Une nouvelle alarmante vient de tomber : l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée en Chine depuis le début des relevés complets en 1961. Selon l’Administration météorologique chinoise, la température moyenne nationale a atteint 10,92°C, dépassant de 1,03°C celle de l’année précédente. Face à ce constat préoccupant, les autorités tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences du changement climatique qui se font de plus en plus sentir.
Un été caniculaire aux répercussions concrètes
Les Chinois n’ont pas été épargnés par les vagues de chaleur qui ont déferlé sur le pays durant l’été 2024. Les régions du nord et de l’ouest ont été particulièrement touchées, avec des températures atteignant des niveaux records en juillet et août. Ces conditions extrêmes ont eu un impact direct sur le quotidien des habitants, comme en témoigne Xu Yici, un employé du secteur de la finance à Pékin :
Il n’y a pas de glace au Palais d’été. J’avais l’intention d’aller y faire du patin à glace, mais je n’ai pas pu le faire cette année.
– Xu Yici, habitant de Pékin
À Canton, dans le sud du pays, l’été s’est éternisé avec une température moyenne dépassant les 22°C pendant 240 jours, pulvérisant ainsi le précédent record de 234 jours établi en 1994. Un phénomène qui n’est pas sans conséquence sur la vie des citoyens et l’économie locale.
Un constat alarmant à l’échelle mondiale
Malheureusement, la Chine n’est pas un cas isolé. Partout dans le monde, les effets du réchauffement climatique se font sentir de manière de plus en plus intense et fréquente. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a d’ailleurs alerté lundi sur les conditions météorologiques extrêmes et les records de chaleur enregistrés l’an passé à travers la planète.
Le réchauffement global, principalement dû à l’utilisation massive de combustibles fossiles, ne se limite pas à une simple hausse des températures. Il entraîne une accumulation de chaleur supplémentaire dans l’atmosphère et les océans, provoquant des dérèglements importants :
- Pluies diluviennes et tempêtes plus intenses
- Inondations meurtrières comme en Espagne et au Kenya en 2024
- Épisodes de sécheresse et incendies dévastateurs en Amérique du Sud
- Multiplication des catastrophes naturelles aux conséquences humaines et économiques désastreuses
La Chine en première ligne face au défi climatique
Premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, la Chine porte une lourde responsabilité dans le réchauffement planétaire actuel. Toutefois, rapporté au nombre d’habitants, le pays reste derrière les États-Unis et d’autres nations en termes d’émissions par habitant. Conscientes de l’urgence de la situation, les autorités chinoises se sont engagées à atteindre un pic d’émissions de CO2 d’ici 2030, avant de parvenir à la neutralité carbone en 2060.
Pour y parvenir, le géant asiatique mise sur le développement massif des énergies renouvelables. Une stratégie ambitieuse qui suscite l’optimisme de certains citoyens, à l’image de Xue Weiya, informaticien à Pékin :
Le gouvernement chinois fait un très bon travail pour protéger l’environnement, donc je ne pense pas que le climat aura un grand impact sur nous.
– Xue Weiya, habitant de Pékin
Un coût humain et financier astronomique
Si l’optimisme est de mise pour certains, force est de constater que le changement climatique a déjà un impact dévastateur sur de nombreuses vies. En 2024, les catastrophes naturelles ont causé la mort de milliers de personnes à travers le monde, tandis que les pertes économiques ont atteint la somme astronomique de 310 milliards de dollars selon les estimations du groupe d’assureurs Swiss Re.
Face à l’ampleur de la menace, il est urgent d’agir à tous les niveaux pour limiter le réchauffement global et ses conséquences dramatiques. La Chine, comme l’ensemble de la communauté internationale, doit redoubler d’efforts pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et promouvoir un développement plus durable. Un défi colossal qui engage l’avenir de notre planète et des générations futures.
