Alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah fait rage au Liban depuis septembre 2024, une lueur d’espoir pointe à l’horizon. Selon le secrétaire d’État américain Antony Blinken, les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu seraient dans leur « phase finale ». Une annonce faite ce mardi à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 près de Rome, où la situation au Moyen-Orient était au cœur des discussions.
Vers un apaisement des tensions régionales ?
Pour Blinken, un cessez-le-feu au Liban permettrait non seulement aux populations du nord d’Israël et du sud du Liban de « rentrer chez elles en sécurité », mais aiderait aussi à « mettre fin au conflit à Gaza en particulier » en réduisant globalement les tensions dans la région. Une analyse partagée par ses homologues du G7, qui ont exprimé dans un communiqué leur soutien à « un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hezbollah ».
De son côté, le ministre italien des Affaires étrangères, dont le pays assure actuellement la présidence du G7, s’est montré optimiste, estimant qu’un accord était « sur la bonne voie ». « Nous sommes proches d’un accord », a-t-il déclaré, tout en se montrant prudent : « avant de dire qu’il y a bien un accord, j’attends l’annonce ».
Le Premier ministre israélien attendu ce soir
Toute l’attention est désormais tournée vers Benjamin Netanyahu, qui doit s’exprimer ce mardi soir après une réunion de son cabinet de sécurité consacrée à un éventuel cessez-le-feu au Liban. Une allocution très attendue, alors que sur le terrain, les bombardements israéliens se sont intensifiés en début de soirée, visant notamment le centre de Beyrouth pour la première fois.
La diplomatie pour sortir de l’engrenage
Pour Antony Blinken, il est temps de « poser les fondations d’une paix plus durable maintenant qu’Israël a achevé ses objectifs stratégiques à Gaza après le 7 octobre ». Le chef de la diplomatie américaine mise sur la voie diplomatique pour sortir durablement de l’engrenage de la violence :
Nous avons convenu avec nos partenaires que nous ne pouvions pas mettre fin au conflit sans un plan pour l’après-conflit, ce à quoi nous travaillons intensément.
Dans cette optique, l’Italie avait convié plusieurs pays arabes clés à participer aux discussions du G7, de l’Arabie saoudite au Qatar en passant par l’Égypte, la Jordanie et les Émirats arabes unis. L’objectif : ramener chez eux les otages israéliens aux mains du Hamas et mettre un terme « à la crise humanitaire que subissent chaque jour les enfants, les femmes et les hommes à Gaza ».
Transition politique aux États-Unis
Interrogé sur une éventuelle entrave que pourrait représenter la transition politique en cours aux États-Unis, Blinken s’est voulu rassurant, assurant que « l’administration de M. Biden est absolument engagée à travailler avec l’équipe de transition de M. Trump sur la mise en œuvre des plans pour le Liban ».
Un lourd bilan humain
Reste qu’en attendant une éventuelle percée diplomatique, le bilan humain de ce conflit ne cesse de s’alourdir. Selon des sources proches du ministère libanais de la Santé, au moins 3 754 personnes ont été tuées dans le pays depuis octobre 2023, dont la grande majorité depuis septembre dernier. Sans compter les dizaines de milliers de civils déplacés de part et d’autre de la frontière, au nord d’Israël comme au sud du Liban.
Autant de vies brisées qui rappellent l’urgence de parvenir à un cessez-le-feu, première étape indispensable vers une désescalade durable. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour savoir si les efforts diplomatiques en cours porteront leurs fruits. Un fragile espoir de paix dans une région marquée par des décennies de violences.