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Ces 6 questions cruciales qui inquiètent les propriétaires pour 2025

Les propriétaires français sont plongés dans l'incertitude pour 2025. Frais de notaire, taxe d'habitation, DPE... Découvrez les 6 questions brûlantes qui les préoccupent et ce que cela révèle sur l'état du marché immobilier. L'avenir du logement en France est...

Le marché immobilier français traverse une période de turbulences sans précédent. Avec la démission fracassante du gouvernement Barnier et l’absence de budget pour 2025, les propriétaires se retrouvent plongés dans un épais brouillard d’incertitudes. Des locataires condamnés à une cohabitation forcée chez leurs parents faute de pouvoir accéder à la propriété, des salariés dans l’impossibilité de se loger à proximité de leur lieu de travail… Les signaux alarmants se multiplient.

D’après une source proche du dossier, cette situation génère un profond sentiment de déclassement chez de nombreux Français. Une colère sourde gronde, qui ne se traduit pas encore par une « giletjaunisation » du logement, mais qui s’exprime dans les urnes, comme en témoigne la montée du Rassemblement National. Pour endiguer cette crise, il est urgent de redonner aux Français leur principale sécurité : un toit.

Un marché immobilier neuf en soins intensifs

Face à un secteur du logement neuf au bord de l’asphyxie, certains élus envisagent des mesures chocs. Parmi les pistes évoquées en coulisses, l’extension du Prêt à Taux Zéro (PTZ) à l’ensemble du territoire pour les acquisitions dans le neuf, ainsi qu’une exonération temporaire d’impôts sur les plus-values immobilières pour relancer l’investissement.

Mais en l’absence de ligne budgétaire claire pour 2025, difficile pour les acteurs du secteur de se projeter. Les promoteurs retiennent leur souffle, craignant un effondrement durable des ventes. Et les particuliers, eux, se perdent en conjectures sur ce que leur réserve l’avenir.

Le casse-tête des frais de notaire

Première source d’inquiétude : l’évolution des frais de notaire. Déjà jugés excessifs par de nombreux acquéreurs, ces frais pourraient connaître une nouvelle inflation si le gouvernement décidait de renflouer les caisses de l’État en relevant les droits de mutation. Une perspective qui fait frémir les porteurs de projet, déjà échaudés par la flambée des prix de l’immobilier.

La taxe d’habitation, un retour en force ?

Autre serpent de mer fiscal : la taxe d’habitation. Supprimée pour 80% des ménages sous le quinquennat Macron, son spectre continue de hanter les propriétaires. Beaucoup redoutent un rétablissement programmé de cet impôt en 2025, dans un contexte budgétaire tendu. De quoi fragiliser un peu plus des ménages déjà pris à la gorge par l’inflation galopante et la hausse des taux d’intérêt.

Le diagnostic de performance énergétique, une épée de Damoclès

Le renforcement des critères du diagnostic de performance énergétique (DPE) cristallise également toutes les tensions. Avec l’interdiction progressive de location des « passoires thermiques », classées F et G, c’est une véritable course contre la montre qui s’engage pour les propriétaires concernés. Réaliser des travaux de rénovation énergétique ou vendre à perte ? Le dilemme est cornélien pour des milliers de ménages modestes, pris en tenaille entre l’urgence climatique et les réalités économiques.

« Je vais tout bazarder ! » La panique gagne les propriétaires de passoires thermiques, qui se sentent pris au piège par ce nouveau tour de vis réglementaire.

L’avenir incertain des aides à la rénovation

Dans ce contexte anxiogène, le devenir des aides publiques à la rénovation énergétique est lui aussi source de préoccupation. Le succès fulgurant de MaPrimeRenov’, lancée en 2020, a certes permis d’accélérer la mise aux normes du parc immobilier. Mais avec la chute du gouvernement Barnier, c’est tout l’édifice des subventions qui vacille, faisant craindre un coup d’arrêt brutal des chantiers.

Des prix immobiliers sous pression

Sur fond de resserrement du crédit et de ralentissement économique, la courbe des prix immobiliers est scrutée avec une attention fébrile. Si la tendance reste globalement haussière dans les grandes métropoles, les premiers signes de décrochage se font sentir, notamment sur le segment des passoires thermiques. Une décote qui pourrait s’amplifier si la demande venait à s’éroder sous l’effet d’un durcissement des conditions d’octroi des prêts.

L’hypothèque Airbnb

Enfin, l’essor incontrôlé des locations touristiques de type Airbnb suscite une grogne croissante chez les habitants des centres-villes. Accusées de raréfier l’offre de logements et de faire flamber les loyers, ces plateformes sont dans le collimateur des autorités locales. Plusieurs villes ont déjà sévèrement encadré la location de courte durée. Mais en l’absence d’une régulation nationale, le phénomène continue de prospérer, au grand dam des locataires en quête d’un toit abordable.

En 2025, le marché immobilier français pourrait donc connaître une année de tous les dangers. Entre passoires thermiques prohibées, frais de notaires prohibitifs et taxe d’habitation ressuscitée, les motifs d’inquiétude ne manquent pas pour les propriétaires. Sans parler de l’instabilité politique chronique, qui hypothèque toute visibilité à moyen terme. Seule certitude dans ce brouillard : la crise du logement n’a pas fini de secouer la société française.

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