Dans un geste qui suscite la controverse, le président américain Donald Trump vient de nommer Chris Wright, PDG de Liberty Energy et pionnier du gaz de schiste, au poste stratégique de secrétaire à l’Énergie. Cette décision, saluée par l’industrie pétrolière mais décriée par les défenseurs de l’environnement, annonce un virage majeur dans la politique énergétique du pays.
Un climatosceptique à la tête de l’énergie américaine
Chris Wright, 52 ans, est loin d’être un inconnu dans le secteur de l’énergie. Diplômé du MIT et de Berkeley, il a fondé plusieurs entreprises spécialisées dans la fracturation hydraulique, la controversée méthode d’extraction du gaz de schiste. Liberty Energy, qu’il dirige actuellement, est un acteur majeur du domaine.
Mais au-delà de son expertise technique, c’est surtout pour ses positions climatosceptiques que Chris Wright fait parler de lui. Il y a un an, il affirmait sans détour sur son profil LinkedIn :
Il n’y a pas de crise climatique et nous ne sommes pas non plus en pleine transition énergétique. Le terme de pollution par le carbone est scandaleux.
Chris Wright, sur LinkedIn
Une vision aux antipodes du consensus scientifique sur le réchauffement climatique, mais qui s’accorde parfaitement avec le programme de dérégulation tous azimuts prôné par l’administration Trump.
Le gaz de schiste, alpha et oméga de la politique énergétique trumpienne
En nommant Chris Wright, Donald Trump envoie un signal clair : le gaz de schiste sera la pierre angulaire de sa stratégie énergétique. Le président élu a d’ailleurs rendu un vibrant hommage au nouveau secrétaire à l’Énergie, le qualifiant de “pionnier de la révolution américaine du schiste qui a alimenté l’indépendance énergétique américaine et transformé les marchés mondiaux de l’énergie et la géopolitique”.
Outre ses fonctions ministérielles, Chris Wright siégera au tout nouveau Conseil national de l’énergie (CNE), dont la mission sera de “superviser le chemin vers la domination énergétique des États-Unis”. Un programme ambitieux qui passe, selon Donald Trump, par “l’innovation, la réduction des barrières administratives et l’inauguration d’un nouvel âge d’or de la prospérité américaine et de la paix mondiale”.
Une nomination qui divise
Sans surprise, le choix de Chris Wright est salué par les compagnies pétrolières américaines, qui voient en lui un allié de poids pour défendre leurs intérêts. Mais il suscite l’inquiétude, voire la colère, des organisations environnementales et d’une partie de la classe politique.
Ses détracteurs pointent non seulement ses positions climatosceptiques, mais aussi les risques environnementaux liés à la fracturation hydraulique, accusée de polluer les nappes phréatiques et de provoquer des séismes. Ils craignent qu’avec Chris Wright aux manettes, les États-Unis ne s’enferment dans une dangereuse dépendance aux énergies fossiles, au détriment des énergies renouvelables et de la lutte contre le changement climatique.
L’énergie, un enjeu central des élections de 2024
La nomination de Chris Wright prefigure les débats houleux qui s’annoncent sur les questions énergétiques d’ici la présidentielle de 2024. Pendant la campagne, Donald Trump avait accusé sa rivale démocrate Kamala Harris de vouloir interdire la fracturation hydraulique, ce qu’elle avait démenti, consciente du poids électoral des États producteurs de gaz de schiste comme la Pennsylvanie.
Alors que l’urgence climatique se fait chaque jour plus pressante, le choix de Chris Wright cristallise l’opposition entre deux visions de l’avenir énergétique américain : celle d’une Amérique ancrée dans les hydrocarbures, et celle d’un virage résolu vers une économie bas-carbone. Un choix lourd de conséquences, non seulement pour les États-Unis, mais pour la planète entière.
Ses détracteurs pointent non seulement ses positions climatosceptiques, mais aussi les risques environnementaux liés à la fracturation hydraulique, accusée de polluer les nappes phréatiques et de provoquer des séismes. Ils craignent qu’avec Chris Wright aux manettes, les États-Unis ne s’enferment dans une dangereuse dépendance aux énergies fossiles, au détriment des énergies renouvelables et de la lutte contre le changement climatique.
L’énergie, un enjeu central des élections de 2024
La nomination de Chris Wright prefigure les débats houleux qui s’annoncent sur les questions énergétiques d’ici la présidentielle de 2024. Pendant la campagne, Donald Trump avait accusé sa rivale démocrate Kamala Harris de vouloir interdire la fracturation hydraulique, ce qu’elle avait démenti, consciente du poids électoral des États producteurs de gaz de schiste comme la Pennsylvanie.
Alors que l’urgence climatique se fait chaque jour plus pressante, le choix de Chris Wright cristallise l’opposition entre deux visions de l’avenir énergétique américain : celle d’une Amérique ancrée dans les hydrocarbures, et celle d’un virage résolu vers une économie bas-carbone. Un choix lourd de conséquences, non seulement pour les États-Unis, mais pour la planète entière.