À l’aube de cette nouvelle année, la bataille fait rage sur les flots du Vendée Globe. Après avoir traversé une zone de calmes plats, les deux meneurs de la course, Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) et Yoann Richomme (Paprec Arkéa), ont retrouvé des vents porteurs. Une opportunité que le skipper de Macif a su saisir pour distancer son plus proche rival.
Dalin creuse l’écart, Richomme ne lâche rien
Au pointage de 8h ce 1er janvier 2025, Charlie Dalin comptait 79 milles nautiques d’avance, soit environ 146 km, sur Yoann Richomme. Un gouffre qui s’est creusé en l’espace de quelques heures, Dalin ayant presque doublé son avance depuis la veille au soir.
On a retrouvé du vent pour le passage en 2025, et ça m’a clairement profité en premier.
– Charlie Dalin
Mais rien n’est encore joué. Richomme, réputé pour son mental d’acier, ne compte pas laisser filer le leader si facilement. « Je reste concentré sur ma trajectoire et ma vitesse, la course est encore longue », a déclaré le skipper de Paprec Arkéa à son équipe à terre.
La bataille pour la 3e place s’intensifie
Derrière le duo de tête, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) complète le podium provisoire. Mais le skipper est sous la menace de plusieurs prétendants :
- Thomas Ruyant (Vulnerable), 4e à 1400 milles
- Paul Meilhat (Biotherm), 5e à 1649 milles
- Un peloton compact de la 5e à la 10e place en moins de 150 milles
Si Simon a considérablement réduit son retard ces derniers jours, il est désormais légèrement distancé. Un coup dur pour le navigateur qui avait choisi une route plus proche des côtes brésiliennes, contrairement à ses concurrents directs partis plus au large.
Van Weynbergh bon dernier mais toujours en course
À l’autre bout du classement, le Belge Denis Van Weynbergh (D’Ieteren Group) ferme la marche. Actuellement au large de la Tasmanie, il a seulement récemment dépassé ce point de passage que la majorité de la flotte avait franchi plusieurs jours plus tôt.
Malgré son retard, Van Weynbergh garde le moral et poursuit son rêve de boucler ce tour du monde en solitaire. « C’est une expérience unique, je vis des moments exceptionnels même si ce n’est pas toujours facile », a confié le marin belge.
Vers une arrivée haletante
Alors que les bateaux s’élancent à l’assaut de l’Océan Pacifique, les écarts restent ténus en tête de course. Charlie Dalin a creusé un écart significatif, mais ses poursuivants ne sont qu’à une erreur stratégique ou une avarie de perdre leur place au classement.
On devrait avoir une arrivée palpitante aux Sables d’Olonne, chaque mille comptera jusqu’au bout.
– Un expert du Vendée Globe
Les marins vont désormais devoir composer avec les pièges du Pacifique : dépressions, vagues gigantesques, mais aussi des zones de calmes redoutées. Un cocktail explosif qui pourrait redistribuer les cartes de cette 10e édition du Vendée Globe, parsemée de rebondissements depuis son départ en novembre dernier.