C’est une escalade meurtrière qui secoue le Proche-Orient depuis plusieurs jours. Le Liban, déjà meurtri par des années de crise, est à nouveau sous les bombes. Des raids aériens israéliens d’une intensité inédite frappent le sud du pays et la banlieue de Beyrouth, bastion du Hezbollah. En parallèle, des tirs de roquettes du mouvement chiite visent le nord d’Israël. Et comme si cela ne suffisait pas, l’Iran est entré dans la danse en tirant des missiles sur le territoire de l’État hébreu. Une situation explosive qui fait craindre une déflagration régionale.
Le Liban pris entre deux feux
Depuis le début de ce nouveau round de violences, la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, est la cible de bombardements intenses de la part de l’aviation israélienne. Des immeubles entiers ont été détruits, d’énormes incendies ravagent les quartiers touchés, et des colonnes de fumée noire obscurcissent le ciel de la capitale libanaise. Un spectacle de désolation qui rappelle les heures sombres de la guerre de 2006.
Mais cette fois-ci, les frappes ne se limitent plus au sud. Pour la première fois, le nord du Liban est également visé, et même des camps de réfugiés palestiniens près de Tripoli ont été touchés. Un élargissement du champ de bataille qui fait craindre le pire pour les civils, déjà durement éprouvés par la crise économique et politique qui mine le pays du Cèdre depuis des années.
On encourage tous les Canadiens qui sont au Liban de prendre des places sur ces avions-là et de sortir du Liban pendant qu’ils le peuvent.
– Justin Trudeau, Premier ministre canadien
Face à cette situation, de nombreux pays appellent leurs ressortissants à quitter le Liban au plus vite. Un signe inquiétant de la gravité de la crise.
Nasrallah éliminé, le Hezbollah fragilisé ?
En parallèle de ces bombardements, Israël cherche à décapiter la direction du Hezbollah. Après la mort de Hassan Nasrallah, le chef historique du mouvement, dans une frappe ciblée le 27 septembre, c’est son potentiel successeur Hashem Safieddine qui est désormais introuvable. Un coup dur pour l’organisation chiite, déjà ébranlée par ces pertes.
Mais le Hezbollah n’a pas dit son dernier mot. Il continue de tirer des roquettes sur le nord d’Israël, visant même une base aérienne près de Haïfa. Une escalade qui pousse l’État hébreu à envisager une vaste opération terrestre au Liban, avec le risque d’un enlisement comme en 2006.
L’Iran met de l’huile sur le feu
Comme si la situation n’était pas assez explosive, l’Iran a décidé d’entrer dans la danse en tirant environ 200 missiles sur Israël en début de semaine. Une attaque d’une ampleur sans précédent qui a endommagé une base aérienne et fait craindre une riposte d’envergure de l’État hébreu.
Mais Washington tente de calmer le jeu, en déconseillant à son allié de s’en prendre aux infrastructures pétrolières iraniennes. Une prudence que ne partage pas l’ancien président Donald Trump, qui appelle carrément à viser les installations nucléaires de la République islamique.
L’armée israélienne prépare une réponse à l’attaque iranienne illégale et sans précédent contre des civils israéliens et Israël.
– Un responsable militaire israélien
Une surenchère verbale et militaire qui fait peser le risque d’une déflagration régionale. Si Israël et l’Iran en venaient à s’affronter directement, c’est tout le Proche-Orient qui pourrait s’embraser.
La communauté internationale impuissante ?
Face à ce regain de tensions, la communauté internationale peine à peser. L’ONU appelle au calme mais ses Casques bleus sur place sont dépassés et l’urgence humanitaire devient critique. Les États-Unis, focalisés sur leur bras de fer avec l’Iran, ont perdu toute influence. Et l’Europe, minée par ses divisions, semble incapable de parler d’une seule voix.
Seule la France, forte de ses liens historiques avec le Liban, tente une médiation. Le président Emmanuel Macron multiplie les appels à la retenue et propose d’accueillir une conférence internationale sur la crise. Mais sans un engagement résolu des États-Unis et un dialogue avec l’Iran, difficile de voir comment la situation pourrait se décanter.
En attendant, ce sont les civils qui paient le prix fort de cette nouvelle flambée de violences. Pris entre les bombardements israéliens et les tirs du Hezbollah, coincés dans un pays à genoux, leur avenir s’assombrit chaque jour davantage. Et avec eux, c’est tout l’espoir d’un Liban en paix qui part en fumée.
Face à ce regain de tensions, la communauté internationale peine à peser. L’ONU appelle au calme mais ses Casques bleus sur place sont dépassés et l’urgence humanitaire devient critique. Les États-Unis, focalisés sur leur bras de fer avec l’Iran, ont perdu toute influence. Et l’Europe, minée par ses divisions, semble incapable de parler d’une seule voix.
Seule la France, forte de ses liens historiques avec le Liban, tente une médiation. Le président Emmanuel Macron multiplie les appels à la retenue et propose d’accueillir une conférence internationale sur la crise. Mais sans un engagement résolu des États-Unis et un dialogue avec l’Iran, difficile de voir comment la situation pourrait se décanter.
En attendant, ce sont les civils qui paient le prix fort de cette nouvelle flambée de violences. Pris entre les bombardements israéliens et les tirs du Hezbollah, coincés dans un pays à genoux, leur avenir s’assombrit chaque jour davantage. Et avec eux, c’est tout l’espoir d’un Liban en paix qui part en fumée.