Saviez-vous qu’en France, certaines villes connaissent une véritable explosion des revenus de leurs habitants ? C’est ce que révèle une étude exclusive menée sur près de 250 communes de l’Hexagone. Des résultats parfois surprenants qui mettent en lumière les disparités croissantes entre les territoires et interrogent sur l’évolution de la richesse dans notre pays.
Radiographie des villes où les revenus s’envolent
Pour réaliser cette étude inédite, les revenus moyens des ménages ainsi que la part des foyers fiscaux aisés (gagnant plus de 100 000 euros nets par an) ont été passés au crible sur une période de 10 ans. Et les résultats sont édifiants :
- Dans certaines villes, la hausse des revenus moyens dépasse les 30% sur la décennie
- La part des ménages aisés a plus que doublé dans plusieurs communes
- Ces évolutions contrastent fortement avec la stagnation, voire la baisse des revenus constatée ailleurs
Parmi les villes qui sortent du lot, on retrouve sans surprise des communes privilégiées de la banlieue parisienne comme Neuilly-sur-Seine, mais aussi des territoires plus confidentiels comme Arcachon ou Annecy, très prisés des CSP+.
Le grand écart entre territoires riches et pauvres se creuse
Plus que les chiffres en eux-mêmes, c’est surtout le fossé grandissant entre ces poches de richesse et le reste du territoire qui interpelle. Car dans le même temps, de nombreuses villes voient le niveau de vie de leurs habitants stagner, quand il ne baisse pas. Une France à deux vitesses se dessine, entre des îlots de prospérité et des territoires délaissés.
Il y a une vraie volonté des riches, surtout depuis les années 80, de se regrouper entre eux, de vivre dans un entre-soi protégé.
analyse le géographe Christophe Guilluy, spécialiste des fractures territoriales
Ce phénomène de concentration des richesses n’est pas sans conséquence sur le vivre-ensemble et la cohésion nationale. Il nourrit un sentiment d’injustice et de relégation chez ceux qui n’en bénéficient pas.
Derrière les revenus, des réalités contrastées
Si les chiffres donnent une première photographie de la situation, ils ne disent pas tout des réalités vécues par les habitants. Car vivre dans une ville riche ne met pas forcément à l’abri des difficultés :
- Le coût de la vie y est souvent plus élevé, notamment les loyers et l’immobilier
- Les inégalités sociales peuvent y être très marquées, avec une forte ségrégation spatiale
- La qualité de vie n’y est pas toujours au rendez-vous, en raison des prix prohibitifs et des problèmes induits par la concentration des hauts revenus (embouteillages, pression foncière…)
À l’inverse, certains territoires plus modestes offrent un cadre de vie agréable et un tissu social plus équilibré. Des atouts qui ne se mesurent pas uniquement à l’aune des revenus.
Repenser le développement territorial au-delà des seuls revenus
Ces contrastes interrogent sur les politiques de développement des territoires et les moyens de réduire les fractures. Car au-delà de la question des revenus, c’est tout un modèle de société qui est questionné.
Il faut repenser les politiques territoriales en misant sur une répartition plus juste des richesses et des activités. Mais aussi en donnant plus de place à des critères qualitatifs comme le bien-être, le lien social, la préservation de l’environnement.
plaide l’économiste Dominique Méda
L’enjeu est de construire un développement équilibré des territoires, qui ne laisse personne sur le bord de la route. Un défi majeur pour les décideurs politiques dans les années à venir, afin d’éviter que la France ne se fragmente davantage.
Derrière les revenus, des réalités contrastées
Si les chiffres donnent une première photographie de la situation, ils ne disent pas tout des réalités vécues par les habitants. Car vivre dans une ville riche ne met pas forcément à l’abri des difficultés :
- Le coût de la vie y est souvent plus élevé, notamment les loyers et l’immobilier
- Les inégalités sociales peuvent y être très marquées, avec une forte ségrégation spatiale
- La qualité de vie n’y est pas toujours au rendez-vous, en raison des prix prohibitifs et des problèmes induits par la concentration des hauts revenus (embouteillages, pression foncière…)
À l’inverse, certains territoires plus modestes offrent un cadre de vie agréable et un tissu social plus équilibré. Des atouts qui ne se mesurent pas uniquement à l’aune des revenus.
Repenser le développement territorial au-delà des seuls revenus
Ces contrastes interrogent sur les politiques de développement des territoires et les moyens de réduire les fractures. Car au-delà de la question des revenus, c’est tout un modèle de société qui est questionné.
Il faut repenser les politiques territoriales en misant sur une répartition plus juste des richesses et des activités. Mais aussi en donnant plus de place à des critères qualitatifs comme le bien-être, le lien social, la préservation de l’environnement.
plaide l’économiste Dominique Méda
L’enjeu est de construire un développement équilibré des territoires, qui ne laisse personne sur le bord de la route. Un défi majeur pour les décideurs politiques dans les années à venir, afin d’éviter que la France ne se fragmente davantage.
