C’est un ballet incessant de familles chargées de maigres baluchons qui s’est mis en branle ce dimanche à Gaza. Au premier jour du cessez-le-feu durement négocié entre Israël et le Hamas, des milliers de Palestiniens ayant fui les combats prennent le chemin du retour vers leurs foyers, ou ce qu’il en reste. Dans un paysage de dévastation, beaucoup ne retrouvent que des ruines.
La vie reprend ses droits sur les décombres
Malgré la douleur et les traumatismes, l’heure est aux retrouvailles pour ces populations durement éprouvées par plus de 15 mois d’affrontements. Hébétudes, des rescapés arpentent les rues défoncées, tentant de se réapproprier un quotidien en lambeaux. La priorité : trouver un toit, de la nourriture, de l’eau. Et pour certains, attendre fébrilement le retour d’un proche prisonnier.
L’espoir d’une reconnexion
Car le cessez-le-feu, c’est aussi la promesse de libérations croisées. Côté israélien, trois femmes retenues en otage depuis le début du conflit doivent être relâchées ce dimanche, dont une ressortissante britannique. Leur calvaire avait mobilisé jusqu’aux plus hautes sphères diplomatiques. En parallèle, des dizaines de prisonniers palestiniens devraient eux aussi recouvrer la liberté.
Chaque libération est une victoire sur la déshumanisation du conflit. Un premier pas fragile vers la paix.
Daoud, habitant de Gaza
Les défis du retour à la normale
Mais les stigmates de la guerre sont profonds, tant sur les corps que dans les esprits. Pour les ex-otages comme pour les populations civiles, le chemin de la reconstruction s’annonce long et semé d’embûches. Blessures, troubles psychologiques, précarité économique… Les défis sont immenses pour retisser un semblant de normalité.
Les belligérants, eux, restent sur leurs gardes. Si les armes se sont tues, la paix n’est pas encore gagnée. Il faudra de la patience et un dialogue sincère pour espérer tourner durablement cette page sombre du conflit israélo-palestinien. L’avenir dira si ce cessez-le-feu est un véritable tournant ou une simple accalmie. Mais pour l’heure, à Gaza, c’est la vie qui tente de reprendre ses droits, aussi précaire soit-elle.