Alors que la guerre fait rage dans la bande de Gaza depuis plusieurs semaines, des responsables du Hamas tentent de négocier un cessez-le-feu avec l’aide de médiateurs égyptiens. Selon des sources proches du dossier, une délégation du mouvement islamiste palestinien s’est rendue au Caire pour discuter des modalités d’une trêve avec Israël.
Des pourparlers secrets au Caire
Loin des caméras, des émissaires du Hamas ont rencontré le chef des renseignements égyptiens et d’autres responsables pour évoquer les conditions d’un arrêt des hostilités. Au cœur des discussions : la réouverture du point de passage de Rafah, fermé depuis mai, et l’acheminement de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne.
Parallèlement, une réunion entre le Hamas et le Fatah, sous l’égide de l’Égypte, a abordé l’épineuse question de la gouvernance de Gaza après la guerre. Malgré leur rivalité, les deux formations palestiniennes semblent conscientes de la nécessité de présenter un front uni.
Une médiation internationale se met en place
Outre l’Égypte, le Qatar et la Turquie déploient d’importants efforts diplomatiques pour obtenir un cessez-le-feu et un accord sur l’échange de prisonniers. Le Hamas espère aussi que les États-Unis et la communauté internationale feront pression sur le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu pour stopper les opérations militaires.
Washington a annoncé fin novembre une nouvelle initiative diplomatique, en coopération avec Ankara, Doha et Le Caire, pour tenter de mettre un terme à un conflit qui a déjà fait des milliers de victimes, en grande majorité palestiniennes.
Un lourd bilan humain
Depuis le début de la guerre le 7 octobre, déclenchée par une attaque surprise du Hamas, 1.208 personnes ont été tuées côté israélien selon un bilan officiel, essentiellement des civils. L’attaque a également permis la capture de 251 otages, dont 97 sont toujours aux mains du Hamas. 35 d’entre eux ont été déclarés morts par l’armée israélienne.
Côté palestinien, le bilan est encore plus lourd. Les bombardements israéliens auraient fait 44.466 morts dans la bande de Gaza d’après le ministère de la Santé du Hamas, en majorité des civils là aussi. Des chiffres jugés crédibles par l’ONU.
L’Egypte et la trêve au Liban nous rendent un peu plus optimistes pour Gaza. Peut-être allons nous enfin vers un retour au calme.
– Un habitant de Gaza sous couvert d’anonymat
L’espoir d’une désescalade
L’entrée en vigueur fin novembre d’une trêve entre Israël et le Hezbollah libanais, sous parrainage américano-français, a ravivé l’espoir d’une désescalade dans la bande de Gaza. Beaucoup voient dans l’engagement de l’Égypte un signe encourageant, au vu de son rôle traditionnel de médiateur dans le conflit israélo-palestinien.
Malgré quelques motifs d’optimisme, le chemin vers la paix semble encore long et parsemé d’embûches. Les négociations entre Israéliens et Palestiniens ont maintes fois échoué par le passé. Et sur le terrain, la guerre continue de faire rage et de faucher chaque jour de nouvelles vies. L’urgence est désormais de parvenir à un cessez-le-feu durable pour mettre fin au bain de sang et soulager les populations civiles prises en étau.
Il faudra ensuite s’attaquer aux racines du conflit et trouver une solution politique globale. Un véritable défi qui nécessitera l’implication et la bonne volonté de toutes les parties, ainsi qu’un soutien international sans faille. Mais c’est à ce prix seulement que palestiniens et israéliens pourront enfin aspirer à une paix juste et durable.