L’émissaire américain Amos Hochstein, en mission pour tenter de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, est attendu ce jeudi pour une rencontre cruciale avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Cette entrevue au sommet intervient alors que des “progrès supplémentaires” sont évoqués autour d’un plan de paix américain, suscitant un espoir prudent dans la région.
Un émissaire américain au cœur des négociations
Amos Hochstein, émissaire du président américain Joe Biden, joue un rôle clé dans les efforts diplomatiques visant à mettre un terme aux affrontements entre Israël et le mouvement islamiste Hezbollah, qui ont plongé le Liban dans une nouvelle spirale de violence. Arrivé mercredi soir en Israël après un passage au Liban, le diplomate s’est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre israélien des Affaires stratégiques et proche de Benjamin Netanyahu.
Un plan de paix en discussion
Au cœur des discussions : un plan américain prévoyant un cessez-le-feu et le retrait des forces israéliennes du Liban, sur la base de la résolution 1701 de l’ONU qui avait mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah. Selon des sources proches du dossier, Amos Hochstein aurait fait état de “progrès supplémentaires” autour de cette initiative lors de son passage à Beyrouth.
Le Hezbollah, un acteur incontournable
Alors qu’Israël est engagé depuis octobre dans une guerre d’envergure contre le Hamas dans la bande de Gaza, le Hezbollah a ouvert un “front de soutien” en tirant quasi quotidiennement des roquettes sur le nord d’Israël. Si les affrontements sont restés d’ampleur limitée, ils ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers d’habitants des deux côtés de la frontière.
Le Hezbollah est un acteur avec lequel il faut compter pour toute solution durable
Une source diplomatique occidentale
Une offensive militaire israélienne d’envergure
Face aux tirs du Hezbollah, Israël a lancé le 23 septembre une intense campagne de bombardements au Liban, avant de déclencher une semaine plus tard une offensive terrestre d’envergure dans le sud du pays. L’objectif affiché : empêcher le mouvement chiite de mener des attaques en territoire israélien et permettre à quelque 60 000 habitants du nord d’Israël de rentrer chez eux en sécurité.
Vers une désescalade progressive ?
Si les combats se poursuivent sur le terrain, la visite d’Amos Hochstein laisse entrevoir la possibilité d’une désescalade progressive. La rencontre prévue avec Benjamin Netanyahu sera scrutée avec attention, alors que des deux côtés, la lassitude de la population se fait sentir après des mois de conflit.
Au Liban, pays étranglé par une profonde crise économique et politique, l’espoir d’un cessez-le-feu durable est particulièrement vif. Mais les défis restent immenses, tant les positions des différents acteurs semblent inconciliables. La mission d’Amos Hochstein s’annonce donc ardue, mais porteuse d’un fragile espoir de paix pour une région meurtrie par des décennies de conflit.