Dans un monde où les tensions géopolitiques redessinent les alliances et les rivalités, une voix s’élève depuis Pékin pour dénoncer ce que beaucoup perçoivent comme une lutte pour la suprématie mondiale. Lors d’un événement majeur réunissant des experts et des officiels du monde entier, la Chine a réaffirmé sa position face aux dynamiques de pouvoir qu’elle juge oppressives. Ce discours, prononcé dans un contexte historique chargé, invite à réfléchir sur les défis qui façonnent l’ordre international d’aujourd’hui. Que cherche vraiment la Chine, et comment son message résonne-t-il à l’échelle globale ?
Un Discours Fort au Forum Xiangshan
Chaque année, Pékin accueille le Forum Xiangshan, un rendez-vous incontournable pour les discussions sur la défense et la sécurité internationale. En 2025, cet événement a réuni environ 1 800 participants venant de plus de 100 pays, offrant une plateforme où les enjeux stratégiques mondiaux sont débattus. Lors de l’édition récente, un haut responsable chinois a tenu un discours marquant, dénonçant les dynamiques qu’il qualifie de logiques hégémoniques. Ce terme, chargé de sens, vise des comportements perçus comme des tentatives de domination par certaines puissances.
Le Forum Xiangshan, souvent comparé au Dialogue de Shangri-La organisé à Singapour, est une vitrine pour la Chine, qui cherche à affirmer son influence dans les discussions globales sur la sécurité. L’absence notable de représentants de haut niveau de certains pays occidentaux, comme les États-Unis, représentés uniquement par un attaché de défense, souligne les tensions actuelles. Ce contexte donne encore plus de poids aux déclarations chinoises.
Une Référence Historique Chargée
Le discours du responsable chinois a coïncidé avec un anniversaire symbolique : celui de l’incident de Mukden de 1931. Cet événement, orchestré par l’armée japonaise pour justifier l’invasion d’une partie de la Chine, reste gravé dans la mémoire collective comme une blessure historique. En évoquant cet épisode, le ministre a voulu rappeler les dangers des manipulations et des abus de pouvoir.
L’Histoire doit nous guider pour identifier et contrer les logiques hégémoniques et les actes d’intimidation sous toutes leurs formes.
Cette référence n’est pas anodine. Elle ancre le discours dans une perspective où la Chine se positionne comme une nation vigilante, déterminée à ne plus subir les humiliations du passé. Ce parallèle historique renforce l’idée que Pékin perçoit certaines actions internationales comme des tentatives modernes de domination.
Les Tensions Géopolitiques au Cœur du Débat
Le discours a également abordé les nouvelles menaces pesant sur la paix mondiale. Sans nommer directement les États-Unis, le ministre a critiqué une mentalité de Guerre froide, le protectionnisme et l’hégémonisme. Ces termes, bien que généraux, font écho aux rivalités sino-américaines, marquées par des désaccords sur le commerce, la technologie et les alliances stratégiques.
Pour mieux comprendre ces tensions, voici quelques points clés mis en avant lors du discours :
- Rivalité sino-américaine : Une concurrence accrue dans les domaines économique, technologique et militaire.
 - Protectionnisme : Des politiques perçues comme des barrières à la coopération internationale.
 - Mentalité de Guerre froide : Une approche binaire divisant le monde en blocs opposés.
 
Ces critiques reflètent une vision chinoise qui cherche à promouvoir un ordre mondial plus équitable, tout en s’opposant à ce qu’elle considère comme des tentatives de containment de la part de certaines puissances.
La Défense des Intérêts Maritimes
Un autre axe majeur du discours a été la défense des droits maritimes de la Chine. Les mers régionales, notamment la mer de Chine méridionale, sont au cœur de disputes territoriales de longue date. Le ministre a dénoncé les revendications de liberté de navigation défendues par certains pays, qu’il accuse de défier les normes internationales.
En protégeant ses droits maritimes, la Chine défend l’ordre international et le respect du droit.
Cette position met en lumière un paradoxe : la Chine revendique un rôle de garante du droit international tout en contestant certaines interprétations de ce même droit. Les frictions avec le système d’alliances des États-Unis, notamment via des partenariats comme l’AUKUS ou le Quad, alimentent ces tensions.
Un Forum au Rayonnement International
Le Forum Xiangshan se positionne comme une alternative asiatique aux grandes conférences sur la sécurité. Avec des participants venant de plus de 100 pays, il offre à la Chine une tribune pour faire valoir ses priorités stratégiques. Cependant, l’absence de délégations de haut niveau de certains pays occidentaux limite son impact face à des événements comme le Dialogue de Shangri-La.
Pour illustrer l’ampleur de l’événement, voici un tableau récapitulatif :
| Événement | Lieu | Participants | Objectif | 
|---|---|---|---|
| Forum Xiangshan | Pékin, Chine | ~1 800 (100+ pays) | Discussions sur la défense et la sécurité | 
| Dialogue de Shangri-La | Singapour | Variable | Principal rendez-vous sécuritaire en Asie | 
Ce tableau montre que, bien que le Forum Xiangshan gagne en influence, il reste en compétition avec d’autres plateformes internationales. La Chine y voit une opportunité de façonner le discours mondial sur la sécurité.
Quels Enjeux pour l’Avenir ?
Le discours prononcé à Pékin soulève des questions essentielles sur l’avenir des relations internationales. Dans un monde marqué par la montée des nationalismes et des rivalités économiques, la Chine cherche à se positionner comme un acteur incontournable. Mais cette posture ne va pas sans défis.
Les points de friction avec les États-Unis, notamment sur les questions maritimes et commerciales, risquent de s’intensifier. Par ailleurs, la volonté chinoise de défendre un ordre international peut être perçue comme une tentative de redéfinir les règles du jeu mondial. Les prochaines années seront cruciales pour déterminer si la Chine parviendra à rallier d’autres nations à sa vision.
En attendant, le Forum Xiangshan reste un baromètre des ambitions chinoises. À travers des discours comme celui-ci, Pékin envoie un message clair : elle ne se contentera pas d’un rôle de spectateur dans les affaires mondiales. Mais jusqu’où ira cette ambition, et à quel prix ?
Pour conclure, les déclarations faites lors du Forum Xiangshan reflètent un moment charnière. Entre mémoire historique, défense des intérêts nationaux et critique des dynamiques globales, la Chine trace sa voie. Reste à savoir comment le reste du monde répondra à ce positionnement audacieux.
            








