Le monde du cinéma français est sous le choc. Deux grands noms de la réalisation, Benoît Jacquot et Jacques Doillon, ont été placés en garde à vue ce lundi matin dans le cadre d’une enquête pour viols et agressions sexuelles. L’affaire, qui implique plusieurs actrices dont la célèbre Judith Godrèche, fait trembler l’industrie du 7ème art.
Des Accusations Graves qui Ébranlent le Cinéma
Tout a commencé début février quand Judith Godrèche, 52 ans, a publiquement accusé Benoît Jacquot de l’avoir violée puis Jacques Doillon de l’avoir agressée sexuellement par le passé, avant de porter plainte. D’autres actrices ont depuis fait entendre leurs voix, relatant des faits similaires à l’encontre des deux réalisateurs.
Depuis cinq mois, la présomption d’innocence de Jacques Doillon est bafouée à longueur de journée.
– Maître Marie Dosé, avocate de Jacques Doillon
Face à la gravité des accusations, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire visant les infractions de viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité. Les gardes à vue des cinéastes devraient permettre des confrontations avec certaines plaignantes.
Des Faits Anciens mais des Dégâts Durables
Si les faits reprochés remontent pour certains à plus de vingt ans, leurs impacts perdurent. Julia Roy et Isild Le Besco ont aussi porté plainte contre Benoît Jacquot, respectivement pour agression sexuelle et viols sur mineure.
Pourtant, les avocates des mis en cause, Julia Minkowski et Marie Dosé, dénoncent un acharnement médiatique et une atteinte à la présomption d’innocence. Elles jugent les gardes à vue “inutiles, disproportionnées et indécentes” au vu de l’ancienneté des faits présumés.
Une Affaire Symptomatique d’un Milieu en Question
Au-delà des cas individuels, c’est tout un système qui est pointé du doigt. Les révélations en cascade depuis l’affaire Weinstein ont mis en lumière l’ampleur des violences faites aux femmes dans l’industrie du cinéma.
L’omerta longtemps imposée se fissure, les langues se délient. Mais le chemin est encore long pour changer les mentalités et pratiques d’un milieu très masculin où les rapports de pouvoir peuvent déraper.
Cette affaire peut refroidir quelques gars un peu trop chauds et sans scrupules ! C’est à nous parents à bien éduquer les jeunes au respect des autres, aux valeurs du corps.
– Un internaute
Reste que pour Benoît Jacquot, 78 ans, et Jacques Doillon, 78 ans aussi, c’est déjà un séisme personnel et professionnel. Leurs réputations et carrières risquent d’être durablement ternies, voire anéanties, par ce scandale. L’issue judiciaire dira si leurs noms seront ajoutés à la liste noire du cinéma post-#MeToo.
