Paris a été le théâtre d’une scène choquante ce samedi 24 août. Lors d’un banal contrôle routier qui a mal tourné, deux motards de la Brav-M, la brigade de répression de l’action violente motorisée, ont été violemment percutés par un automobiliste refusant d’obtempérer. Un acte délibéré aux lourdes conséquences.
Course-poursuite dans les rues de la capitale
Tout a commencé vers 16h35 à la porte de Pantin, dans le 19ème arrondissement, lorsque les forces de l’ordre ont tenté de contrôler le conducteur âgé de 25 ans. Ce dernier a alors pris la fuite, s’engageant sur le boulevard périphérique extérieur.
Quelques minutes plus tard, le fuyard quittait le périphérique à la porte de Saint-Ouen, se retrouvant dans une voie sans issue. C’est là que le drame s’est noué. Alors que deux motards de la Brav-M lui barraient la route, l’homme a délibérément fait marche arrière, les percutant violemment.
Deux policiers blessés et hospitalisés
Les deux fonctionnaires ont été projetés au sol sous la violence du choc. Blessés, ils ont dû être pris en charge par les secours et transportés à l’hôpital, l’un à Bichat, l’autre à Percy. Fort heureusement, leur pronostic vital n’est pas engagé mais ils souffrent de multiples contusions.
Dans le même temps, l’automobiliste a poursuivi sa fuite, abandonnant son véhicule à Clichy avant d’être finalement interpellé par la BAC du 18ème.
– Une source policière
Le suspect en garde à vue, une enquête ouverte
L’individu a été placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris des chefs de “refus d’obtempérer aggravé”, “tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique” et “rébellion”. Les investigations ont été confiées au commissariat du 19ème arrondissement.
Ce nouvel acte de violence envers les forces de l’ordre soulève une nouvelle fois la question des dangers du métier de policier. En 2023, les refus d’obtempérer se sont multipliés avec parfois des conséquences dramatiques comme dans le cas de la mort du petit Nahel à Nanterre en juin dernier.
Policiers outragés, chauffards encouragés ?
Pour beaucoup dans les rangs des forces de l’ordre, il y a un avant et un après “affaire Nahel”. Ils dénoncent un contexte où les policiers n’osent plus faire usage de leurs armes de peur d’être ensuite montrés du doigt. Un sentiment d’impunité chez certains conducteurs qui n’hésitent plus à prendre tous les risques pour échapper aux contrôles.
Neutralisation immédiate et définitive SVP ; voilà les conséquences de l’affaire Nahel… nos policiers n’osent plus tirer ; raz le bol !
– Un commentaire sur le Figaro
Face à ce constat, nombreux sont ceux qui réclament une réponse pénale plus ferme. Mais le dernier mot reviendra à la justice qui devra démêler cette nouvelle affaire et en tirer toutes les conséquences. En attendant, c’est une nouvelle fois la preuve que sur le terrain, les policiers paient un lourd tribut dans l’exercice d’un métier de plus en plus dangereux.