Plongez dans la jeunesse bohème et tumultueuse de Charles Aznavour, l’icône de la chanson française qui a dû surmonter bien des obstacles avant de connaître la gloire. Marquée par la pauvreté, l’alcool, les filles et la galère, sa vie de bohème fascinante est à découvrir dans un documentaire exclusif sur Madelen.
Un génie incompris pendant des années
« Ils ont mis 70 ans à me découvrir ! » s’amusait Charles Aznavour en évoquant ses débuts difficiles. La vérité sur sa jeunesse de vache maigre n’est pas très éloignée des paroles poignantes de « La Bohème ». Parmi ses premiers succès, « Tu t’laisses aller » touche le cœur du public en 1960, comme il le raconte dans un entretien :
On me disait : avec cette voix-là, tu ne pourras jamais réussir. Maintenant on me dit : sans cette voix, tu n’aurais jamais percé !
Charles Aznavour
Pourtant, dès l’âge de 9 ans, le petit Charles foule les planches des théâtres parisiens. C’est le début d’un long et sinueux chemin vers la gloire.
Un duo prometteur avec Pierre Roche
En 1942, dans le Paris occupé, Charles Aznavour fait une rencontre déterminante au Club de la chanson. Avec Pierre Roche, il décide d’écrire des chansons pour d’autres artistes. Un soir, par hasard, ils sont propulsés sur scène pour remplacer un chanteur absent. Leur duo Roche et Aznavour séduit le public en reprenant avec brio les tubes de Charles Trenet.
Édith Piaf, sa « fée marraine »
Leur talent n’échappe pas à Édith Piaf. La môme les engage pour assurer ses premières parties en tournée à travers la France, puis aux États-Unis et au Canada. Mais au début des années 50, le duo se sépare. De retour à Paris, fauché, Charles sonne à la porte de Piaf qui lui offre le gîte, le couvert et de précieux conseils.
Édith croyait en mon talent qu’elle appelait « le génie con ». Pour m’inspirer, elle me glissait de l’argent en douce pour que je sorte, boive et drague !
Charles Aznavour
Moqueries cruelles de la presse
Malgré le soutien de sa marraine, Charles enchaîne les petits boulots et les cachets minables dans les cabarets. La presse se déchaîne contre lui, le qualifiant de « crucifié du traversin » ou « d’aphonie des grandeurs ». Découragé, il songe à arrêter la scène pour se consacrer à l’écriture.
Le déclic avec Bruno Coquatrix
C’est alors que Bruno Coquatrix lui tend la main, en lui offrant de clore la première partie d’un spectacle à l’Alhambra. Charles y crée « Sur ma vie » et rencontre un triomphe. Ce sera le déclic salvateur qui lancera enfin sa carrière en solo.
Après ce tour d’horizon de sa jeunesse de bohème, le mystère Aznavour n’en reste pas moins entier. Comment ce fils d’immigrés sans le sou, doté d’une voix atypique, est-il devenu une légende ? Pour percer le secret de ce destin hors norme, ne manquez pas le documentaire exclusif à découvrir sur Madelen !
