ActualitésSport

Charlie Dalin Toujours en Tête du Vendée Globe Malgré la Pression

Charlie Dalin tient bon en tête du Vendée Globe malgré la pression de ses poursuivants. À l'approche du grand sud, les écarts se resserrent et les records tombent. Qui sortira vainqueur de ce duel nautique haletant ?

Alors que les leaders du Vendée Globe filent vers le grand sud, Charlie Dalin s’accroche avec brio à sa première place malgré une pression grandissante dans son sillage. Lundi soir, le skipper de Macif Santé Prévoyance maintenait toujours à distance Thomas Ruyant (Vulnerable) et Yoann Richomme (Paprec Arkéa), bien décidés à lui contester sa position de leader.

Des records de vitesse pulvérisés

Portés par une dépression née au large du Brésil, les bateaux de tête ont considérablement accéléré ces dernières 24 heures, battant les uns après les autres le précédent record de distance parcourue en une journée. Pas moins de six concurrents ont ainsi fait mieux que les 551,4 milles (1022 km) avalés la semaine passée par Yoann Richomme.

C’est d’ailleurs ce dernier qui a le plus amélioré cette marque avec 579,86 milles couverts (1073,9 km), juste devant Thomas Ruyant et ses 572,4 milles (1060 km). Des vitesses folles rendues possibles par les conditions météo idéales dont bénéficient actuellement les foilers de dernière génération.

« On ne va pas vite pour faire le record mais surtout pour essayer de garder la position idéale avec cette dépression »

Thomas Ruyant, skipper de Vulnerable

Dalin conserve une marge confortable

Malgré les assauts répétés de ses poursuivants, Charlie Dalin parvient pour le moment à conserver une avance substantielle en tête de la flotte. À 19h ce lundi, il devançait ainsi Thomas Ruyant de 41 milles (76 km), tandis que Yoann Richomme, troisième, pointait à 77 milles (143 km).

Derrière ce trio, la bataille fait rage entre quatre prétendants regroupés en quelques milles seulement : Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), 4e à 30 milles de Richomme, précède de justesse Jérémie Beyou (Charal), Sam Goodchild (Vulnerable) et Nicolas Lunven (Holcim – PRB), dans un mouchoir de poche.

« Le match est hyperserré, tout le monde va vite, la flotte est vraiment impressionnante ! On est tous là en une centaine de milles, en Imoca c’est que dalle ! »

Thomas Ruyant, skipper de Vulnerable

Cap sur les mers du sud

Propulsés à des allures vertigineuses vers le Cap de Bonne Espérance, porte d’entrée de l’Océan Indien, les leaders ne ménagent pas leurs montures. Et pour cause, la dépression qui les accompagne actuellement devrait rapidement s’essouffler, obligeant les marins à profiter au maximum de ce « coup de boost » salvateur.

Une aubaine dont ne bénéficie malheureusement pas le reste de la flotte, distancé de plusieurs centaines de milles. Comme l’explique Louis Duc, 26e à plus de 1000 milles de la tête, les « miettes de la dépression » seront au menu de ce deuxième peloton contraint de longer les côtes brésiliennes.

« Malgré les avaries, j’ai hâte d’aller découvrir ces paysages, ces mers, ces longues houles des mers australes »

Louis Duc, skipper de Fives Group-Lantana Environnement

La grande inconnue des conditions à venir

Si les foilers imprime un rythme élevé à la tête de course, la suite s’annonce plus incertaine pour l’ensemble des concurrents. Le franchissement du Cap de Bonne Espérance marquera en effet l’entrée dans les quarantièmes rugissants, zone de convergence des dépressions où les conditions de navigation peuvent rapidement se dégrader.

Vents violents, mer forte et températures glaciales seront ainsi au programme des prochains jours, mettant à rude épreuve les marins et leurs machines. Un défi de taille qui pourrait redistribuer les cartes et relancer complètement la course autour du monde.

Les prochains jours décisifs

À l’approche du Cap de Bonne Espérance, la tension monte donc d’un cran dans le peloton de tête du Vendée Globe. Si Charlie Dalin semble en mesure de négocier en premier ce passage délicat, ses poursuivants n’ont pas dit leur dernier mot et comptent bien profiter de la moindre occasion pour refaire leur retard.

Les prochains jours s’annoncent ainsi décisifs dans la lutte pour la victoire finale de ce tour du monde en solitaire. Entre les pièges météorologiques à éviter, les options stratégiques à privilégier et la gestion de la fatigue accumulée depuis le départ, les marins devront puiser dans leurs dernières ressources pour tirer leur épingle du jeu. Un défi de chaque instant dont l’issue reste plus que jamais incertaine.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.