Une polémique a éclaté récemment entre la France et l’Argentine suite à des chants racistes entonnés par certains joueurs argentins à l’encontre de l’équipe de France après leur victoire en Copa America. Cet incident a suscité l’indignation côté français et menacé de créer un incident diplomatique entre les deux pays. Le président argentin Javier Milei a dû intervenir pour tenter de calmer le jeu.
Des chants racistes qui passent mal
Tout a commencé lorsque des vidéos ont circulé montrant des joueurs argentins, dont la star Enzo Fernandez, entonnant des chants racistes et dégradants visant les joueurs français après le sacre de l’Albiceleste en Copa America. Ces propos ont immédiatement suscité un tollé en France, le capitaine des Bleus Hugo Lloris dénonçant “une attaque en règle contre le peuple français”.
La Fédération Française de Football et des membres du gouvernement ont exigé des excuses de la part de l’Argentine et de ses joueurs, en particulier du capitaine Lionel Messi. Certains, comme l’ancien secrétaire d’État aux Sports Julio Garro, ont même été jusqu’à réclamer des sanctions de la FIFA. Une procédure disciplinaire a d’ailleurs été ouverte à l’encontre d’Enzo Fernandez par son club de Chelsea.
L’Argentine minimise, la France s’indigne
Côté argentin, les réactions ont d’abord été de minimiser l’incident. La vice-présidente Victoria Villarruel a pris la défense d’Enzo Fernandez, qualifiant la France de “pays colonialiste”. L’ancien international Javier Mascherano a lui affirmé : “En Argentine, nous ne sommes pas racistes”. Des propos qui n’ont fait qu’attiser la colère française.
Face au risque de voir la situation dégénérer en crise diplomatique, le président argentin Javier Milei a fini par intervenir pour tenter d’apaiser les tensions. Tout en défendant ses joueurs, il a reconnu que le tweet de sa vice-présidente n’était “pas très heureux” et que sa soeur était allée présenter des excuses à l’ambassade de France.
“Les Français étaient en colère. Les problèmes sportifs doivent être résolus au niveau sportif. C’est tout ce qu’il y a à faire. Mais ce sont des choses qui arrivent”, a-t-il déclaré.
Javier Milei, président de l’Argentine
Des répercussions en cascade
Cet incident n’est pas sans conséquences. Outre les procédures disciplinaires et les excuses diplomatiques, il a ravivé le débat sur le racisme dans le football. Un sujet d’autant plus sensible à l’approche de la Coupe du Monde 2023 qui se déroulera justement en Argentine.
Certains observateurs y voient aussi un révélateur des relations parfois tendues entre la France et l’Argentine, deux grandes nations du football qui se sont souvent affrontées sur les terrains. Les déclarations de l’ancien sélectionneur argentin Jorge Sampaoli critiquant violemment le Français Ousmane Dembélé ne devraient pas arranger les choses.
Reste à espérer que cet épisode malheureux servira de prise de conscience et incitera les instances du football, en Argentine comme ailleurs, à redoubler d’efforts pour lutter contre toute forme de racisme et de discrimination. Car comme l’a dit le président Milei : “ce sont des choses qui arrivent” encore trop souvent dans le monde du ballon rond.