Coup de tonnerre au Proche-Orient : le régime de Bachar el-Assad s’est effondré ce dimanche, mettant un terme à plus de 50 ans de règne de la famille Assad sur la Syrie. Une chute aussi soudaine que lourde de conséquences, marquant l’échec cinglant de l’intervention russe dans le pays.
9 ans de soutien russe au régime syrien
Depuis 2015, la Russie était massivement engagée en Syrie aux côtés de Bachar el-Assad, mettant tout son poids dans la balance pour sauver le régime. Raids aériens, soutien militaire, conseils stratégiques : Moscou n’aura rien ménagé pour tenter de garder son allié au pouvoir.
Un soutien qui aura coûté cher, tant sur le plan financier qu’en termes d’image. La Russie a dû faire face aux critiques de la communauté internationale, pointant du doigt son rôle dans les bombardements meurtriers contre les populations civiles.
Une victoire en trompe-l’oeil
Malgré les efforts déployés par Moscou, la situation sur le terrain n’a cessé de se dégrader ces derniers mois. L’armée syrienne, minée par les défections et le manque de moyens, s’est révélée incapable de contenir l’avancée des rebelles, y compris avec l’appui des forces russes.
Selon une source proche du dossier, les conseillers militaires russes dépêchés pour épauler les troupes d’Assad auraient rapidement déchanté face au manque de préparation et de discipline de leurs homologues syriens. Un constat d’impuissance qui n’aura pas suffi à infléchir la ligne du Kremlin.
L’impasse stratégique de Poutine
En s’entêtant à soutenir Bachar el-Assad envers et contre tout, Vladimir Poutine semble avoir commis une erreur d’appréciation majeure. Le maître du Kremlin a parié sur un allié de plus en plus isolé et affaibli, incapable d’assurer sa propre survie sans une perfusion permanente de l’aide russe.
La Russie s’est engluée dans le bourbier syrien sans ligne de sortie claire, dilapidant ses ressources pour un résultat plus que mitigé.
Un diplomate occidental en poste à Moscou
Alors que les rebelles gagnent chaque jour du terrain, le soutien russe apparaît de plus en plus comme un puits sans fond. Un enlisement qui risque de peser lourd, à l’heure où Moscou doit déjà composer avec les sanctions internationales et une situation économique difficile.
Et maintenant ?
Avec la chute de Damas, la Russie se retrouve dans une position délicate. Son principal allié dans la région est tombé, laissant un vide que Moscou aura bien du mal à combler. Pire, ce revers cinglant risque d’affaiblir durablement son influence et sa crédibilité sur la scène moyen-orientale.
- Un camouflet pour la diplomatie russe, qui avait fait de la Syrie un symbole de son grand retour dans le jeu international.
- Des questions sur l’avenir des bases militaires russes dans le pays, notamment le port de Tartous et la base aérienne de Hmeimim.
- Une perte d’influence dans une région hautement stratégique, au profit d’autres acteurs comme la Turquie ou l’Iran.
Autant de défis auxquels le Kremlin va devoir faire face dans les prochaines semaines. Car au-delà de la Syrie, c’est toute la stratégie russe au Moyen-Orient qui est à repenser. Un sacré casse-tête en perspective pour Vladimir Poutine, qui risque de payer cher son pari perdu sur Bachar el-Assad.