Un net coup de frein pour l’économie chinoise. Alors que la deuxième puissance mondiale espérait une reprise vigoureuse après la levée des restrictions sanitaires liées au Covid-19, la croissance du PIB a fortement ralenti au deuxième trimestre 2024, atteignant seulement 4,7% en glissement annuel. Un résultat bien en-deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 5,3%. La crise de l’immobilier et une consommation des ménages atone continuent de plomber l’activité.
Une reprise post-Covid en demi-teinte
Un an et demi après la fin de la politique “zéro-Covid”, la reprise économique chinoise s’essouffle. Si certains secteurs tirent leur épingle du jeu comme les services, portés par le retour de la clientèle dans les restaurants, les transports et les lieux touristiques, d’autres restent à la peine. C’est notamment le cas de l’immobilier, qui représentait jusqu’à peu plus du quart du PIB chinois et constituait un important vivier d’emplois.
Les principales villes chinoises ont ainsi enregistré en juin une nouvelle baisse des prix de l’immobilier sur un an. Un record de 68 villes sur 70 étaient concernées selon les chiffres officiels, signe d’une dégradation continue de la situation dans ce secteur clé.
Une consommation en berne et des incertitudes persistantes
Outre l’immobilier, c’est la consommation des ménages qui inquiète. Principal indicateur des dépenses des foyers chinois, les ventes au détail ont fortement ralenti en juin (+2% sur un an), enregistrant le plus fort tassement depuis décembre 2022. Dans un contexte d’incertitudes économiques, entreprises et consommateurs restent frileux, ce qui pénalise la croissance.
La reprise est disparate, avec des secteurs qui en bénéficient, comme par exemple les services, portés par le retour des clients dans les restaurants, les transports et les lieux touristiques. D’autres restent à la peine, notamment l’immobilier.
– Analyse économique
Un objectif de croissance de 5% compromis ?
Face à ce ralentissement plus marqué que prévu, l’objectif officiel de croissance “d’environ 5%” fixé par Pékin pour 2024 semble de plus en plus difficile à atteindre. Un défi de taille pour les autorités chinoises qui se réunissent justement ce lundi à Pékin autour de Xi Jinping pour une réunion au sommet devant faire du soutien à l’économie une priorité.
Quelles conséquences pour l’économie mondiale ?
Avec un rythme de croissance bien inférieur aux décennies fastes, les difficultés de la deuxième économie mondiale ne sont pas sans conséquence pour le reste de la planète. Principal moteur de la croissance mondiale ces dernières années, la Chine voit son rôle de locomotive s’étioler. Une situation qui risque de pénaliser les nombreux pays dépendants des importations et investissements chinois, notamment en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
Si Pékin dispose encore de marges de manœuvre pour soutenir son économie via des politiques monétaires et budgétaires accommodantes, le chemin de la reprise s’annonce plus long et chaotique que prévu. Un défi de taille pour les autorités chinoises qui devront composer avec une conjoncture mondiale incertaine et des défis structurels comme le vieillissement de la population et la montée de l’endettement.
Avec un rythme de croissance bien inférieur aux décennies fastes, les difficultés de la deuxième économie mondiale ne sont pas sans conséquence pour le reste de la planète. Principal moteur de la croissance mondiale ces dernières années, la Chine voit son rôle de locomotive s’étioler. Une situation qui risque de pénaliser les nombreux pays dépendants des importations et investissements chinois, notamment en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
Si Pékin dispose encore de marges de manœuvre pour soutenir son économie via des politiques monétaires et budgétaires accommodantes, le chemin de la reprise s’annonce plus long et chaotique que prévu. Un défi de taille pour les autorités chinoises qui devront composer avec une conjoncture mondiale incertaine et des défis structurels comme le vieillissement de la population et la montée de l’endettement.
