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Cérémonie d’ouverture des JO 2024 : Une facture colossale, qui va payer ?

La majestueuse cérémonie d'ouverture des JO 2024 a subjugué plus d'un milliard de téléspectateurs à travers le monde. Mais derrière ce spectacle grandiose se cache une facture exorbitante de plusieurs milliards d'euros. Qui va payer ?

Le monde entier a retenu son souffle devant le spectacle grandiose de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Un show époustouflant de près de 4 heures, réunissant plus de 10 000 athlètes sur la Seine, devant des centaines de milliers de spectateurs et près d’un milliard de téléspectateurs. Un coup d’éclat réussi pour la capitale française, mais qui s’accompagne d’une facture XXL dont le montant exact et le financement restent mystérieux.

Une cérémonie pharaonique à plus de 100 millions d’euros

Selon des documents internes révélés par la presse, le budget de cette cérémonie d’ouverture historique, la première organisée hors d’un stade, dépasserait largement les 100 millions d’euros. Une somme vertigineuse, supérieure au PIB de certains pays, pour une soirée certes mémorable mais éphémère. Les dépenses englobent la sécurité, la logistique, les costumes, les décors, les effets spéciaux, les cachets des artistes…

Face à l’ampleur du montant, beaucoup s’interrogent : qui va régler cette addition salée ? Car au-delà de la cérémonie, c’est le budget global des JO 2024, estimé à près de 9 milliards d’euros (hors sécurité), qui suscite des inquiétudes. Certains parlent même d’un sujet “tabou” sur le financement, entre dérapages et zones d’ombre.

L’État et les collectivités mises à contribution

Si le comité d’organisation (COJO) devrait assumer une partie de la facture, notamment via les recettes de billetterie et les sponsors, une grande partie devrait revenir à la puissance publique. L’État ainsi que les collectivités locales (Ville de Paris, Région Île-de-France…) seront mis à contribution, donc in fine le contribuable. Une pilule difficile à avaler en cette période d’inflation et de restrictions budgétaires.

Les Jeux se feront sans impôt supplémentaire et dans le budget prévu

– Tony Estanguet, président du COJO

Officiellement, les organisateurs se veulent rassurants, affirmant que le budget sera tenu sans hausse d’impôts. Mais beaucoup doutent de la faisabilité au vu des expériences passées (dérapages à Londres en 2012, à Rio en 2016…) et des coûts croissants, notamment sécuritaires dans le contexte actuel.

Des sponsors sollicités en urgence

Pour éponger l’addition, le COJO mise aussi sur le soutien du privé. De nouveaux sponsors sont activement recherchés pour gonfler les recettes. Mais dans un contexte économique morose, les entreprises se montrent frileuses. Les “packs” de partenaires ont été revus à la baisse et peinent à trouver preneurs malgré une pression intense en coulisses.

Reste enfin la contribution du CIO (Comité international olympique) qui devrait reverser une partie des droits TV au COJO. Une manne indispensable, mais qui ne suffira pas à combler le gouffre, d’autant que l’instance est elle-même confrontée à l’envolée de ses propres coûts.

Des JO si chers sont-ils encore justifiables ?

Au-delà du casse-tête budgétaire, l’explosion du coût des Jeux interroge plus largement sur la soutenabilité et la pertinence même de l’événement. À l’heure de la crise climatique et des plans d’austérité, une telle débauche de moyens pour un rendez-vous certes planétaire mais ponctuel est-elle encore justifiable ? Ne faudrait-il pas repenser le modèle pour des JO plus sobres, recentrés sur le sport et les valeurs de l’olympisme ?

Des voix critiques s’élèvent pour dénoncer un “gâchis” et un “gouffre financier“, pointant l’héritage incertain de tels événements pour les villes hôtes. Beaucoup d’équipements construits s’avèrent des “éléphants blancs” sous-utilisés et coûteux, loin des promesses initiales.

Les organisateurs, eux, défendent des Jeux “utiles” et “durables“, mettant en avant les emplois créés, les infrastructures pérennes, l’impact touristique… Ils promettent des retombées économiques importantes (environ 10 milliards d’euros) et un héritage positif à long terme pour le pays. Mais sans révéler pour autant le détail des coûts et des montages financiers.

Reste à savoir si le contribuable sera prêt à payer le prix fort pour ce grand spectacle planétaire. Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour boucler le budget dans un climat social tendu. Une équation complexe à plusieurs inconnues dont dépendra la réussite de ces JO 2024 très attendus mais déjà controversés.

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