d’un conflit de haute intensité dans la région en octobre 2023, avec l’attaque massive menée par le Hamas contre Israël, les violences en Cisjordanie ont atteint un niveau inédit. Selon les données de l’Autorité palestinienne, au moins 815 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens. De l’autre côté, les autorités israéliennes recensent au minimum 25 victimes, civiles ou militaires, dans des attaques palestiniennes ou lors d’interventions de Tsahal.
Un dialogue rompu, une paix lointaine
Malgré les appels internationaux à la retenue et à la reprise des négociations, le processus de paix israélo-palestinien semble plus que jamais dans l’impasse. Les raids israéliens en zone autonome palestinienne et la multiplication des attaques anti-israéliennes creusent chaque jour le fossé entre les deux camps. Une spirale meurtrière qui éloigne toujours plus la perspective d’une résolution pacifique du conflit.
Les Palestiniens aspirent légitimement à un État viable, Israël a le droit de vivre en sécurité. Il est temps que la raison l’emporte sur la violence aveugle.
Un diplomate européen en poste à Jérusalem
Face à l’escalade, la communauté internationale semble impuissante. Malgré les condamnations verbales, aucune initiative d’envergure n’a été lancée pour tenter de réamorcer un dialogue devenu quasi-inexistant entre dirigeants israéliens et palestiniens. Au point que beaucoup, sur place, ne croient plus en la solution à deux États pourtant prônée par la diplomatie mondiale.
Cisjordanie, poudrière du Proche-Orient
Occupée par Israël depuis 1967, la Cisjordanie voit coexister et s’opposer quelque 3 millions de Palestiniens et 600 000 colons israéliens. Et la poursuite de la colonisation attise inlassablement les rancœurs. Tout comme le maintien de barrages militaires entravant la circulation des Palestiniens ou les raids musclés de l’armée israélienne en zone autonome.
Du côté palestinien, le Hamas contrôle la bande de Gaza mais peine à étendre son influence en Cisjordanie, où l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas apparaît dépassée par les groupes armés locaux. Une fragmentation du pouvoir qui complique encore la donne sécuritaire dans les Territoires.
Un avenir bien sombre pour la paix
Avec un gouvernement israélien ancré à droite qui ne croit plus guère à la paix, une Autorité palestinienne affaiblie et contestée, la militarisation croissante de groupes palestiniens autonomes et l’expansion continue des colonies juives en terres arabes, le chemin vers une résolution pacifique du conflit apparaît chaque jour plus étroit en Terre Sainte. Pourtant, l’histoire l’a maintes fois démontré, il n’y aura ni vainqueur ni vaincu dans cette confrontation. Seul le dialogue, aussi ardu soit-il, permettra un jour aux deux peuples de coexister en paix. Un espoir qui semble aujourd’hui plus ténu que jamais, mais le seul à même d’éviter une déflagration régionale.
D’ici là, Israéliens et Palestiniens semblent condamnés à jouer la chronique d’un drame sans fin. Avec son cortège de souffrances et de vies brisées. Comme celles de Mohammad Medhat Amin Amer et des neuf blessés palestiniens de cette nuit à Naplouse, nouvelles victimes innocentes d’un conflit qui n’en finit pas de dévorer ses enfants. Des deux côtés.
Malgré les appels internationaux à la retenue et à la reprise des négociations, le processus de paix israélo-palestinien semble plus que jamais dans l’impasse. Les raids israéliens en zone autonome palestinienne et la multiplication des attaques anti-israéliennes creusent chaque jour le fossé entre les deux camps. Une spirale meurtrière qui éloigne toujours plus la perspective d’une résolution pacifique du conflit.
Les Palestiniens aspirent légitimement à un État viable, Israël a le droit de vivre en sécurité. Il est temps que la raison l’emporte sur la violence aveugle.
Un diplomate européen en poste à Jérusalem
Face à l’escalade, la communauté internationale semble impuissante. Malgré les condamnations verbales, aucune initiative d’envergure n’a été lancée pour tenter de réamorcer un dialogue devenu quasi-inexistant entre dirigeants israéliens et palestiniens. Au point que beaucoup, sur place, ne croient plus en la solution à deux États pourtant prônée par la diplomatie mondiale.
Cisjordanie, poudrière du Proche-Orient
Occupée par Israël depuis 1967, la Cisjordanie voit coexister et s’opposer quelque 3 millions de Palestiniens et 600 000 colons israéliens. Et la poursuite de la colonisation attise inlassablement les rancœurs. Tout comme le maintien de barrages militaires entravant la circulation des Palestiniens ou les raids musclés de l’armée israélienne en zone autonome.
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Un avenir bien sombre pour la paix
Avec un gouvernement israélien ancré à droite qui ne croit plus guère à la paix, une Autorité palestinienne affaiblie et contestée, la militarisation croissante de groupes palestiniens autonomes et l’expansion continue des colonies juives en terres arabes, le chemin vers une résolution pacifique du conflit apparaît chaque jour plus étroit en Terre Sainte. Pourtant, l’histoire l’a maintes fois démontré, il n’y aura ni vainqueur ni vaincu dans cette confrontation. Seul le dialogue, aussi ardu soit-il, permettra un jour aux deux peuples de coexister en paix. Un espoir qui semble aujourd’hui plus ténu que jamais, mais le seul à même d’éviter une déflagration régionale.
D’ici là, Israéliens et Palestiniens semblent condamnés à jouer la chronique d’un drame sans fin. Avec son cortège de souffrances et de vies brisées. Comme celles de Mohammad Medhat Amin Amer et des neuf blessés palestiniens de cette nuit à Naplouse, nouvelles victimes innocentes d’un conflit qui n’en finit pas de dévorer ses enfants. Des deux côtés.