C’est une véritable tragédie qui s’est abattue sur l’Ouganda ce mercredi. Un glissement de terrain dévastateur a frappé plusieurs villages de l’est du pays, semant la mort et la désolation sur son passage. Selon un nouveau bilan provisoire communiqué par la Croix-Rouge, cette catastrophe naturelle aurait coûté la vie à au moins 20 personnes.
D’après une source proche des opérations de secours, ce lourd bilan fait suite à la découverte de 19 corps sans vie et au décès malheureux d’un survivant lors de sa prise en charge à l’hôpital. Les autorités locales avaient initialement fait état de 15 morts et 113 disparus dans les premières heures suivant le drame.
Une course contre la montre pour retrouver les disparus
Face à l’ampleur du désastre, les secouristes se sont immédiatement mobilisés pour tenter de porter assistance aux victimes. Mais leur tâche s’avère particulièrement ardue. Les coulées de boue et les amas de débris rendent l’accès aux zones sinistrées extrêmement difficile, entravant les opérations de recherche.
Malgré ces conditions périlleuses, les équipes de secours ne ménagent pas leurs efforts. Chaque minute compte pour espérer retrouver des survivants parmi les décombres. Munis de pelles et à mains nues, les sauveteurs creusent inlassablement dans la boue, à la recherche du moindre signe de vie.
Le récit glaçant des rescapés
Les rares rescapés de cette tragédie livrent des témoignages poignants. Ils décrivent une véritable scène d’apocalypse, avec des habitations englouties par la boue en quelques instants. Certains ont vu des proches être emportés par la coulée sans pouvoir leur porter secours. D’autres déplorent la perte de tous leurs biens et se retrouvent totalement démunis.
« J’ai entendu un grondement terrifiant, puis tout s’est mis à trembler. J’ai juste eu le temps d’attraper mon bébé et de courir hors de la maison avant qu’elle ne soit engloutie. J’ai tout perdu, je n’ai plus rien… »
– Témoignage d’une rescapée
Une région particulièrement vulnérable
L’est de l’Ouganda, région montagneuse où s’est produite la catastrophe, est malheureusement coutumier de ce type de drames. Les glissements de terrain y sont fréquents, notamment lors de la saison des pluies. Les précipitations diluviennes qui s’abattent sur des sols fragilisés par la déforestation provoquent régulièrement des coulées de boue meurtrières.
Malgré cette exposition aux risques naturels, les populations locales n’ont souvent pas d’autre choix que de s’installer sur ces flancs de collines instables. La pauvreté et la pression démographique poussent de nombreuses familles à vivre dans ces zones dangereuses, au péril de leur vie.
Des mesures de prévention insuffisantes ?
Cette nouvelle tragédie soulève inévitablement des questions sur l’efficacité des mesures de prévention mises en place par les autorités. Des voix s’élèvent pour dénoncer le manque d’anticipation et l’absence de programmes de relogement pour les populations vivant dans les zones à risque.
Certains experts estiment que des systèmes d’alerte précoce plus performants et des campagnes de sensibilisation renforcées pourraient contribuer à réduire le nombre de victimes lors de tels événements. Ils appellent également à une meilleure gestion de l’aménagement du territoire et à des politiques de reboisement ambitieuses pour lutter contre l’érosion des sols.
Face à ce énième drame, l’Ouganda est une nouvelle fois en deuil. Alors que les opérations de secours se poursuivent pour tenter de retrouver les personnes portées disparues, l’heure est au recueillement et au soutien aux familles endeuillées. Mais cette tragédie rappelle aussi cruellement l’urgence d’agir pour protéger les populations les plus vulnérables face aux catastrophes naturelles.